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L'église de Fairoul
(devenue chapelle en 1808)

Au XIIe siècle, la paroisse de Fairoul est citée parmi celles qui portent à Lobbes le 25 avril la cotte (cotisation) et la maille, ce qui suppose pasteur et église.
1239. Par un testament du 24 juillet, le prêtre Robert, d'Yves, fait un legs à l'église de Fairoul.
Dans une visite faite à Fairoul le 7 mai 1708, il est rappelé que l'église du lieu est sous le vocable de la Bienheureuse Marie : « sub invocatione B.M. ».
Le Répertoire général dit, en parlant de Fairoul : « Cette église est érigée de temps immémorial sous l'invocation de la Bse V. Marie ».
L'église de Fairoul, enfin, est signalée sous le titre de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie parmi les églises de culte immémorial consacrées à la Sainte Vierge
1708. Nous ne savons rien de l'église de Fairoul elle-même, sauf que, petite à l'origine, elle fut augmentée d'un nouveau choeur en 1708 grâce aux largesses de M. Bilquin.
1808. Les deux paroisses de Fraire et Fairoul sont réunies en une seule. L'église de Fairoul devient donc chapelle, puisqu'elle n'est plus le siège de la paroisse. Mais on continue couramment à l'appeler église.
1841. En ruine après la Révolution française, elle ne fut restaurée qu'en 1841, après bien des réclamations. Le devis des réparations dressé par Charmanne, charpentier à Yves, s'éleva à 2.750 francs, payés par les paroissiens et une intervention communale et provinciale. D'après Charmanne, l'église a 25,30 m de long, 12,10 m de large et 10,50 m de haut ; or, en réalité, elle mesure 23,30 m de long et 7,50 m de large.
l'autel 1868. Lors de l'installation du nouveau mobilier en l'église de Fraire, la chapelle de Fairoul reçut de celle-ci le maître-autel du XVIIIe siècle, la chaire de vérité de 1617 (disparue), le confessionnal, le chemin de croix peint à l'huile du XVIIIe siècle. Ce chemin de croix a été plus tard (années 1950 ?) restauré (?) et rassemblé en deux tableaux seulement.
1911. La chapelle est repeinte aux frais de M. Michel, de Walcourt.
1935. La nuit du lundi 27 au mardi 28 mai, un vol sacrilège a été commis dans l'église de Fairoul. Des voleurs s'y sont introduits par la sacristie. Ils ont forcé le tabernacle et se sont emparés des Saintes Huiles et d'un riche ciboire contenant des hosties consacrées. Les malandrins se sont enfuis par la porte de l'église. (D'après La Libre Belgique du 29-5-1935)
Sainte Rita1943. Bénédiction de la superbe statue de sainte Rita d’Alex Daoust, sculpteur à Dinant.
1952. Nouveau toit, nouvelles gouttières, les murs de la tour et de l'église sont entièrement rejointoyés du haut en bas, nouvelle porte de chêne, imposte au-dessus de celle-ci, éclairée d'un vitrail. Dans le parvis de la tour, des pierres tombales sont relevées et encastrées dans les murs intérieurs ou extérieurs du parvis.
Le mur du cimetière est reconstruit par endroits et rejointoyé.
La commune, avec les subsides de la province et de l'Etat, débourse de ce chef près de 300.000 francs.
En 1991, la chapelle de Fairoul et son cimetière sont classés.
L'église de Fairoul contient, en plus de l'ancien mobilier de l'église de Fraire, un christ en croix sur bois du XVIIe siècle, un angelot en bois du XVIIIe siècle, à gauche du maître-autel.
De mai 2007 jusqu'au début 2008, des travaux ont été effectués dans l'église pour installer le chauffage à air pulsé.
En 2016 (?) Construction d'un columbarium à niches en briques contre le mur sud extérieur de l'église, près du bloc sacristie.
L'église de Fairoul peut accueillir environ 80 personnes.

DESCRIPTION (d'après « Le patrimoine monumental de la Belgique 9.2 »)
Edifice en calcaire presque entièrement rebâti en 1841 à partir d'un gros œuvre plus ancien. Plan composé d'une nef de trois travées, qui empâte une tour trapue à l'ouest et d'un choeur à chevet plat et aux angles arrondis. Sacristie du XIXe siècle au sud.
Vestige d'un édifice moins long que l'actuel et probablement médiéval, gouttereau méridional de la nef assez épais et en moellons grossiers de grès et de calcaire ; traces d'une petite fenêtre entre les deux dernières travées.
Choeur désaxé, également en moellons de grès et de calcaire, construit sans doute en 1708 par G. Bilquin, métallurgiste à Fairoul. Une seule fenêtre d'origine au chevet, murée, dont l'arc dessine curieusement un faible tiers-point.
Au XIXe siècle, allongement de l'édifice vers l'ouest, construction d'une tour flanquée de deux annexes et percée d'une ouïe en plein cintre en façade, réédification du gouttereau nord de la nef et percement de grandes fenêtres en plein cintre. Portail axial de même forme sous un larmier qui s'amortit, à hauteur d'imposte, sur un cordon mouluré. Frise dentée de brique sous les toitures d'ardoises ; à l'ouest, flèche octogonale sommée d'une croix. (J.-L. J.)

Cloches

En 1786, la cloche décimale devait être refondue, et les murs du cimetière rétablis. La dépense qui en résulterait incombait au curé, décimateur total.
Celui-ci venait de mourir, et les héritiers faisaient des difficultés pour supporter les frais. Dom Mouvet parvint à les y amener. Les héritiers paieront à la communauté 4 louis d'or, et celle-ci se chargera de la refonte et des travaux à effectuer.
Une deuxième cloche fut achetée ou refondue. M. J. Cordier, curé de Thy-le-Château et doyen de Walcourt, vint la bénir le 31 juillet 1787 (il reçut 40 escalins pour honoraires, en ayant modéré 20).
Une seule cloche reste, fondue en 1787 par les frères Monaux de Givet. Enterrée au cours de la guerre 1940-1945, elle fut déterrée à la Libération et remontée dans le clocher, munie cette fois d'un roulement à billes par les soins des frères Detroux de Saint-Lambert (Yves), aux frais des paroissiens.
    JAPPARTIEN A LA COMMUNAUTE DE FAIROUL     JAI POUR PARAIN MONSIEUR CHARLES JOSEPH MALFROID BAILLIT DE LA TERRE DE THI LE CHATEAU ET POUR MARENNE MADEMOISELLE AMELIE MALFROID     LES MONAUX FRERES DE GIVET MONT FAIT     1787.
(Texte figurant sur la cloche repris de la revue « Fiêr dè nos pîssintes » n° 9 de novembre 2006.)

Pierres tombales

Trouvèrent place dans l'église en...
1624 Barthélemy de Gozée ;
1632 Simon Tornon ;
1726 Jérôme Piérart, curé ;
1732 Marie-Angélique Dethy, soeur du curé Dethy ;
1733 Anne-Marie Haverland, mère du curé Dethy ;
1765 J.-H. Collinet, curé.
Voir détails dans le chapitre pierres tombales de Fairoul.