Anecdotes
Au cours des répétitions,
beaucoup d'anecdotes étaient racontées par les plus anciens
des acteurs. On en oublie la plupart, malheureusement.
M. Thomas,
qui soufflait l'aide-mémoire pendant les représentations
avant 1995, aimait à rappeler la fois où un coup de vent
provenant de l'ouverture intempestive de la porte inférieure
du trou du souffleur, donnant dans la cave, éparpilla ses feuilles
sur la scène.
Une autre fois, un acteur avait un trou de mémoire
et n'arrivait pas à comprendre le texte soufflé par M. Thomas.
Celui-ci, excédé, finit par dire le mot de Cambrone, qui
fut répété partiellement par l'acteur, à
la grande hilarité de la salle.
Pendant un autre trou de mémoire, un acteur
ne parvenait pas non plus à comprendre le texte soufflé
par M. Thomas. Par réflexe, l'acteur se retourna vers le
trou du souffleur en disant "Quoi ?"
Dans les années 1950, le bruit d'une arme à
feu, dont le tir était simulé sur scène, était
fourni dans la coulisse par un pétard qui explosait quand on
le lançait sur le sol. Un soir, au moment du tir, le préposé
au pétard lança celui-ci vers le sol, mais, hélas !
juste dans un seau plein d'eau. Heureusement, un deuxième pétard
avait été prévu, et le coup de feu n'eut qu'un
peu de retard.
Dans un drame très émouvant, un vieillard
entièrement chauve devait mourir et s'écrouler sur un
divan. En le faisant, sa perruque de peau se détacha et le public
éclata de rire en découvrant au vieillard une belle chevelure
de jeune homme.
Racontée par le cantonnier Georges Deloge
à son fils Yves, qui nous la transmet :
« A la fin des années 1960, l'abbé Thiry, curé du village, avait une voiture Renault R4. Dans une des pièces que la troupe répétait ("La Grande Ducasse", je crois), Raymond Laffineur, qui avait aussi une R4, jouait le rôle d'un curé. Après une répétition bien arrosée, Raymond veut reprendre sa voiture et une vieille dame le voyant lui lance : "Mais vous avez bu, Monsieur le curé !". »