PRESENTATION Situation Situé en Wallonie, dans le sud de la Belgique (Europe), FRAIRE, qui
fait partie de l'ENTITÉ de Walcourt depuis 1977, se trouve en plein centre de l'Entre-Sambre-et-Meuse, à 7 km de Walcourt, 8 de Philippeville, 8 ½ de Florennes, 19 de Charleroi, 42 de Namur, 80 de Bruxelles. Fairoul est le hameau de Fraire.
La commune est desservie par l'autobus SNCB Florennes-Morialmé-Fraire-Walcourt et par l'autobus TEC (Sophibus, anciennement Piot) Charleroi-Philippeville-Couvin. L'Entre-Sambre-et-Meuse présente en son centre trois sommets principaux :
les plateaux de Philippeville et de Florennes (env. 300 m) et le plateau
de Fraire (env. 270 m). Celui-ci est creusé en forme de cuvette
qui s'allonge en vallée vers Fairoul. Du haut du clocher, bâti
au fond de la cuvette, on voit tout le territoire de Fraire, encerclé
à l'horizon par une bordure de bois, mais on n'aperçoit aucun
autre village ni clocher, sauf celui de Fairoul, hameau de Fraire.
La superficie de la commune est de 787,99 hectares (742,6846 hectares selon l'abbé Evrard en 1958). Fraire accuse 279 m au-dessus du niveau de la mer à la Botte au bois de Monlaity, 263 m à la Barrière, 245 m à l'ancienne place Verte (cimetière), 238 m devant l'église, 210 m place de Fairoul. FRAIRE : Note curieuse : en langage occitan, fraire signifie forgeron ou travailleur du fer. "Fraire" existe aussi comme nom de famille languedocien. FAIROUL : Surnoms Les habitants sont appelés Frairois, en wallon, Frairots.
Leur surnom serait les Couss' (cousins) : "Doués
de beaucoup d'esprit de corps, ils marchent comme un seul homme dans les rixes
contre les amis des villages voisins" (De Raedt Les sobriquets des communes
belges p. 341). A Fraire actuellement, plus personne ne se souvient
de ce surnom, qui est par contre le spo de familles d'Yves-Gomezée,
Morialmé, Florennes... Il faut aussi remarquer que les Morialmétois
ont aussi comme surnom les Couss', ainsi que les Crayats, qui
font immanquablement penser aux crayats de sarrasins des mines de fer. Métallos : ancien surnom dans les compétitions sportives, inusité depuis les années 1950. Anciennement : mines de fer, de silex et terre plastique, carrières et fours à chaux, hauts fourneaux et laminoirs, verrerie, fonderies de fer, brasseries, moulins, fabriques de tabac. Vers 1950 : terre plastique, silex gras, scierie, 28 exploitations agricoles, dont une ferme de 70 ha. Les bois couvrent 96,59 ha, soit un peu moins de 8 % du territoire. En 1958, les cultures étaient ainsi réparties : céréales 177,45 ha, tuberculifères 18,41 ha, fourrages verts 30,95 ha, prairies 424,55 ha, 27 chevaux, 888 bovidés, 97 porcs, 662 têtes de volaille, 16 tracteurs, 15 moissonneuses-lieuses, 14 machines à traire. Aujourd'hui : il ne reste que quelques exploitations agricoles. Mais de nombreuses petites entreprises : épicerie-librairie-fleuriste, imprimerie, infographistes, boulangeries-pâtisseries, home pour personnes âgées, entreprise de peinture, de toiture, d'informatique, d'électricité, menuiseries, scierie, élevages de chiens, de chevaux, de gibier, le poney-club de Fairoul, pharmacie, médecins, infirmières, boucherie, traiteur, station-service, marchand de vélos, garagiste-mécanicien, coiffeuse, magasin de cadeaux, architectes, entrepreneurs de maçonnerie, logopède, service de télécommunications par fibres optiques, une entreprise de mécanique aéronautique de précision, un serveur d'hébergement web et services DNS, des créateurs de sites web et de produits multimédias... Pour une liste plus complète, cliquez sur ce lien : Commerces de Fraire (Si la vôtre ne s'y trouve pas, signalez-le-moi) Harmonie royale "L'Union" (harmonie.fraire@laposte.net) depuis 1900 (environ 50 musiciens);
Fêtes annuelles La vie du village est réglée par quatre fêtes annuelles,
comme la plupart des communes voisines. Ce sont : le Grand-Feu, en
principe le troisième dimanche après le Mardi-Gras (depuis
les années 1960, la date de ce carnaval est devenue variable) ;
la ducasse du Saint-Sacrement, le dimanche suivant la Trinité ;
la procession militaire Saint-Ghislain (ou Marche
Saint-Ghislain), le troisième dimanche de juillet, qui est
la fête principale, et enfin le Raclos, troisième dimanche doctobre,
qui clot les festivités de lannée. A Fairoul, la fête
principale est celle de lAssomption, le 15 août, retombée
dans loubli actuellement.
Somme toute, village petit et pauvre qui ne se développa que fin du XVIIIe siècle et début du XIXe, déclina à la suppression de l'extraction du fer vers 1870 jusque 1946, puis remonte lentement depuis l'après-guerre. Dans le relevé de 1470, on trouve les populations suivantes :
Le ruisseau Jaune ou ruisseau des Minières, alimenté par les trois sources du bois de Monlaity, du trou Baudhuin et de Saint-Ghislain, traverse le village d'est en ouest, arrose Fairoul, s'unit au ry d'Yves au Rossignol ("Sept-Ponts") et va se jeter à Walcourt dans l'eau d'Heure. Il est un des 405 cours d'eau de la province. L'eau de la distribution (trou Baud'huin) est calcareuse. Le puits de la ferme, le puits Saint-Joseph (aujourd'hui comblé) sont ferrugineux. La source jaillissant derrière la maison Fourny, au bout d'un diverticule en contre-haut de la route de Fairoul, donne de l'eau douce. On l'appelle la « fontaine des Malades ». Au Preyat, le ruisseau était traversé par un gué (le
wez), puis 50 mètres en aval par un ponceau qui fut conservé
un certain temps à la route de 1824 et existait encore en 1831, d'après
Van der Maelen (Dictionnaire géographique de la province de Namur).
Etangs Bayau de la place de la Maroquette (remblayé vers 1970). Bayau de la Machine (photo), derrière l'ancienne scierie Hautenne (30 m de profondeur). Etang de la scierie, séparé du précédent par un chemin d'accès aux champs. Etang de la Botte (en direction de Fairoul). Bayau Museux, derrière la chapelle Sainte-Rita, route de Fairoul, au lieu-dit les Minières. Etang du trou Baud'huin, creusé en 1935 par Amour Hosslet, qui trouva deux fers à cheval et des souches sous 80 cm de lavures de mines. Etang de la voie d'Andenne, creusé en 1937 par Louis Flandre. A Fairoul : Au pré de la Vierge : deux étangs creusés en 1937 par Jos. Borgniet. Deux étangs Pouleur creusés en 1938. Deux étangs entre le château de Fairoul et les Sept Ponts, creusés dans les années 1980. Note : Les étangs appelés "bayaux" sont généralement d'anciens lavoirs à minerai de fer, excepté le bayau de la "Machine", qui contenait la flache (machine d'exhaure) servant à évacuer l'eau des galeries de mines de fer avoisinantes. Village. On désigne ainsi le centre strictement limité (villa romaine) par les maisons entourant l'église et la ferme. Pas même l'autre côté du Preyat. Dès qu'on habite à 50 mètres de là même moins , on dit : « Je vais au Village ». La Barrière, route de Laneffe. Là se percevait le droit de passage sur la route de 1824 à 1867. En 1992, on y a construit un pont qui relie la route de Rouillon à la route de Chastrès, en passant au-dessus de la Nationale 5. La Botte (de Fairoul), hameau de quelques fermes, un fleuriste et un restaurant, sur la Nationale 5, à la limite de Fraire avec Yves-Gomezée. Le mot "botte" est parfois utilisé pour désigner l'enclave étroite d'un territoire dans un autre ; exemple : la botte de Givet enclavée dans la Belgique. Avant la réunion des communes de Fraire et de Fairoul, La Botte était effectivement une enclave de Fairoul dans Fraire. Petite Botte : maison qui se trouvait à 150 m de là, en revenant vers le village, sur la grand-route (aujourd'hui rasée). Clairchou : groupe de maisons un peu plus au nord, grand-route, à la limite sud de l'aire géologique des minières (alentours de chez Edgard Polomé), autour du carrefour de la Fostelle. Endroit ayant comporté des vestiges de bas-fourneaux préhistoriques le long de la ligne d'arbres. L'origine du lieu-dit est incertaine. Mouchenaire : endroit à 200 m au sud-ouest de la chapelle Saint-Ghislain où fut établi le premier captage de la distribution d'eau. En wallon, "mouchenaire" signifie tenderie (mouchons = oiseaux) Sainte-Barbe : quartier autour de la chapelle du même nom. La Maroquette : groupe d'habitations autour d'une place au centre de laquelle se trouvait un étang. Le nom vient de la famille Maroquin. Martin Maroquin, époux de Marguerite Duchâteau, figure avec ses enfants sur la table des Pauvres en 1674. En 1713, on alloue 9 stiers d'épeautre aux "enfants des Maroquettes". En 1717, 9 florins aux "Maroquettes". Moulin : ancien moulin à eau, en contrebas de la voie de Fairoul, près des "Trois-Ponts" de l'ancien chemin de fer. Quartier devenu peu à peu résidentiel depuis les années 1980. Sarrasins (on écrit aussi "sarasins", "sarrazins" et "sarazins") : minière avec chemin et calvaire du même nom, appelé aussi "le Bon Dieu du Blond" (ce calvaire a été
abattu lors des travaux de la route à quatre bandes rue de France
en 1964). Quartier devenu résidentiel depuis les années
1960 par constructions sur le remblayage des anciennes minières de
fer (terres plastiques). Cornâye : Nouveau quartier résidentiel créé en 2008 sur le lieu-dit du même nom, ancien endroit d'extraction de fer, habitat multicentenaire de familles de corneilles. Lotissement plus ou moins carré d'environ 4 hectares formé de 9 parcelles construites autour d'une placette centrale. Ce quartier joint la route des Sarrasins au sentier n° 45 (route d'Yves-rue de Fairoul) et à la grand-route de Rocroi. Bia-Saint-Tienne : entre le Monument et le home "Les Saules", route de Morialmé. Traduction littérale : "Belle sainte montée" ."Bia-Saint-Tienne" s'est écrit autrefois "Bia-S'Tienne" (XVIIe siècle). Maustienne : début de l'ancienne route de Philippeville, forte
côte entre l'ancien chemin de fer (ancien café Dewitte) et les
campagnes, en direction du sud-est, vers les Alloux. Les panneaux indiquent
fautivement "Monstienne". Vivy : quartier d'habitations assez récent (environ 1970) à l'extrême est de la Maroquette, sur la route de Morialmé, près du château d'eau et du bois de Morialmé. On y a aussi établi le nouveau terrain de football en 1984, sur lemplacement dun ancien site de fabrication de charbon de bois. "Vivy" signifie "vivier" ; ici indique probablement la proximité de l'ancien lieu-dit "Vivy-le-prestre". Verrerie : emplacement de lancienne verrerie, fermée et démolie après la guerre 1940-1945, qui longeait lancien chemin de fer, à côté de lancienne halte de Froidmont, à la limite du village avec Morialmé et Saint-Aubin (élevage et toilettage de chiens « la Mineaudière »). Trou-Baudhuin : aux alentours de la source du trou Baudouin qui alimente le village, quartier récent dhabitations (construit depuis les années 1980), au nord du Vivy, entre lancien tronçon de route Mahy-Verrerie et la route de Morialmé. Rossignol (ou Rossigno) (sur Vogenée) : lieu-dit entre Fairoul et Vogenée, non loin des "Sept-Ponts" où se trouvait la dernière fonderie en activité : la fonderie Bayot-Malacord (fermée en 1974, rasée en 1980). Pré des Orgiers (sur Yves-Gomezée) : au sud-ouest des "Sept-Ponts", endroit où se trouvait l'ancien laminoir du baron de Cartier d'Yves
© La plus grande partie des textes ci-dessus provient de "Fraire-la-Grande et Fairoul",1958, Abbé Jean Evrard, revu et augmenté en 1997, Arthur Matagne. |