Interview de deux musiciens de « l'Union » réalisée par Thierry De Vriese,
du Centre culturel local de Philippeville en octobre 2013.
 
« Fédérer les fanfares pour mieux les promouvoir »
Rencontre avec louri GODISCAL

MEMBRE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS MUSICALES AMATEURS DE LA PROVINCE DE NAMUR, IOURI GODISCAL ŒUVRE A LA MISE EN PLACE D'UN PROJET AMBITIEUX : UNE « MAISON DES FANFARES ». IL NOUS PARLE AVEC ENTHOUSIASME DE CETTE DÉMARCHE MAIS AUSSI DE SES CONVICTIONS QUANT AU RÔLE FÉDÉRATEUR JOUÉ PAR LES SOCIÉTÉS DE MUSIQUE.
— Comment est née cette idée ?
— Dans le cadre de mon travail en tant que animateur socio­culturel (à la Ligue de l'enseignement), j'ai réalisé un dossier sur les fanfares modernes à Bruxelles. Il s'agit d'une réflexion sur les fanfares et leurs rôles socioculturels, sur leurs évolutions, les différences entre "fanfares traditions" et "fanfares spectacles", etc. C'est un peu de là que tout est parti.
— Quel est l'objectif de cette Maison des Fanfares ?
— L'objectif général est la promotion et le développement des fanfares et orchestres à vent sous les formes les plus diverses. Plus concrètement, il s'agit d'une part de motiver la participation des musiciens potentiels dans ces groupes. Ensuite de proposer des activités : ateliers ou stages musicaux, concerts ou festivals, animations, soirées dansantes, etc. Pour cela, j'interpelle des partenaires locaux en leur suggérant des activités. Ces partenaires peuvent être des associations culturelles, des services communaux, tout projet citoyen qui semble pouvoir intégrer de façon constructive les sociétés musicales. Il ne s'agit donc pas que de musique, j'essaie par exemple de mettre en place en plusieurs points différents une exposition photo sur le thème des harmonies et fanfares.
— Ce serait donc un authentique carrefour...
— Absolument ! Et pour cela j'essaie de trouver des activités qui créent des ponts. de suggérer de nouvelles façons de travailler avec les sociétés musicales, ou autour d'elles. Beaucoup de connexions manquent de consistance : il faut jeter des ponts vers les académies, le secteur de la jeunesse, de l'accueil temps libre,etc.

— Où pourrait-elle s'installer, cette maison ?
— La Maison des Fanfares est encore sans domicile mais j'espère faire bouger les choses. Cela dépendra avant tout de l'évolution des projets naissants. A l'heure actuelle on devrait plutôt parler de « caravane des fanfares » !
— Une piste concrète à cet égard ?
— J'ai envoyé un dossier à la Ville de Namur, via la fédération musicale de la province de Namur qui me soutient dans cette initiative. Il y a un grand projet culturel pour la Ville qui se nomme "Namur Confluent Cultures". J'essaie de trouver des partenaires intéressés. Pour le moment je récolte beaucoup d'informations, c'est un gros boulot.
— Pourquoi cet enracinement en province de Namur ?
— Namur est une opportunité, mais je sais que l'Entre-Sambre-et-Meuse n'est pas en reste au niveau des harmonies et des fanfares, notamment à cause des marches et qu'un tel projet aurait une place justifiée dans la région. De plus je suis attaché à notre région, cela me ferait plaisir de pouvoir développer quelque chose par ici, mais il faut rencontrer les attentes des gens, être à l'écoute.
— Avec quels moyens fonctionnerait-elle ?
— Eh bien comme d'habitude quand on débute un projet, avec pas grand-chose ! C'est d'abord s'investir en temps et en énergie, créer des liens. Grâce à la Fédération Musicale de Namur dont je suis membre, j'aurai la possibilité de défendre mon projet auprès d'instances de la Fédération Wallonie Bruxelles, dans le cadre d'appels à projets, c'est une piste. Il n'y a pas encore d'association, mais j'ai ouvert une activité Smart temporairement. Je connais bien le secteur de l'Education permanente et j'essaierai probablement de défendre le projet comme tel à l'avenir. J'essaie de ne pas trop me stresser sur les questions financières car de toute façon il faut d'abord réussir à se débrouiller par soi-même avec les ressources à notre disposition. J'ai même pensé à imprimer des cartes postales et des t-shirt de soutien « Maison des fanfares ! Plus sérieusement, les ressources au départ ce n'est pas nécessairement de l'argent, je crois qu'il faut essayer de trouver des partenariats où... tout le monde y gagne, avec les Centres culturels, par exemple ! Et puis un jour j'espère...
— Que ferait-on concrètement dans ce lieu de rassemblement ?
— Ce lieu cumulerait diverses fonctions. Ce serait à la fois un musée (lieu de mémoire), une salle de spectacle, un endroit pouvant héberger des ateliers créatifs et stages musicaux (sur les airs populaires d'hier et d'aujourd'hui, par exemple). Ce serait aussi un centre de documentation et de de distribution (les CD des fanfares sont pour la plupart autoproduits et ne bénéficient pas de distributeurs). Sur le modèle de la boutique-cafétéria, on pourrait aussi y trouver une bibliothèque multimédia consacrée aux HAFABRA : publications, films et documentaires, archives diverses (photos, témoignages, travaux d'études, initiatives citoyennes et associatives...).
— Au stade actuel, comment sensibilisez-vous ?
— La première phase de ce projet consiste à valoriser les activités des HArmonies, FAnfares et BRAss bands (« HAFABRA ») en province de Namur, et plus largement en Fédération Wallonie Bruxelles. Actuellement une page Facebook Maison des Fanfares existe déjà pour faire écho des activités et événements du monde HAFABRA ! Prochainement, un blog Internet verra le jour avec des articles, des informations et documents plus détaillés en rapport avec leurs activités.

La musique en fanfare : un loisir anti-sédentarité

— Dites-moi louri, je vais jeter un pavé dans la mare..., Votre projet ne va pas à contre-courant ? Les fanfares ne sont-elles pas en perte de vitesse ou ne leur colle-t-on pas pour le moins une étiquette parfois un peu ringarde ?
— Cela dépend, certaines disparaissent ou sont en effet menacées, et d'autres fonctionnent très bien. Je pense que beaucoup de facteurs peuvent intervenir. Premièrement, les fanfares sont généralement tributaires de l'activité culturelle de leur environnement direct, de leur région. Si les associations ou les pouvoirs publics ne les sollicitent ni pour des manifestations folkloriques, ni pour des festivités ou des animations organisées sur leur territoire, alors elles risquent en effet davantage de ne pas se renouveler et de tomber dans l'oubli. Cela n'est pas le cas dans des villes ou villages comme Gerpinnes, Florennes ou Fraire, pour ne citer qu'elles, où les harmonies et fanfares sont très actives, notamment grâce aux marches folkloriques, mais pas uniquement.
    » En milieu urbain, comme à Bruxelles où à Liège, la réalité est différente. Les fanfares "modernes" ont pu tirer parti du rayonnement culturel de la ville et évoluer vers de nouveaux styles (musiques du monde, funk, jazz), loin des traditions ou du folklore, et se rapprochant du spectacle à part entière.
Plus proches de nous, Namur ou Dinant sont occasionnellement des lieux de rassemblements organisés dans le cadre de grands événements, comme Namur en mai en 2012, qui incluait la participation de sociétés musicales de l'Entre-Sambre-et-Meuse (avec le projet "Les voisins sont des indiens").
    » Dans nos villages plus qu'ailleurs, des raisons sociologiques influencent la vie plus ou moins heureuse des fanfares et harmonies. Affaires de familles et d'amitiés, elles peuvent être fragilisées quand des conflits apparaissent au sein du groupe, ou quand un leader s'en va, entraînant avec lui le départ d'autres personnes, parfois pour une fanfare voisine.. Dans tous les cas, des générations de musiciens se succèdent dans le temps avec, selon l'appréciation de chacun, de "bonnes" ou "moins bonnes époques".
Nos fanfares gardent souvent un fonctionnement archaïque de par les traditions, militaires ou autres. En outre, leurs sorties manquent parfois de diversité. Selon moi, elles y gagneront à l'avenir en collaborant beaucoup plus encore avec le monde
associatif local, qui doit les valoriser. Quelque part, je pense que l'on pourrait facilement remettre les fanfares à la mode en misant sur certaines caractéristiques ou valeurs qui leurs sont propres, telles que le bénévolat, l'écologie, la proximité, la simplicité, la solidarité, les relations multiculturelles ou intergénérationnelles...
    » Ce sont des thèmes qui intéressent de plus en plus de citoyens responsables, ceux qui, à l'encontre de ce que la société de consommation nous propose, cherchent des alternatives par des activités créatives, plus authentiques et qui créent du vrai lien social.

    » Le vrai défi est de restaurer l'intérêt des jeunes pour ce type de loisir à contre-courant des loisirs individuels et de la sédentarité ambiante. A ce niveau, les parents sont les premiers à donner l'exemple. A Fraire, par exemple, beaucoup de musiciens ont des enfants qui suivent des cours à l'école de musique de l'harmonie et qui amèneront donc du sang neuf. Il y aura donc aussi une relève purement démographique, par simples liens familiaux.
    » Pour toutes ces raisons, je crois fermement que les fanfares de notre région n'ont pas encore rendu leur dernier soupir, et c'est pour cela que j'ai envie de les aider...
 
www.facebook.com/MaisonDesFanfares

 
« Fanfares : l'esprit de société se délite »
Rencontre avec Vincent PINTON

VINCENT PINTON EST COLLABORATEUR DE PRESSE DEPUIS 1996. IL EST AUSSI UN « OBSERVATEUR MUSICAL » D'AUTANT PLUS AVERTI QU'IL EST MUSICIEN ACTIF AU SEIN DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS DE L'ENTITÉ DE WALCOURT (FRAIRE, YVES-GOMEZÉE, WALCOURT). IL HABITE D'AILLEURS TARCIENNE. LE RECENSEMENT DES FANFARES DE L'ESEM QUE L'ON PEUT LIRE CI-DESSOUS EST SON ŒUVRE. IL EST BIEN SÛR AU FAIT DE L'ACTUALITÉ DANS CE MICROCOSME. EN 1996, IL AVAIT D'AILLEURS RÉALISÉ UNE ANALYSE QUI NOUS PERMET DE CERNER CERTAINS ASPECTS DE L'ÉVOLUTION DU SECTEUR.
— Des fanfares ont disparu de la carte en presque vingt ans ?
— Depuis 1996, Berzée, Renlies, Rance et Philippeville ont cessé leurs activités. Renlies et Philippeville présentaient un point commun : la société reposait sur un seul homme qui, dans un cas comme dans l'autre, a dû cesser ses activités, entraînant irrémédiablement la chute de la fanfare.
— En revanche, des sociétés ont-elles été créées ?
— On ne note aucune nouvelle création de société dans l'Entre-Sambre-et-Meuse. Un peu plus loin, à Thuin, une nouvelle fanfare a vu le jour récemment. Elle s'appelle « La Note G » (jeu de mot avec Notger). Le mode de fonctionnement est différent des sociétés traditionnelles qui participent à la vie associative des villages (ducasse, marches, carnaval...).
— Dans notre arrondissement, ·une moyenne de trois sociétés par commune, cela paraît tout de même énorme, non ?
— Effectivement, on peut considérer qu'une moyenne de trois sociétés de musique par commune, c'est beaucoup par rapport à d'autres régions de Wallonie qui sont devenues de véritables déserts musicaux. Dans le Nord de l'ESEM, les marches folkloriques ont certainement une influence. On ne trouve pas moins de six sociétés sur Florennes, quatre sur Walcourt ! De plus, notre région est encore très riche au niveau associatif ; ceci explique sans doute cela. Dommage pour Philippeville qui n'a plus de fanfare. Je serais d'avis de relancer un appel aux musiciens pour en reformer une bonne pour l'entité. Une ville comme Philippeville ne peut pas rester sans un bon orchestre d'harmonie. C'est inadmissible. Il faut interpeller l'échevin de la Culture pour combler cette grave lacune !
— Quels phénomènes observez-vous en regardant les deux dernières décennies ?
— C'est peut-être anecdotique. Quoique... Rares sont les sociétés qui portent encore un « uniforme ». Celles qui en ont un le conservent et celles qui n'en ont pas ont opté pour le pantalon noir, la chemise blanche et un petit gilet qui donne un aspect « relax ». On sent que les musiciens n'aiment plus cet aspect militaire des fanfares de jadis avec les vestes et les képis.
— D'autres changements frappants ?
— Un phénomène un peu général s'est amplifié depuis 1996 : le roulement des musiciens et des chefs de musique à travers les sociétés. Les musiciens changent au gré des chefs qui ne restent plus que quelques années attachés à la société. Il ne faut plus s'attendre à avoir des gens qui vont faire vingt-cinq ans de direction au même endroit.
— Comment analysez-vous cela ?
— Cela s'explique par le fait que les musiciens et les chefs n'habitent plus nécessairement le village où est basée la société ; ils y sont donc moins attachés sentimentalement. En fait, les sociétés de musique sont des microcosmes de la société. On s'attache et on se sépare pour un oui ou pour un non...
— Le syndrome du zapping en quelque sorte ?
— On peut le dire. Etre sociétaire dans une société est difficile car il faut accepter les contraintes de la vie en groupe. A l'heure actuelle, quand on ne se plaît plus, on s'en va et on va voir ailleurs. C'est devenu un produit de consommation comme tout le reste. On vient quand on a envie. La vie des sociétés devient de plus en plus difficile.
— Les sociétés sont donc fragilisées ?
— En quelque sorte. Ce qu'on voit de plus en plus, en revanche, ce sont des groupes qui se créent pour des occasions (des marches, des carnavals) et dans lesquels les musiciens sont payés individuellement.
— Cela veut dire qu'à l'image de ce qui se passe dans le football régional, on paie aussi des amateurs, des gens qui sont censés ne jouer que pour le plaisir ?
— Avec la crise, certains musiciens arrondissent leurs fins de mois comme ça, oui...
— Les fanfares véhiculent parfois une image un peu... « poussiéreuse ». La moyenne d'âge reste relativement élevée, non ?
— C'est vrai que cette image poussiéreuse colle à la peau des fanfares mais dans la réalité, ce n'est vraiment pas le cas ! La moyenne d'âge varie d'un endroit à l'autre. Plus globalement, nos harmonies et fanfares recensent encore pas mal de jeunes. Aussi parce que les sociétés constituent un lieu comme un autre où les jeunes peuvent pratiquer une activité en commun.
— Les répertoires abordés par les fanfares ont-ils évolué ?
— Oui, beaucoup ! On ne joue plus les vieilles ouvertures classiques mais plutôt des musiques actuelles, des musiques de film. Les concerts ne commencent et ne se terminent plus par une marche comme c'était la tradition jadis. Le niveau musical des exécutants a fortement évolué aussi. On peut dire que l'on joue actuellement de la musique très difficile pour des amateurs.

— Certaines sociétés jouent-elles (encore) un rôle sur le plan de la formation des jeunes musiciens ?
— Bien évidemment. Les sociétés qui ne forment pas leurs futurs musiciens elles-mêmes sont condamnées à disparaître tôt ou tard car ce ne sont pas les académies de musique qui vont leur amener des exécutants.
— Et pourquoi ?
— Parce que tous les partenariats entre académies, harmonies et fanfares ont échoué. Partout ! De plus, à présent, toutes les académies ont leur propre ensemble instrumental dans lequel les élèves peuvent jouer mais ces ensembles ne se produisent que rarement en dehors des festivités de l'académie. Dans l'ensemble, harmonies-fanfares et académies n'ont jamais fait bon ménage. C'est la différence entre le milieu professionnel (prof d'académie) et amateur (fanfares de village)... .
— Vous avez des exemples de partenariats qui ont avorté ?
— Bien entendu, dans ma région, il y a eu partenariat jadis entre la fanfare de Nalinnes et l'académie de Montigny­le-Tilleul. Ce partenariat devait permettre à la fanfare de ne plus devoir organiser de cours et que des élèves allaient soi-disant venir à la fanfare. La fanfare n'a jamais vu un jeune musicien arriver. Dans la Botte du Hainaut, pareil ! Les fanfares de la zone ne bénéficient pas de l'apport des musiciens de l'Académie de Musique de la Botte du Hainaut. Au contraire, la fanfare de Rance a disparu alors que l'académie a mis sur pied un ensemble instrumental.

— Comment fonctionne la formation, dans les fanfares et harmonies ?
— Avant, des musiciens volontaires prenaient de leur temps bénévolement pour former les jeunes. Aujourd'hui, certaines sociétés font appel à de vrais professeurs de musique qu'elles doivent rémunérer.
— Est-ce payant ?
— Généralement il y a une petite participation, mais ce n'est jamais bien cher.


Harmonies, fanfares et brass-bands
Le Sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse sur son 31

Dans la zone de la « Botte du Hainaut », on recense dix sociétés en activité. l'arrondissement de Philippeville en compte vingt-et-une à ce jour. Faites le compte ! le sud ESEM compte 31 sociétés.
 
le symbole (X) signifie que la société n'est plus en activité.

ARRONDISSEMENT DE PHILIPPEVILLE

CERFONTAINE
Harmonie royale « l'Union Musicale » de Cerfontaine

COUVIN
Fanfare royale « Saint-Gorgon » de Brûly-de-Couvin
Harmonie royale de Couvin
Philharmonie royale « Saint-Joseph des Rièzes et des Sarts » de Cul-des-Sarts
Fanfares royales de Petigny
Association musicale de Gonrieux-Presgaux

DOISCHE
Fanfare « Saint-Laurent » de Matagne-la-Grande
    
FLORENNES
Harmonie royale « Sainte-Cécile » de Florennes
Fanfare royale « L'Avenir » d'Hanzinne
Fanfare « l'Union » d'Hanzinelle
Fanfare royale « les Patriotes » de Morialmé
Fanfare royale communale de Rosée
Harmonie royale « les Amis Réunis » de Saint-Aubin (Section harmonie + section jazz band)

PHILIPPEVILLE
(X) Fanfare royale de Philippeville : société dissoute

VIROINVAL
Fanfare « La Renaissance » de Dourbes.
les Fanfares royales de Nismes
Entente Musicale d'Olloy-sur-Viroin (société qui vient de renaître de· ses cendres)
Fanfare royale « les Echos du Viroin » de Vierves-sur-Viroin

WALCOURT
(X) Fanfare royale de Berzée : société non dissoute mais plus en activité depuis plusieurs années
Harmonie royale « l'Union » de Fraire
Fanfare royale « Saint-Eloi » de Laneffe
Harmonie communale de Walcourt
Société royale « l'Union » d'Yves-Gomezée

ARRONDISSEMENT DE THUIN (BOTTE DU HAINAUT)

BEAUMONT
(X) Fanfare royale « Saint-Martin » de Renlies : société dissoute
Fanfare royale « L'Union » de Solre-Saint-Géry
Brass Band de Thudinie

CHIMAY
Fanfare royale « La Caecilia » de Baileux
Fanfare royale « Saint-Georges » de Forges
Fanfare royale « Les Loupards Chimaciens » de Chimay

FROIDCHAPELLE
Association musicale de Froidchapelle-Boussu-lez-Walcourt

MOMIGNIES
Fanfare royale « Les Joyeux Artisans » de Beauwelz
Entente Musicale « La Liberté » de Forge-Philippe
Association Musicale de Macon

SIVRY-RANCE
Royale Fanfare communale de Sivry
(X) Fanfare royale « l'Union » de Rance : société dissoute.