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La marche Saint-Ghislain à Fraire


HISTORIQUE

Potale de saint Ghislain, au dos de la chapelle actuelleChapelle actuelle1848 Une potale de pierre de 1,70 m avec niche fermée par un grillage en fer forgé est érigée par Louis Mathieu en l'honneur de saint Ghislain en même temps qu'est planté le tilleul qui l'ombrage, ceci en accomplissement d'un vœu fait à l'occasion d'un accouchement difficile de son épouse, à l'issue heureuse. A l'intérieur, sur un socle de fonte avec l'inscription en relief "St Ghislain", une statue du saint, qui plus tard sera retrouvée décapitée (1960 ?), en fonte également.

1890 François Flandre, beau-fils de Louis Mathieu, en remerciement de la guérison d'un enfant, décide de construire la chapelle actuelle, au dos de laquelle est fixée l'ancienne potale, dont le saint sera volé dans les années 1970. Le village coopéra aux frais de construction et les matériaux furent charriés par François Flandre et d'autres fermiers. L'intérieur de la nouvelle chapelle et l'histoire de saint Ghislain ont été peints par Alexis Leclef, arrière-grand-père d'Amour Matagne, ancien boulanger à Fraire. L'intérieur de la chapelle, et plus particulièrement l'autel, ont été remis à neuf en 2010. Le texte peint a été remplacé par un texte imprimé, à cause de la rouille qui rongeait le support métallique.

Autel de saint Ghislain dans la chapelle, avant 1992.10-7-1904 A l'initiative de l'abbé Joseph Durvaux, curé de la paroisse, une marche militaire est mise sur pied pour accompagner la procession existante (depuis 1848 ou 1890 ?) en l'honneur de Saint-Ghislain, invoqué pour les naissances heureuses et la protection des jeunes enfants. D'après des écrits de l'époque, on venait de loin en pèlerinage à Saint-Ghislain à Fraire pour protéger les enfants. La marche Saint-Ghislain a été recréée sur le modèle de celles des localités voisines, comme celle de Walcourt, la plus ancienne historiquement connue, qui daterait du XVIe siècle ; celle de Laneffe, qui commença en 1638 ; celle de Gerpinnes, du milieu du XVIIIe, celle de Morialmé, remise sur pied en 1854 après un voeu à saint Pierre du curé de l'époque si la malaria qui sévissait alors disparaissait...

Ajoutons que, déjà bien avant cette époque, les hommes de Fraire formaient une compagnie qui partait chaque année marcher avec Walcourt à la Trinité (comme Daussois le fait encore actuellement) et avec Florennes, à partir de 1825, où saint Pierre était invoqué contre la fièvre des marais, qui touchait souvent les ouvriers des minières (Florinas I, p. 8). Après remise sur pied de la marche de Morialmé en 1854, la compagnie de Fraire s'y rendit chaque année au lieu de Florennes. La compagnie de Fraire partait à pied, tout armée et tambour battant, rejoindre la marche qu'elle accompagnait, mais en passant obligatoirement par l'antique chapelle Saint-Pierre de la Botte pour une première décharge. Elle empruntait ensuite la très ancienne route Florennes-La Botte-Fairoul-Walcourt dans un sens ou dans l'autre suivant sa destination.

1904 est également l'année du 50e anniversaire de la marche Saint-Pierre de Morialmé ; la compagnie de Fraire y participe, ainsi que d'autres compagnies venues des localités avoisinantes.

1-7-1905 Le Conseil communal vote un subside de 70 F à chaque compagnie étrangère qui participe à la marche Saint-Ghislain : deux compagnies à Morialmé et une à Walcourt.

1908 Mgr Heylen, évêque de Namur, tente par une ordonnance de faire supprimer les marches militaires accompagnant les processions, et plus particulièrement celle de Fraire, dont il juge l'esprit trop peu religieux et trop indiscipliné.

22-6-1911 Le Conseil communal vote un subside de 50 F à chaque compagnie et de 25 F à chaque société de musique participant à la marche Saint-Ghislain.

9-7-1911 La marche Saint-Ghislain est l'objet de certains événements politiques. Déjà vers 1907, sur le nouveau drapeau, les collecteurs avaient fait broder les images de saint Remy, patron de la paroisse, de saint Ghislain, patron de la marche, et de sainte Barbe, patronne des mineurs (Fraire étant un village de mines de fer). Le Conseil communal de l'époque, plutôt anticlérical, conduit par son maïeur faisant fonction, l'échevin Jean-François Ponslet, n'admit pas la décoration de ce drapeau. Il en fit ôter les images des saints patrons de la commune et les fit remplacer par un lion. Les catholiques ripostèrent par la Chanson du lion, signée A.GIOPHILE et intitulée El noû drapia d'Fraire. Certains soldats auraient aussi porté une rondelle « A bas les couvents » sur la crosse de leur fusil. A la suite de ces malencontreux événements qui se sont reproduits plusieurs années, la procession Saint-Ghislain fut finalement supprimée en 1911, et pour longtemps (24 ans).

Malgré la suppression de la procession, il semblerait, d'après certains documents de la fanfare "L'Union", que la Marche ait encore eu lieu : peut-être en 1912, sûrement en 1913 et 1914. En août de cette année commençait la Première Guerre mondiale, qui donna bien d'autres soucis à tous.

1923 Des nostalgiques de l'ancienne marche, supprimée avant la guerre, décident de la remettre sur pied. N'obtenant pas l'assentiment de l'abbé Léon Toussaint, curé de la paroisse, une soixantaine de marcheurs firent le tour Saint-Ghislain sans participation du clergé. Dans les officiers, relevons le nom d'Aimé Warichet, décédé en 1979, et qui après la guerre 1940-1945, marcha certaines années comme adjudant dans la marche remise sur pied.

Toujours d'après des documents de la fanfare "L'Union", une marche Saint-Ghislain sans procession aurait encore eu lieu en 1926 et en 1928, mais nous ne savons pas exactement sous quelle forme.

15-9-1935 L'abbé Léon Toussaint décide de remettre sur pied la procession Saint-Ghislain, qui aura lieu chaque année, mais sans participation de marcheurs. Il semble certain que la fanfare (à l'époque, il s'agissait de la fanfare catholique, récemment créée) ait toujours continué à accompagner la procession, comme elle accompagnait toujours les autres processions de l'année : fête-Dieu, Rogations de Saint-Marc, etc.

1936 Achat par la Fabrique d'église d'une statue et d'un reliquaire de Saint-Ghislain qui seront tous deux portés lors de la procession de Saint-Ghislain. Le reliquaire contient des restes du saint, donnés par les religieuses de la ville de Saint-Ghislain, près de Mons.

Puis survint la Deuxième Guerre mondiale 1940-1945 avec ses exodes et ses prisonniers.

28-7-1946 A la demande de commerçants (Pierre Van Hoecke et Abel Dewitte entre autres) au curé de Fraire, faisant valoir la concorde du village, la marche militaire accompagne de nouveau et définitivement la procession de Saint-Ghislain. Curé de l'époque : l'abbé Evrard, passionné d'histoire et rédacteur de l'ouvrage Fraire-la-grande et Fairoul. Pour rétablir la religiosité de la marche, une effigie de saint Ghislain peinte par Alfred Matagne sera fixée sur le haut du drapeau au lion litigieux qui signale la compagnie. A partir de l'année suivante, la fête de Saint-Ghislain sera fixée au troisième dimanche de juillet.

17-7-1949 Décision d'ériger une potale en briques en l'honneur de saint Remy place de la Maroquette, sur un terrain offert par Léon Colonval, pour justifier la pause de la Marche à cet endroit vers 16 h. Mais cette chapelle aurait seulement été élevée en 1955 (?)

Depuis 1950 jusqu'en 1968 : Le lundi de la Marche, les compagnies se rendirent à la chapelle Saint-Pierre à la Botte.

1952 Création de la Confrérie de Saint-Ghislain, pour laquelle est célébrée une messe le troisième dimanche de chaque mois. Le mambour, qui recueille les adhésions à la confrérie et perçoit les cotisations, accompagne à cheval la statue lors de la Marche — depuis la fin des années 1950, le mambour n'est plus vêtu en marcheur ni à cheval ; il a été remplacé par un ou plusieurs majors à cheval, étrangers à la Confrérie, et qui se placent derrière la batterie ou la musique au lieu d'être près de la statue. Le premier mambour fut René Bayet, oncle de Xavier Hubert. Le prévôt (chargé de la collecte dominicale) était Léon Carly. Celui-ci lui succéda comme mambour en 1957, et Albert Matagne devint prévôt.
Composition du corps d'office en 1952. — Sergent sapeur : Albert Matagne (20 sapeurs) ; Tambour major : Zéphyrin Fourny ; Major à cheval : Octave Tamenne ; Adjudant : Walter Dewitte (d'après Bernard Bauthière, l'adjudant était son papa Roger Bauthière) ; Officier des grenadiers : Firmin Blavier ; Officier des zouaves : Guy Rossignol ; suivis d'un groupe de voltigeurs dont l'officier ne nous est pas connu.

1954 Agé de 78 ans, Xavier Charlier (grand-père de Xavier Hubert, adjudant des années 70-80), grenadier, reçoit une médaille pour ses cinquante années de participation à la Marche Saint-Ghislain. Il marchait encore en 1957 (à 81 ans) !

Dans ces années 1950, nous relevons entre autres comme tambours-majors : Zéphyrin Fourny, Albert Matagne, Arthur Van Hoecke - comme adjudants : Aimé Warichet, Roger Bauthière - picots (sergents sapeurs) : Albert Matagne, Albert Mathieu, Marcel Blavier - porte-drapeau : Albert Mathieu , Georges Blavier, Alphonse Neuytiens - officier des voltigeurs : Alphonse Neuytiens - capitaine des grenadiers : Maurice Gilmaire - cantinières : Yolande Matagne, Mme Georges Blavier (à l'époque, on ne tolérait qu'une seule cantinière pour toute la marche).

1957 Fin janvier, une saynète d'une fête du Patro représente la marche Saint-Ghislain. Dans les rôles principaux : Michel Donnet : major à cheval (en carton), Jean-Claude Blavier : tambour-major, Robert Matagne : adjudant, Daniel Revers : sergent sapeur, Pol Dewitte : capitaine des grenadiers, Jean-Claude Hallet : le curé, Noël Debiemme, etc. De cette représentation est née l'été suivant (de cette même année 1957) la compagnie des Petits Marcheurs, une des premières de notre région de marches, qui comprenait cette année-là 62 enfants, sous l'instigation et l'organisation de M. Charles De Mulder, président du patro. (Photo de Michel Donnet, premier major.)

1960 • Création de l'"Association des Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse", en laquelle tous fondent beaucoup d'espoirs. Trop, peut-être.

La chapelle Notre-Dame de BanneuxOctobre 1961 Inauguration de la chapelle Notre-Dame de Banneux, construite par des volontaires, en remplacement de la potale Saint-Remy en briques, peu jolie. Une délégation de Frairois (deux autocars + des voitures) se rend à Banneux avec M. l'abbé Henrotin, curé de l'époque, pour prendre livraison de la statue qui ornera cette chapelle. Rentrée à Fraire, la semaine suivante, la statue a fait le tour de la commune, escortée d'une compagnie de marcheurs formée comme pour la Saint-Ghislain, et ce jusqu'à la place de la Maroquette, accompagnée de la fanfare l'Union.

1963 Grâce à la pression de quelques jeunes (Amour Matagne, Louis Croisez, etc.), la fanfare royale l'Union prend un nouveau départ, toujours sous la direction de son chef Arthur Flandre, en faisant sa première sortie lors des fêtes du Raclos.

Ce lundi 21 octobre 1963, le passage des places de la Marche a eu lieu au rez-de-chaussée de l'ancienne salle communale, place de l'Eglise, à 16 h. Le corps d'office s'établit comme suit :
Sergent sapeur : Marcel Blavier — Tambour major : Jean-Claude Blavier — Adjudant : Aimé Warichet — Major à cheval : Zéphyrin Fourny — Capitaine des grenadiers : Robert Matagne — Porte-drapeau : Albert Mathieu — Cantinière : Clotilde Fourny — Officier des zouaves : Ludo Barthels — Officier de la dernière guérite : Pol Dewitte. (D'après "La Nouvelle Gazette".)

1964 La mise à quatre bandes à Fraire de la grand-route Charleroi-Philippeville oblige la destruction de la chapelle dite du « Bon Dieu du Blond », calvaire se trouvant près des pompes du garage Mattozza, au carrefour avec la rue des Sarrasins ; ce qui a pour résultat la suppression d'une décharge de la Marche, précédant et annonçant la rentrée.

Ce déplacement de la grand-route aura tout de même un effet bénéfique sur le déroulement de la Marche elle-même : la rentrée ne bloquera plus pendant près d'une heure le trafic de plus en plus important des véhicules de l'axe Charleroi-Philippeville, comme elle le faisait jusque-là, créant parfois des incidents malencontreux : décharges d'armes vers les bus ou les voitures qui tentaient de passer malgré tout, etc.

C'est vers cette époque que, un peu partout dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, un esprit de "napoléonisation" des marches commence réellement à se faire jour. Cet état d'esprit a vraisemblablement deux causes : 1. l'attirance pour la beauté et le clinquant des costumes dits Premier Empire, c'est-à-dire de l'armée française (dont les soldats belges faisaient partie) d'époque napoléonienne, ce qui peut être compréhensible vu l'état de délabrement des costumes de marcheurs à la fin des années 1950 — 2. la méconnaissance par les jeunes du costume militaire belge de la fin du XIXe siècle, appelé à tort Deuxième Empire, resté — quoique légèrement transformé en raison de l'esprit religieux de la fête (tablier de toile orné pour les sapeurs, suppression des guêtrons et de la plupart des havresacs) — le costume réglementaire des marcheurs dans toute la région (Daussois, Thy-le-Baudhuin, Gerpinnes, Morialmé, Laneffe, Saint-Aubin...). C'est également dans ces années qu'on vit fleurir un peu dans toute l'Entre-Sambre-et-Meuse des tribunes pour permettre aux autorités communales d'applaudir la rentrée de la marche : curieuse distorsion, mais qui a généralement fini par disparaître au bout de quelques années. Résultat : les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse deviennent de plus en plus une attraction touristique, ce qu'elles n'étaient pas — ou très peu — auparavant : les habitants du village marchaient pour accompagner la procession, et personne ne les regardait. Dans ces années 1950-1960, les marcheurs de la région plaisantaient même sur les costumes chamarrés et cosmopolites utilisés dans le cortège de la Madeleine, à Jumet, qui, à cause de ses uniformes de toutes époques et de tous pays, n'était pas du tout considérée comme une marche de l'Entre-Sambre-et-Meuse, mais presque comme un cortège carnavalesque !

Vers 1963 La marche Saint-Ghislain était à cette époque peu considérée, à cause de son manque de discipline et de son petit nombre de marcheurs (une centaine). Quelques années après la création de la compagnie des Petits Marcheurs, les officiers de celle-ci ayant grandi décidèrent de reprendre tous les rôles de la Marche principale, qui étaient toujours mis aux enchères. Le fait d'avoir des officiers fixes qui avaient la responsabilité de leur peloton permit à la Marche de prospérer : en deux ans, le nombre de marcheurs avait doublé. Et la progression continua les années suivantes.

En 1966, Xavier Hubert prit la direction de la Marche en tant qu'adjudant. On peut dire que les années soixante et septante furent de bonnes années pour la Saint-Ghislain.

Vers 1967 Profitant du va-et-vient des travaux de mise à quatre bandes de la grand-route toute proche, des gens bien intentionnés d'Yves-Gomezée vident la chapelle Saint-Pierre de La Botte de toutes les statues (très anciennes) qu'elle contenait afin de les conserver chez eux en bon état.

Depuis lors, les statues n'ayant pas été remplacées et une partie de la chapelle s'étant écroulée vers 2002 (écrasée par la chute d'un des tilleuls qui la "protégeaient"), la Marche ne se rend plus à La Botte le lundi de Saint-Ghislain, même après la remise en état de la chapelle par sa propriétaire en 2016.

Statue saint Ghislain de 19671967 La compagnie des "Petits Marcheurs" offre à l'église de Fraire, à l'époque sous le pastorat de M. l'abbé Thiry, une nouvelle statue de saint Ghislain en bois, de 82 cm de haut, œuvre du sculpteur Jean Willame (1932-2014), de Floriffoux, élève de l'école d'art de Maredsous. Cette sculpture remplacera la statue en plâtre de 1936, qui était sortie en procession jusque-là. Les têtes d'enfants aux pieds du saint rappellent que Saint-Ghislain est le protecteur privilégié des enfants, quoique cet élément ne fasse pas partie de l'iconographie traditionnelle de saint Ghislain, mais rappelle plutôt celle de saint Nicolas. (Renseignements tirés de "La marche Saint-Ghislain à Fraire", par Jean-Marie CAUCHIES - 1978.)

1970 Composition des corps d'office. — Petits Marcheurs : Adjudant : Pierre Fontenelle ; sergent sapeur : Bernard Lizée ; tambour-major : Eric Debiemme ; officier porte-drapeau : Jean-Louis Robert ; capitaine des grenadiers : Léon Colin ; capitaine des voltigeurs : Claude Froment ; cantinière : Maryse Evrard. — Compagnie des hommes : Adjudant : Xavier Hubert ; sergent sapeur : René Hubert ; tambour-major : Noël Debiemme ; officier porte-drapeau : Albert Mathieu ; capitaine des grenadiers : Jacques Matagne ; major : Michel Donnet ; officier du Premier Empire : Dany Revers ; officier de la dernière guérite : Pol Dewitte ; cantinière : Rose-Marie Revers.

1972 Composition des corps d'office. — Grande Marche : Michel Donnet, major; Jacques Matagne, sergent sapeur; Noël Debiemme, tambour-major; Xavier Hubert, adjudant; Albert Mathieu, porte-drapeau; René Hubert, capitaine des grenadiers; Daniel Revers, officier Premier Empire; Franz Deduflère, officier des zouaves; Pol Dewitte, officier dernière guérite; Rose-Marie Revers et Madeleine Carly, cantinières. — Jeune Compagnie : Vincent Devolder, major; Claude Froment, tambour-major; Yves Fontenelle, sergent sapeur; Pierre Fontenelle, adjudant; Etienne Matagne, capitaine des grenadiers; Eric Froment, porte-drapeau; Yvon Froment, officier des zouaves; Maryse Evrard et Josette Guislain, cantinières; Mlle Heurion, dirigeante de la jeune compagnie.

1975 Nouveau drapeau pour la marche Saint-Ghislain, qui porte les dates 1908 (date du premier drapeau) et 1975.

1977 Le peloton des grenadiers avait déjà depuis quelques années opté pour un costume de gendarmes Premier Empire. Dans Le Point Virgule de juin 1999, Claude Froment nous raconte que, en 1976, le président du corps d'office de l'époque avait remis la démission de son comité. Or trois membres de celui-ci s'y sont opposés (Xavier Hubert, Jean Delfosse et Richard Froment) et ont adressé une lettre au bourgmestre, M. Jandrain, pour lui présenter un nouveau corps d'office. Ce fut la naissance de la compagnie « Premier Empire ». C'est ainsi que toute la compagnie des grands prit dorénavant le costume napoléonien.

1978 Mais l'état de bien-être de la Marche pendant ces années ne plaisait pas à tous, et des dissidents décidèrent de former une deuxième compagnie. Ce qui sembla une excellente chose et créa un certain esprit de compétition. Le nombre de marcheurs cette année-là fut d'environ 450.

1979 Hélas ! l'année suivante l'émulation ne joua plus. Les dissensions créées par la séparation décidèrent certains marcheurs à ne plus participer, et la compagnie dissidente sortit avec seulement une trentaine de marcheurs. Ce fut la dernière sortie de cette compagnie : l'année suivante, les rescapés rejoignaient la compagnie unique. elle-même amputée d'une partie de ses membres déçus par les mésententes et les disputes.

Depuis cette époque, la Marche se dégrada : les jeunes marcheurs, à qui personne n'a inculqué l'esprit de la Marche, ne participent que pour le plaisir de tirer au fusil (voir précautions) et de s'enivrer ; la plupart ne participèrent même plus à la messe des marcheurs. Reconnaissons que depuis 1986 les officiers, s'étant rendu compte de cette dégradation, ont réussi à rendre une certaine discipline dans la Marche, ce qui ne peut que lui être profitable. Citons, par exemple Les dix commandements du Marcheur distribués aux nouveaux de la compagnie Premier Empire, ainsi que le Règlement de Marche délivré aux Zouaves.

1980 Une pluie torrentielle survenue dans l'après-midi du dimanche de Saint-Ghislain provoque une inondation rapide des points bas de Fraire : la rue d'Andenne, le carrefour de la boulangerie Delfosse et le nouveau quartier précédant la scierie. La Marche se retrouve bloquée avant Sainte-Barbe par au moins cinquante centimètres d'eau sur la route, et c'est dans un autocar conduit par M. Richard Froment, major lui-même, que les marcheurs, en plusieurs voyages, feront la translation Sainte-Barbe/carrefour de la rue menant aux écoles communales (entre le hôme « Les Saules » et l'ancien bureau de Poste chez Bernard Bauthière), pour pouvoir redescendre comme si de rien n'était vers la grand-place et poursuivre le trajet habituel de la Marche.

• Cette année voit l'inauguration de la « statue du Marcheur », à Gerpinnes centre. Cette statue est, en réalité, un assemblage d'alvéoles dans un mur, contenant plusieurs éléments de marcheurs caractéristiques : tambour, tambour-major, picot, etc. reproduits dans une sorte de métal peint en noir. Cette sculpture est une œuvre de Félix Roulin.

1989 • Fin avril, Valmy Féaux, ministre-président de l'exécutif de la Communauté française, vient à Gerpinnes reconnaître officiellement les quatorze marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse jugées les plus traditionnelles (!) par le Conseil supérieur des arts et traditions populaires et du folklore, fondé le 20 février 1984 et que préside l'historien Jean-Marie Duvosquel. A cette occasion, le ministre alloue au musée des Marches de Gerpinnes un subside de 80.000 F (2.000 euros). Les marches reconnues par ces messieurs sont : les marches Saint-Pierre de Biesmerée, Florennes, Morialmé, Thy-le-Château et Villers-deux-Eglises, la marche septennale Saint-Feuillen de Fosses, Sainte-Rolende à Gerpinnes, Saint-Roch à Ham-sur-Heure et à Thuin, Saint-Eloi à Laneffe, Sainte-Anne à Silenrieux, Saint-Fiacre à Tarcienne, Notre-Dame à Walcourt et la Madeleine à Jumet.
La question qui se pose immédiatement est celle de la compétence de ce Conseil par rapport à un folklore particulier à chaque village.

La statue volée en 19921992 - En début d'année, des malandrins volent la statue très caractéristique de saint Ghislain qui se trouvait à demeure dans la chapelle. On la remplacera par celle qui était portée par les marcheurs avant la nouvelle de 1967.
 
- Cette année, Xavier Hubert ayant décidé de prendre sa retraite comme adjudant, c'est Eric Froment qui reprend la charge. Xavier Hubert devient président de la marche.
 
- Cette même année 1992, un groupe de marcheurs avait suggéré de repasser les places d'officiers, afin que la Marche ne soit pas éternellement dirigée par les mêmes (membres des familles Delfosse, Tamenne, Froment...). Devant le refus des officiers habituels, ce groupe décida de former lui-même une nouvelle compagnie, composée uniquement de zouaves : zouaves sapeurs, zouaves artilleurs, etc. de toutes époques, des mamelouks napoléoniens aux spahis du début du XXe siècle. Ils sont environ 70 marcheurs. C'est la seule compagnie qui rende visite à Fairoul.
 
- La marche, cette année a eu particulièrement fière allure, la discipline fut exemplaire, notamment à la messe et lors des décharges. Espérons pour sa pérennité qu'elle continue dans cette voie.

- Composition des corps d'office de cette année 1992 (d'après La Nouvelle Gazette) :
Les Anciens ou 1er Empire (compagnie habituelle) : adjudant : Eric Froment - tambours-majors : Marc Delfosse et Claude Froment - major : Dominique Tamenne - porte-drapeau : Michel Tamenne - officiers des grenadiers : Didier Fourny et Pascal Decrème - officier des gendarmes : Jean-Claude Delfosse - officier de la dernière guérite : Francis Tamenne.
Les Zouaves : adjudant : Jean Dahy - tambour-major : Jean-Michel Eeckhout - sergent sapeur : Eric Petersbourg - capitaine des zouaves : Fabrice Deroo - majors à cheval : Pascal Fourny et Guy Lacroix.
Les Petits : adjudants : Ludovic Flandre et Etienne Migeotte - sergent sapeur : Julien Stilmant - caporal sapeur : Antoine Verbrugge - tambour-major : Christophe Tamenne - major à cheval : Damien Spacagna - officier des zouaves : Frédéric (Denis) Maufort - porte-drapeaux : Hervé Chintinne, Olivier Hanoul et Grégory Mirgaux - capitaine des Zouaves : Olivier Chintinne.

1997 La compagnie des Petits fête cette année son quarantième anniversaire. A cette occasion, son fondateur, M. Charles De Mulder, entouré de sa famille, est revenu de Frasnes-lez-Gosselies accompagner la marche.
Une première : une fille prend la place de major à cheval, commandant les décharges, dans ladite compagnie des Petits : il s'agit de Cindy Froment.

1998 Pierre Hubert, 34 ans, fils de Xavier Hubert, prend la relève en tant qu'adjudant de la compagnie principale, en remplacement d'Eric Froment, démissionnaire.

Le monument du Marcheur, au Bultia1999 • 20 mars. Inauguration d'une statue de tambour-major haute d'environ 8 m au centre du rond-point de Nalinnes-Bultia. Cette statue, cassée accidentellement en trois morceaux par une voiture, a été enlevée en novembre 2004 pour réparation et rajeunissement. Elle a été remise à sa place le 28 avril 2005.

Marc Lorent2003 Marc Lorent, officier des Gendarmes, compose et interprète : "El blouze dè Saint-Djilain" sur un CD vendu au profit de la compagnie du 1er Empire. Les chœurs sont assurés par les comités des trois compagnies.

2004 La Saint-Ghislain 2004, année du centenaire de sa création, peut être considérée comme une bonne cuvée, aussi bien par les trois jours de beau temps qui sont venus s'insérer dans la grisaille pluvieuse, habituelle cette année, que par la bonne tenue des troupes (650 marcheurs) et l'intégration complète de notre curé de l'époque Raphael Tshilende dans l'esprit de la marche.

Monument aux marcheurs de Morialmé2004 • est aussi le 150e anniversaire de la Saint-Pierre de Morialmé. Pour la circonstance, une superbe statue de pierre représentant trois marcheurs traditionnels - sapeur, grenadier et zouave - a été érigée sur la place communale de Morialmé. C'est une œuvre de Jean Bersoux († 26-9-2013), maître tailleur de pierre de Soignies. La statue du grenadier porte la moustache à la demande du regretté Richard Gillain, ancien officier des grenadiers dans la compagnie des Amis réunis.

2005 Tous les drapeaux de la marche Saint-Ghislain reçoivent une médaille pour marquer la soixantième marche depuis la reprise en 1946. - Le parcours de la procession est suivi par l'abbé Cornelius-Collins Ojene portant le reliquaire de saint Ghislain.

Mai 2006 • Sortie du très beau (mais cher) livre Processions de foi consacré aux marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Si les textes de Gérard Derèze et Roger Foulon sont plutôt quelconques, les photos d'Alain Schroeder, elles, sont magnifiques, et beaucoup proviennent de notre chère Saint-Ghislain.

Cette année 2007, la Marche a fêté plusieurs anniversaires : le 61e de la remise sur pied de la Marche après la guerre (1946), le 30e de la compagnie Premier Empire (1977) et le 50e de la compagnie des Petits (1957). Pour cette circonstance, la compagnie Premier Empire a comporté un peloton supplémentaire formé d'anciens qui ont marché dans la première édition 1957 des Petits Marcheurs. Ces "anciens" portaient le sarrau.
Un essai a aussi été réalisé lors de la grand-messe des marcheurs : l'Offrande, qui coupait la messe en deux mais prenait beaucoup de temps à cause de la sortie et de la rentrée des compagnies, a été placée en fin de messe, lors de la sortie générale des trois compagnies.

2008 Malgré le temps de chien prévu par les météos, la Saint-Ghislain a été miraculeusement épargnée de la pluie, quoiqu'il ait fait un peu frisquet le soir. Environ 677 marcheurs ce dimanche.

2009 Comme l'an dernier, Saint-Ghislain a fait mentir la météo qui ne prévoyait que des horreurs, excepté une courte ondée au monument le dimanche midi.
Exceptionnellement, la compagnie du 1er Empire s'est retrouvée sans musique, la troisième société habituelle ayant fait défection.

Mai 2010 • Sortie du livre En marches, escortes militaires en E.-S.-et-M., dont le texte de Bertrand Thibaut ainsi que les photos de Pascal Degée sont extrêmement bien documentés sur l'historique proche et lointain des marches. Les conclusions et hypothèses ont la grande qualité de ne pas tenir compte des idées préconçues de beaucoup d'historiens actuels. Petit bémol : la plupart des photos n'ont pas de légende.

2010 Bonne Saint-Ghislain sous un soleil radieux, avec un nouveau parcours le dimanche (voir la page "parcours") et un autel remis à neuf dans la chapelle St-Ghislain.

2011 Si on excepte la drache mémorable du samedi soir, la Saint-Ghislain a été de nouveau miraculeusement sèche, contrairement aux noires annonces de la météo.
La marche de cette année avait un côté exceptionnel dû à la vingtième St-Ghislain de la compagnie des Zouaves, qui pour la circonstance avait invité deux compagnies de zouaves étrangères (Thuin et Walcourt) à accompagner la Marche, ce qui faisait cinq compagnies au total. Pour la circonstance, c'est l'harmonie de Fraire qui a accompagné les Zouaves, tandis que l'harmonie de Walcourt marchait avec le Premier Empire et l'harmonie d'Yves-Gomezée avec les Petits.
Lors de la messe, le petit discours en wallon de notre diacre Pascal Decamp comparant la Marche au village d'Astérix a été fort apprécié.
Cette marche a aussi été marquée le lundi par le décès de Jean Thérère, ancien capitaine des artilleurs du Premier Empire, qui avait annoncé depuis longtemps que sa maladie ne lui permettrait jamais de tenir jusqu'à la Saint-Ghislain.

2012 Cette année, nous n'avons pas échappé à la bruine, du moins le lundi en fin d'après-midi où il a fallu mettre les "plastiques" sur les uniformes. Quoi qu'il en soit, l'ambiance générale a été excellente du début à la fin.
Le gag de cette année : Pour la rentrée du dimanche soir, nous devons traverser la N5 devant le garage Mattozza vers 19 h sous protection policière. La protection policière était bien en place, mais la berme centrale n'avait pas été ouverte, ne laissant aucun passage. Au bout d'un quart d'heure de tractations stériles diverses, trois marcheurs décidés ont ouvert une brèche suffisante dans la berme et la troupe est passée.
Comme chaque année, Pascal Decamp nous a fait un petit discours en wallon lors de la messe.
 
19 octobre 2012. Décès à l'âge de 90 ans de Charles de Mulder, créateur de la compagnie des Petits en 1957. Ses funérailles ont eu lieu le mercredi 24 octobre à Nivelles.
 
5 décembre 2012. Six marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse sont en instance de reconnaissance au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco. Quelques jours plus tard, nous apprenons que ce serait quinze marches qui pourraient jouir de cette reconnaissance, sans doute à cause de réclamations de la part de ces neuf marches évincées. Enfin, ce 10 décembre, d'après Pierre Arcq, qui a instruit le dossier de candidature, l'Unesco a reconnu solidairement toutes les marches existantes de l'Entre-Sambre-et-Meuse au patrimoine oral et immatériel de l'humanité...
Mais d'après la brochure de vingt pages Les Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse reconnues au Patrimoine mondial de l'Unesco éditée par les Fédérations du Tourisme des provinces de Namur et de Hainaut, seulement quinze marches seraient reconnues (Tarcienne, Thuin, Gerpinnes, Walcourt, Laneffe, les St-Pierre de Florennes, Morialmé, Thy-le-Château, Villers-deux-Eglises et Biesmerée, Jumet, Silenrieux, Acoz-Lausprelle, Ham-sur-Heure et Fosses).
Il faut donc en déduire que Pierre Arcq a tenté de calmer le jeu pour éviter une désaffiliation massive des marches évincées, alors qu'elles avaient cotisé à la Fédération qui les a si mal défendues dans ce dossier de reconnaissance par l'Unesco.
 
6 juin 2013. Yvon Matagne († en 2022), sculpteur de renom, natif de Fraire, offre à la potale Saint-Ghislain une nouvelle statuette en grès rouge dont la matière première a été extraite à Saint-Aubin. Robert Matagne, qui s'occupe de l'entretien des chapelles Saint-Ghislain, offre la grille métallique indispensable pour la protection de cette statuette. La vitre et les fixations internes sont assurées par Laurent Piérard. Celles-ci ont été mises en place provisoirement pour l'inauguration et la bénédiction de la statue qui ont eu lieu le samedi soir de Saint-Ghislain, en présence de notre curé Jeanjean, du diacre Pascal Decamp, des représentants du groupe des "Pîssintes du Fiêr", des trois compagnies de marcheurs et de l'harmonie de Fraire. Le sculpteur donateur lui-même était malheureusement absent pour cause de maladie. La vitre définitive a été placée début novembre 2013.
 
La Saint-Ghislain de cette année 2013 sera certainement considérée comme une bonne cuvée, malgré la chaleur accablante des après-midi (37° à l'ombre) qui a causé quelques insolations et indispositions.
Et cette année encore, Pascal Decamp nous a sorti son petit discours en wallon lors de la messe.
 
19, 20 et 21 juillet 2014. Encore une très bonne Saint-Ghislain, chaude et sans pluie, dont la messe du dimanche a été agrémentée comme chaque année par un discours en wallon de Pascal Decamp concernant cette fois principalement les cavaliers, et dont la messe du lundi a permis à Gaël Pâquet de nous divertir avec une chansonnette choisie, à la manière de Johnny.
 
18, 19 et 20 juillet 2015. Temps mitigé mais pratiquement sec le dimanche. — Un discours en wallon lors de la messe du dimanche dit par Pascal Decamp et consacré en partie à la différence fondamentale entre « Mârcheû » de Saint-Ghislain et « Routeû » des Godasses de Fraire. — Lors de la messe du lundi, Gaël Pâquet a rendu un court hommage aux soixante ans de marche de Francis Tamenne en imitant parfaitement l'accent rocailleux particulier de ce dernier, au grand plaisir de l'assistance. Les deux discours ont pu être vus sur Facebook.
 
15, 16 et 17 juillet 2017. 60e anniversaire de la compagnie des Petits. Beau temps sec et pas trop chaud. Très bonne Saint-Ghislain ; horaires respectés.
La ferme-château a été revendue fin de l'an dernier. La cour de la ferme, juste à côté de l'église, ayant été depuis longtemps incontournable pour les rentrées de la marche et pour les préparatifs de départ, la compagnie des Zouaves réussit à obtenir l'usage de cette cour lors de la Saint-Ghislain de cette année et de quelques autres années par la suite, après quoi des constructions et des aménagements auront lieu en ces emplacements. Il faudra alors trouver autre chose.
 
14, 15 et 16 juillet 2018. Saint-Ghislain sous la chaleur; mais supportable. Deux flops à signaler le lundi : un spectateur piqué par une guêpe sur les cordes vocales, emmené en ambulance, et la rentrée hors délais de la compagnie des zouaves.
 
Dimanche 19 juillet 2020. En raison de la présence mondiale du coronavirus et étant donné les règles de séparation physique des humains, la Saint-Ghislain de cette année a été fort différente des habitudes. En accord avec l'administration communale, les comités des trois compagnies militaires habituelles ont décidé de défiler dans Fraire sans marcheurs ni musique, mais uniquement leurs officiers accompagnés de cinq tambours et un fifre pour chaque groupe. — D'autre part, les tirs ou décharges, même extérieurs à la Marche, étaient interdits. De même, aucune buvette n'était autorisée afin d'éviter toute tentative de rassemblement.
Mais les Frairois étaient invités à orner leur maison d'un drapeau, d'oriflammes ou autres objets rappelant la fête de Saint-Ghislain.
Programme de ce jour : 6.00 Réveil des compagnies. — 9.00 Messe sur la place de la Maroquette avec accompagnement de l'harmonie en mode espacé. — Départ des Petits Marcheurs vers le Monument, suivis des deux autres compagnies séparées par un intervalle de 10 minutes (la statue du saint transportée sur la calèche de J.-M. Valentin, suit d'abord les Zouaves). — Dépôt de gerbes au Monument. — Départ vers le monument 1940-1945 près du cimetière (la statue sera maintenant escortée par les Petits). — Départ par la rue de Fairoul jusqu'à la potale N.-D. de Lourdes (Sarrazins). — Retour vers la Place, direction rue d'Andenne vers la chapelle St-Ghislain. — A la chapelle, discours de Pascal Decamp. — Retour par la rue St-Ghislain puis la rue de Mahy vers la grand-route. — Rentrée à l'église (pour la rentrée, la statue du saint est escortée par le 1er Empire).
Cette manière de faire a permis de conserver l'importance qu'a cette fête pour tous les Frairois.
Les trois compagnies devant l'église.
La messe devant le local de la Pétanque.
L'harmonie en mode espacé.
(Les photos sont de Sandrine Saye.)
 
17, 18 et 19 juillet 2021. Saint-Ghislain autrement, à cause de la présence persistante du covid, malgré la vaccination.
Dispositions principales prises : Les compagnies ne peuvent pas se croiser ou se retrouver au même emplacement en même temps — Seule la musique de Fraire peut être présente et ne peut pas jouer en marchant. — Maximum théorique de marcheurs admis : 100 personnes par compagnie. — Tous les marcheurs âgés de plus de douze ans doivent porter un masque antivirus — Pas de "grande" rentrée par la route de Rocroi : le retour de la Maroquette envoie directement les marcheurs à l'église. — Pas de boisson dans les tonneaux des cantinières. — Le lundi, fin de la marche vers 15 h.
Compte tenu de toutes ces précautions, la Saint-Ghislain a semblé presque aussi normale que les autres années et a attiré un grand nombre de spectateurs.
 
16, 17 et 18 juillet 2022. Enfin une Saint-Ghislain normale, les précautions dues au covid 19 n'étant actuellement plus nécessaires. Temps chaud mais supportable jusqu'au dimanche inclus ; le lundi : 38° dans l'après-midi. Bonne Saint-Ghislain, avec, pour le 30e anniversaire de la compagnie des Zouaves, l'ajout exceptionnel de compagnies étrangères : Thuin (Zouaves pontificaux), Somzée, Pry, Thy-le-Château, Berzée, Yves-Gomezée... Les horaires prévus ont été assez respectés. Une foule énorme de spectateurs remplissait les parcours. La retraite aux flambeaux du lundi soir a eu lieu sans flambeaux, à cause du risque d'incendies dû à la sécheresse actuelle.
De gros travaux d'égouttage ayant eu lieu les trois derniers mois à travers le village, tous les chemins avaient été remis en ordre en vue de cette Saint-Ghislain.
 
15, 16, 17 juillet 2023. Saint-Ghislain habituelle, sans canons, par un temps idéal : ni pluie ni soleil.
Les anciens officiers « pensionnés » forment un rang à eux trois dans la marche : Marc Lorent (gendarmes), Claude Froment (tambour-major) et Francis Tamenne (dernière guérite).
Le gag (?) cette année : vérification des alcools des cantinières par la douane, renseignée par un délateur, qui pourrait awè tchôd s'coyènne s'il est démasqué. Voir article de l'Avenir.
 
2024. Karine Croïn, propriétaire des établissements de location de costumes de marche Leclercq de Tarcienne, décide de cesser ses activités. Mais les costumes resteront encore à disposition des marches cette année.

 

© Une bonne partie du texte ci-dessus provient de "Fraire-la-Grande et Fairoul", 1958, Abbé Jean Evrard, revu et augmenté depuis 1997 par Arthur Matagne.

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