3. Renaissance

1963. Deux jeunes de Fraire, Amour Matagne et Louis Croisez, passionnés de musique et se souvenant des sorties et des défilés dans les rues de Fraire, demandèrent à son ancien chef Arthur Flandre de recommencer les répétitions régulières de la fanfare et de reprendre les cours de musique. Ce qui fut fait en rappelant quelques anciens toujours disponibles, comme Arthur Van Hoecke, Edmond Dahy, Marcel Heusghem (bugles), Edgard Polomé (trompette), Abel Dewitte (grosse caisse), Jules Warichet (alto), Aimé Warichet (baryton), Albert Mathieu (porte-drapeau), etc. et d'autres jeunes, intéressés eux aussi par la musique, entre autres : Christian Baudinne, Raymond Blavier, Bernard Bauthière... Un nouveau comité fut reformé, comprenant entre autres Arsène Volant, Fortuné Coclet, Robert Debois, etc. Les cours d'instrument étaient donnés par Arthur Flandre et Georges Lorent, originaire d'Yves-Gomezée. La première sortie fut celle du Raclos 1963, pour laquelle tous les musiciens reçurent une casquette.
Repris au jeu, Arthur Flandre composa un règlement du chef de musique, qu'il fit reproduire en caractères gothiques et afficher au local.

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Des contrats finirent par être trouvés et, peu à peu, grâce à des renforts recrutés principalement à Laneffe, le groupe s'étoffa. La fanfare compte à ce moment une vingtaine de musiciens. Les principales manifestations de l'époque étaient surtout des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse et des défilés divers. Très peu de concerts. Entre autres prestations, dans les années '60, la fanfare de Fraire, renforcée par Laneffe, participa plusieurs années à diverses marches pour renflouer sa caisse : Saint-Eloi à Laneffe, Saint-Ferdinand à Chamborgneau... Dans les années '70-'80, la fanfare de Fraire a aussi participé aux marches Notre-Dame de Beauraing à Somzée, Saint-Walhère à Gourdinne, Sainte-Remfroid à Pry, Saint-Pierre à Thy-le-Château, celles de Chastrès, de Vogenée et de Monceau-sur-Sambre, ainsi qu'au défilé des fêtes de Wallonie à Charleroi. La musique de Fraire accompagne la compagnie des Flaches à la marche Sainte-Rolende à Gerpinnes depuis 1964, mais avec une interruption en 1965. Elle marcha également de 1964 à 1974 dans la compagnie des Rouges à la Saint-Pierre de Florennes, et elle l'accompagne à nouveau depuis 1986. Bien entendu, la marche principale est celle de Saint-Ghislain à Fraire même.

Le dimanche 8 novembre 1964 — lendemain du banquet annuel des Anciens Prisonniers, auquel la fanfare participait chaque année —, vers 8 heures 30 du matin, la salle Saint-Remy, où le repas avait eu lieu, est la proie des flammes. Notre grosse caisse à tendeurs de corde, qui devait être reprise ce matin-là, a disparu dans l'incendie.

C'est aux environs de 1965, en conjonction avec la musique de Laneffe, que des képis verts, puis un an plus tard des vestes de la même couleur, furent commandés pour les musiciens. Auparavant, le seul képi traditionnel de musicien, comportant seulement les initiales du nom de la fanfare en lettres métalliques, était utilisé dans toutes les musiques civiles ; la couleur de ce képi variait généralement avec la tendance politique de la société.

En 1968, un nouveau drapeau rectangulaire, de la même couleur que les costumes, fut inauguré, en remplacement du premier, qui tombait en ruine. Le parrain de ce nouveau drapeau était M. Arsène Voland, notre président de l'époque, et la marraine, Mme Alix Levecque.

La fanfare de Fraire s'associa pendant deux ans à celle de Laneffe pour avoir un nombre suffisant de musiciens afin d'assurer tous les contrats. Mais cet état de choses ne put durer, les styles et les buts des deux musiques étant trop différents.

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Le comité de l'époque comprenait entre autres Robert Debois, Marcel Leseigne, Maurice Collin, Christian Guyaux... Direction : Arthur Flandre. Président : Eugène Revers.

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Vers 1969, l'administration communale désirant récupérer la salle de répétition pour en faire une petite salle tous usages, la fanfare obtient de pouvoir utiliser les caves des nouvelles écoles communales pour répéter.