N° 9
Novembre 2006
 
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65 53 23 – y.fontenelle@skynet.be


Notre histoire en images — No-n-istwâre an-imâdjes

Samedi 9 décembre à 15h00- Face au 55 de la Rue de Morialmé : Inauguration d'une fresque murale.
Un projet initié par les Pîssintes du fiêr, dans le but de rendre notre village plus agréable et de faire connaître son histoire. Les peintures sont de Michel Léonard, les textes de Brigitte Hosslet (W) et Aimée Charlier (FR).
Au programme de l'après-midi : "L'cafè al goute" (Le café à la goutte) vous sera offert par Les Pîssintes du fiêr. Ce délicieux breuvage, particulièrement apprécié le lundi de la ducasse de la Maroquette, était préparé par Joseph Delfosse, devant la chapelle Sainte-Barbe. Avant lui, le service était assuré par Emma Jacques (dite "Djâque"), Elvire Carly et Anna Carly... Cette fois, son fils Jean, héritier de la recette et... de la cuve, ne laissera à personne le soin de prendre la relève ; nous pouvons vous garantir la conformité du produit.

Photos ci-contre :
L'cafè al goute 1989.
Photo de gauche :
on reconnait :
Jean Dahy, André Lorent, Philippe Dubois et Joseph Delfosse.
Photo de droite :
Alain Tamenne, Chantal Désirant, Louis Cova,
Katy Eeckoudt, Numa Deflorenne, Mme Coster.
La généreuse contribution de Jean Delfosse, le soutien de quelques autres amis des Pîssintes, et le talent de Michel Léonard, ont permis cette réalisation. Nous les remercions vivement, au nom des Frairois. Nous espérons que vous serez nombreux à venir goûter à ce sympathique café de l'amitié.
 
Quelques peintures de Michel Leonard



 
No-n-istwâre an-imâdjes dè gôche a dreute su l'mûr Jean Delfosse.

Avou l'voyante èquipe dès "Pîssintes du fiêr " (qui s'avise dèspûs saquants-ans d'èrmète a djoû l'vikâdje dè nos tayons èt d'raguèyî no vilâdje), pèrdèz vo baston, mètèz vos bons gros solés... èt chuwèz-lès, leûs pîssintes... èt vos apèdrèz l'istwâre dè no vilâdje, tout ç'qu'a fait sès pwènes èyèt s'grandeû.

Nos comincerons no toûr su l'dèzeûs dèl Maroquète, nén lon dèl place ayu gn-aveut l'bayô. El quârtî s'a bâti du timps qu'on tireut lés minèrais d'fiêr (mitan du XIXème s.).

Avou lès mârcheûs, alons qu'al tchapèle Sint Djilin (1890), pièrdûe dins l'campagne, toute blanke padzous s 'tiyou ; ça s 'ra l 'momint d 'rapeler qu'èl djoû dèl mârche (3e dimègne dè jwiyèt), c'èst l'djoû d'no pus grande dicausse.

An causant d'dicausse, v'la l'cène dèl Maroquète (1er dimègne d'awousse).
A ! l'cafè dèl dicausse, antre nous, bén batiji al goute ! Lès djins acourént, savèz, bwâre leû jate d'vant d'ataquer 'ne danse su l'pas dèl tchapèle Sinte Bârbe (1861), èl Sinte dès mineûs èt dès mèstîs a risques. C'èst dîre si on l'onoreut dins no vilâdje. No curè Evrârd (antre autres, qu'a scrît l'istwâre dè Frère !), v'neut-z-i dîre èl tchapelèt, a trwès-eûres, èl djoû dèl Sinte Bârbe (4 déçambe). Lès djins v'nént dès quate cwins du vilâdje,
 
pa tous lès timps, tant i s'fiyént a l'Sinte.

Nè vos s 'barèz nén an fyant vo toûr, si vos tchèyèz su dès crwès d'bleûwe pîre au mitan d'ène patûre, padzous lès couches d'in-ârbe ou dins-ène âye. Aprochèz-vous : souvint on pout co lîre, gravè dins l'cayô, èl no d'in-ouvrî qu'a pèri dins l'fosse. Lès crwès sont lès mèyeûs tèmwins dès rûjes èt dès dandjis dèl boûye dès mineûs, oblidjis d'garanti l'trô dèl fosse dèl plouve èt du vint pou pli-z-i travayî.

Leûs-ostis lès pus courants, c'ît l'coûbe avou lès deûs sayas qui sièrvént a tchèryî lès minèrais, èl maike èyèt l'èscoupe.
Travayî al fosse n'amwinneut nén qu'dèl pwène èt dès miséres, ça a fait d'no comune, yeune dès pus ritches d'Ante-Sambe èt Moûse : èl fontène bâtîe su l'place (1871) ènn'èst l'pus bèle preuve. On l'a suprimè pasquè toùtes lès môjons ont yeû l'eûwe dèspûs 1937 ; èl famîye Bayot l'a rachetè an 1953.
 

Michel Léonard a fait lès dèssins èyèt Brigitte Hosslet a scrît l'tècste.

 
Ma grand-mère et ses "mouchwès" par Aimée Charlier..
Tours de Belgique (Le Soir) : Une jeune fille lui entourait les épaules d'un châle : "Prenez mon mouchoir, Madame", écrit Oscar - Paul Gilbert (Bauduin-des-Mines, 1942). En pays Picard, des deux côtés de la frontière franco-belge, de même qu'au pays de Charleroi, le mouchoir désigne le châle en laine que portaient volontiers les femmes des milieux modestes jusque peu après la seconde guerre mondiale. Cette acception, inconnue des dictionnaires du français, est bien sûr d'origine dialectale : mouchwè à Charleroi et dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, mouchwo' à Ath - Cléante.
Ce 6 septembre 2006, en lisant le billet quotidien de Cléante, dans "La petite gazette du Soir", j'ai pensé à ma grand-mère, une grand-mère comme beaucoup d'autres, mais c'était la mienne ! Pas besoin de Cléante pour me la mettre en mémoire, mais cette histoire de "mouchwè" fait défiler quelques images. Je me suis dit : Quel beau mot wallon encore, il faudra que j'en parle autour de moi. Mais après tout, Cléante a tout dit à son sujet, à part le fait qu'il était toujours noir, à quelques exceptions près, peut-être.

Donc ma grand-mère, Marie Preyat, qui habitait rue de Fairoul, comment vivait-elle en cette première moitié du XXe siècle ? Elle possédait sa maison, quelques terrains, était veuve depuis la cinquantaine et vivait d'une petite pension du Chemin de Fer. Heureusement, sa fille, comme souvent en cette période là (heureuse et malheureuse), habitait la maison contiguë à la sienne. C'est dire qu'elle n'était pas seule, mon frère et moi l'avons beaucoup entourée, et pour ce qui est des attentions, elle nous les a bien rendues.
 
Elle cultivait son jardin avec un peu d'aide de mon père, fauchait comme un homme son bout de terrain (elle était fille de fermier), élevait quelques poules ; quel plaisir lorsque le matin elle venait m'annoncer qu'il y avait des poussins ! Je me précipitais ! Elle les avait déjà déposés dans une boîte à souliers, et cela pour une journée, en-dessous de la "buse" du poêle (poêle crapaud, évidemment). Elle avait un mouton, des lapins, et pendant la guerre, un cochon ! Tout cela est venu à point. Et pour en revenir à notre "mouchwè", elle avait une garde-robe très restreinte, contenue dans un placard à 2 portes, et qui n'était pas rempli : Une robe du dimanche, un manteau ((j'avais 29 ans lors de son décès, je ne lui ai connu que celui-là), quelques robes de "tous les jours" et deux "mouchwès", un pour "s'habiller" et un plus vieux pour le tout courant. Celui-ci tombait jusqu'au bas du dos et elle s'en enveloppait ; par mauvais temps on pouvait aussi s'en couvrir la tête. Elle avait aussi deux petits "mouchwès", des petits triangles de laine qu'elle tricotait et qui servaient pour lui réchauffer le cou en hiver, mais je ne lui ai jamais connu une grippe, ni même un rhume. "El'pètit mouchwè" servait aussi pour s'envelopper les pieds en hiver, avec cela, disait-elle, on a tout de suite chaud et on s'endort. Son remède favori : l'huile d'olive, c'était la panacée, elle mettait des pétales de lys blanc à macérer dans une petite bouteille avec de l'huile d'olive, cela servait surtout, si je me rappelle bien, pour les brûlures.
La grand-mère de mon mari, elle, ne jurait que par le vinaigre, à nous deux, cela fait une belle salade !
 
 
 

11 novembre - La commémoration de l'armistice

En réponse à l'appel des associations patriotiques, notre comité a accepté d'apporter son soutien à l'organisation des cérémonies du souvenir. La sauvegarde de la mémoire n'est-elle pas une démarche essentielle quand il s'agit de célébrer le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté ?
Après la messe, la cérémonie du souvenir, avec dépôt de fleurs aux 2 monuments, s'est déroulée en présence des derniers représentants des associations patriotiques, des enfants des écoles et des musiciens de l'Harmonie. La manifestation s'est terminée à la salle communale, par le verre de l'amitié. Nous avons eu le plaisir de compter parmi nous M. Joseph Sibille, dernier ancien combattant et prisonnier de guerre 40-45 (photo) et M. André De Deckere, ancien Déporté Travail Obligatoire

 
Le bombardement du 14 mai 1940 à la verrerie
et l'histoire du trou de bombe comblé avec des chevaux morts
par Aimée Charlier - Avril 2006.
Les Allemands rentrent donc en Belgique le vendredi 10 mai 1940. Le samedi avant midi, Fraire est bombardé ; une bombe tombe à l'arrière de la "Coopérative" (un coin seulement de la maison et la cheminée sont démolis), une bombe dans le parc de la cure et une autre sur la place, tuant un cheval qui se trouvait devant la grange d'Eloi Debiemme. Heureusement, pas de victimes.
Le lundi, nouveau bombardement. Une colonne militaire française, arrêtée route de Laneffe, est attaquée par des avions allemands et une bombe tombe sur le trottoir du café "La petite chapelle" occupé par Rosalie Hautenne et sa fille Mariette. Son mari, Arthur Flandre, est soldat. Rosalie est dans sa maison avec des soldats français, ils ne sont pas blessés.
Le mardi 14 mai, alors que les Allemands ont passé la Meuse et sont à Haut-le-Wastia, les armées françaises sont attaquées sans répit par les avions ennemis. Un régiment, le 33e R.A.N.A., se réfugie dans le bois dit "de Morialmé" ou "Bois des Minières" maintenant. Ils croient échapper provisoirement aux avions mais ils ont été repérés ; un bombardement s'ensuit. Le café tenu par Eugène et Juliette Leroy-Gérard, au lieu-dit "La verrerie", contigu au bois, est rempli de soldats français. Camille Huon, qui est garde-barrière, se trouve dans le petit bureau, et beaucoup de soldats et de chevaux sont dans le bois. Après le bombardement, les habitants de la Maroquette ont vu les Français repartir à toute vitesse, emportant leurs morts et blessés. Un soldat français mort sera retrouvé quelques jours après par le garde Nicolas Heusghem, derrière sa maison.
 
Ce soldat est enterré au cimetière de Saint-Aubin : Hamou Beckouche. Ce régiment avait avec lui une forte intendance. Comme bon nombre de chevaux avaient été tués, les soldats ont dû abandonner nourriture et vêtements pour pouvoir se sauver. Les habitants de la Maroquette qui étaient restés chez eux (d'autres avaient pris le chemin de l'exode, ce jour là), et qui ont osé s'y rendre, ont trouvé dans le bois : farine, conserves, souliers, pantalons, vareuses, et même du champagne ; paraît-il. Chacun a connu un homme vêtu de vêtements kakis jusqu'à la fin de sa vie. Les gamins sont allés ramasser fusils et munitions ensuite, et même une charrette...Il y aurait eu beaucoup de morts et de blessés. Après le passage des Allemands, deux jours plus tard, il a fallu enterrer les chevaux, c'est ainsi que, une torpille étant tombée le long du chemin de fer, juste en face de la verrerie, la maison des Leroy se trouvant de l'autre côté des rails, on a comblé le trou fait par cette torpille avec le corps des chevaux.
Ayant parlé de cela (le vendredi 14 avril 2006) avec Jules Set-Marie, 11 ans en 1940, il m'a dit que l'on avait enterré 18 chevaux, on m'avait dit précédemment une quinzaine. Lorsque je suis rentrée d'exode, fin mai, mon oncle Léon Charlier, qui était resté chez lui au moment des événements (il habitait la Maroquette, maison actuelle du logopède), est allé nous montrer l'endroit. Il nous a dit que l'on avait comblé le trou fait par la torpille avec des cadavres de chevaux, on les avait recouverts de terre, et, à ce moment, une nuée de moustiques volaient par dessus. Ecrit en avril 2006 suite à une question sur le sujet.
 
Personnages par Aimée Charlier.
Les personnes de plus de 50 ans ont bien connu Martine Peeters, dite Martine Guillon (née en 1887), la brodeuse, connue à la ronde pour ses délicates broderies. Martine marchait rapidement, le dos un peu penché, son grand cabas noir au bras. Elle habitait rue d'Andenne. Toujours un mot pour tout le monde, elle avait beaucoup de réparties, elle avait ce qu'on appelait alors une bonne babèye, et une forte personnalité. Elle vivait avec sa maman Adrienne Hubert, dite "Mayanne". En 1944, je venais d'être la marraine de ma nièce Mireille, et je m'étais fait un plaisir de distribuer des dragées, des "sukes de batème". C'était alors une coutume très respectée. Mayanne, elle, avait 93 ans, et Martine la voyait déjà centenaire ; elle y est presque parvenue, elle était née en 1851 et est décédée en 1950.*
Martine passe chez mes parents et me reproche de ne pas avoir pensé à la plus vieille femme du village. J'étais embarrassée et désolée (j'avais 11 ans), mais... j'avais déjà distribué tous mes "sukes".
Le mari de Martine, Eugène Bodart, né à Morialmé en 1873, était décédé peu avant. J'entendais souvent dire que Eugène était allé en Russie.
Un autre Frairois, Fernand Remy, dit Fernand du Griblè, était allé aussi travailler en Russie et il avait dû revenir dare-dare lors de la révolution, disait-on. La Russie ! Tout un monde alors. Depuis cette révolution russe de 1917, plus personne ne s'y aventurait. Ces faits viennent de m'être remis en mémoire.
Dans le livre de Monsieur Claude Mouchet : Compilation sur Morialmé, on peut lire : Monsieur Achille Charlier, directeur de la Société des Produits Réfractaires de Morialmé, devient en 1896 administrateur d'une S.A. de Produits Céramiques et Réfractaires en Russie Méridionnale à Wladzimirowka, et, en 1898, de la Compagnie Russo-Belge S.A. des Produits Céramiques de Borowitchi et de son comptoir de Saint-Pétersbourg. Plusieurs habitants de Morialmé partirent en Russie pour quelques années, dont Eugène et Ernest Bodard. Pendant ce séjour en Russie, il se produisit un attentat. Un jour de paye, des bandits attaquèrent les bureaux pour s'emparer de l'argent. Courageusement, Eugène Bodart tira sur les assaillants mais ceux-ci ripostèrent et malheureusement Ernest fut tué. Son corps a été ramené à Morialmé. C'est probablement après toutes ces aventures, qu'Eugène épousa Martine la brodeuse. Alors que cette petite histoire avait été écrite en janvier, je rencontre, il y a quelques jours,
 

Ci-dessus : Adrienne (99 ans) et Martine - Photo N.G. 1950.
Ci-contre : De G à D : Hector Charniaux secrétaire communal - Adrienne - Eugène et Martine.
Photo Violetta Peteux, arrière
petite-fille d'Adrienne Hubert.

par hasard, une personne qui, à ma question, confirme que son père, Monsieur Van Cantfort a bien été, pour un temps, instituteur à Fraire (1930-1931). Il ajoute que son papa, alors, allait manger le midi chez une appelée Martine, épouse d'Eugène Bodart, et que bien des années après, il racontait encore que Martine avait dressé son chat à faire des tours ainsi qu'on le fait parfois avec un chien. D'autre part, il assure que Ernest Bodart était le frère d'Eugène.
Une autre coïncidence apparaît dans le texte de Monsieur Mouchet : Monsieur Achille Charlier, cité ci-avant, est très probablement celui qui est à l'origine de la chapelle N-D de Beauraing à Fraire. En effet, pendant la guerre 40-45, Monsieur Achille Charlier, directeur de l'usine de produits réfractaires à Morialmé, vient voir l'abbé Evrard et explique que son grand-père, originaire de Fraire, a promis pendant la guerre 14-18, de faire construire une chapelle à Fraire. Son fils reçoit une somme d'argent pour cette destination mais n'exécute pas la promesse. Par la suite, celui-ci fait promettre à son neveu, de réaliser enfin le vœu de son père et lui remet la somme initiale ajustée à l'époque. Comme le neveu ne voit pas arriver la fin de la guerre, il vient exposer son problème au curé de Fraire, qui se charge de la construction de la chapelle, dès la fin de la guerre. L'abbé Evrard désigne un emplacement au bout de son jardin, face au Pré-aux-Chaudrons. Malheureusement, début des années 60, la nouvelle grand-route va passer sur le parc de la cure et la chapelle, qui sera reconstruite, presque à l'identique, quelques mètres plus loin. Ceci nous a entraîné loin de Martine, mais celle-ci en aurait peut-être été ravie.
* Notons qu'Adrienne Hubert, à l'âge de 10 ans, travaillait dans les minières : Elle "tournait l'eau".
 
Enseignants ayant fonctionné
à l'école des garçons de Fraire Centre
DELPIRE François
    noté en 1809
LEOTARD Pierre 1828-1862
ROLAND Pierre-Jh.* 1846-1848
RENARD François* 10/1849-
GUERIN Timothée*
    8/1857-12/1861
MAHY Jean-Jh 3/1862-12/1882
REMY Aimé* 7/1868-11/1872
 
PIRCARD Jules*
    11/1872-10/1881
REMY Fidèle**
    11/1879-1/1880
PIRCARD Jules 1/1883-3/1905
BRUYERE Paul 4/1905-10/1915
LEBRUN Gilbert** 1/1909-
FROMENT Arnould
    10/1915-1/1917
 
MATHIEU Richard 1/1917-
VANDAMME Fernand 1/1930-
VAN CANTFORT Maurice**
    2/1930-2/1931
FLANDRE Fernand**
    7-8/1932-11-12/1932
LAMBERT-STASSIN (Mme)**
    11/1939-5/1940
 
* sous-instituteur - ** intérimaire - Ce document nous a été aimablement transmis par M. Roger Golard
Il est à remarquer que F. Vandamme n'enseignait pas qu'aux garçons mais était titulaire des 1re et 2e années primaires filles et garçons. Il a ensuite pris en charge l'école de Fairoul.

 
Une petite fantaisie en wallon par Mireille Charlier.
In ptit boukèt d'fleûrs mauves èyèt c'est toute l'èfance qui rvint au d'joû. Dès tchabarêyes au bos d'Fromont, dès brayes dè tchat au long dès voyes, dès muguets au bos d'èl Ville ou bin a Mahy, dès meûmeûres ou bin dès frambauches au Fays, dès frêjes dè bos, dès pichoulis dins lès frimouches dès patûres Donnet, dès champignons  
dins lès cènes Dardenne a Féroul, du poulieu d'urèye su lès tiènes, dès mantches d'ostis dins lès bos d'Moriamé... Nos 'n'avons fait dès toûrnêyes avou m'grand-pére Arthur ! Vinrdi d'asteû a in vèrnissâdche "d'aquarelles", ène saquî aveut ofru a l'ârtisse in ptit boukèt dè cès fleûrs-la, toutes simpes, èyèt ç'a stî âssèz pou rouvri l'ridant aus-è souvenances.
 
FRAIRE - Prémices sacerdotales.
Extrait du journal Vers L'Avenir du 2 août 1948.
Pour la première fois dans l'histoire de la localité, un enfant du village est arrivé à la prêtrise, et, bientôt, chantera sa première messe. Aussi, Fraire est-il dans l'allégresse et unanimement s'apprête-t-il à fêter Georges Mahieu, devenu le Père Simon des Pères Assomptionnistes. Le dimanche 8 août, l'église revêtira sa parure des grands jours. La chorale Saint-Pierre-aux-Liens de La Plante-Namur, interprétera, à 10h30, la messe à trois voix "Regina servorumtuorum" du R.P. Plum. A l'Offertoire, "Ave verum", 3 voix de Mozart ; à la communion,  
"Salve Regina"acapella du R.P. Plum. "Tantum ergo" à 3 voix du même. Cantique "Marie", Reine du Clergé", de l'abbé C. Jacquemin. La chorale est dirigée par M. Fernand Bernard, et les orgues seront tenues par M. Jean Verrees, premier prix d'orgue du conservatoire de Liège. La Fanfare "L'union", la Gymnastique, les autorités, la commune tout entière sera là. L'église sera certainement trop petite pour contenir la foule des parents et amis du nouveau prêtre, qui voudront implorer la bénédiction du Bon Dieu sur sa carrière sacerdotale.
 
Nothomb n'a rien inventé : en 1921, déjà, un mayeur
"avait été parachuté" à Fraire. N.G. du 23 oct. 1986.
Le procédé qu'avait imaginé M. Charles-Ferdinad Nothomb pour écarter du mayorat l'homme sur qui s'étaient portés les suffrages des Fouronnais - à savoir le "parachutage" d'un bourgmestre choisi en dehors du conseil communal - ne constitue nullement un fait sans précédent comme d'aucuns l'ont prétendu, nous écrit M. Gaston Grandelet.
Un scénario de ce genre avait déjà été mis en œuvre en 1921 dans la commune de Fraire dont M. Grandelet fut premier magistrat avant les fusions. Mais loin de tourner court et de provoquer la démission du ministre de l'intérieur de l'époque, le coup de force gouvernemental avait alors pleinement réussi et le bourgmestre imposé par le pouvoir central était resté à son poste jusqu'au terme de la législature, c'est à dire pendant six ans.
"La majorité socialiste homogène
 
avait proposé que la charge de bourgmestre fût confiée à M. Bruyère, rappelle M. Grandelet. Mais le choix du ministre de l'intérieur se porta sur Léon Quarante, seul et unique élu de la liste libérale, dont la nomination fut signée par le Roi. Les anciens de la localité se rappellent encore la stupéfaction que provoqua ledit M. Quarante en se présentant à l'église, lors d'une cérémonie religieuse, et en montant solennellement la grande nef, ceint de son écharpe tricolore. Les manifestations auxquelles ce parachutage donna lieu n'empêchèrent pas M. Quarante de s'accrocher au gouvernail. Non seulement il parvint à s'y maintenir jusqu'au scrutin suivant, mais il fut reconduit dans ses fonctions et assuma celles-ci jusqu'en 1935, année au cours de laquelle il fut remplacé par M. Borgniet.
 
Inscriptions de la cloche de l'église de Fairoul
- Relevées le 27 octobre 1944 à l'atelier des frères Detroux à Yves-Gomezée.

JAPPARTIEN A LA COMMUNAUTE DE FAIROUL JAI POUR PARAIN MONSIEUR CHARLES JOSEPH MALFROID BAILLIT DE LA TERRE DE THI LE CHATEAU ET POUR MARENNE MADEMOISELLE AMELIE MALFROID    LES MONAUX FRERES DE GIVET MONT FAIT    1787.

 
Nos cartes de soutien 2007 sont en vente.
Merci de réserver bon accueil à nos membres.
 
Notre groupe : Léa ADAM (071 655148) - Bernard BAUTHIERE (0475 999788) - Aimée CHARLIER (071 655323) - Pascal DECAMP (0495 492345) - Pol DE WITTE (071 655854) - Jean-Jacques DRABBEN (071 650294) - Marc LORENT (0473 981972) - Blanche MATAGNE (071 650561) - Fernande MATAGNE (071 333979) - Patrice PLANCHE (071 655966) - Achille TROTIN (00 333 27 466352) - Charles SEPULCHRE (071 650388) - François SEPULCHRE (071 650388) - Yvon FONTENELLE (tél./ fax 071 655323).

Nos objectifs : La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul, en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois.

Nos partenaires : L’Agence de Développement Local et le Centre Culturel de la Ville de Walcourt - L’asbl. Qualité-Village-Wallonie.

Nos publications :
« Fraire sur les traces de son passé minier » par Achille Trotin (septembre 2001)
« En 1940, j’avais 7 ans et je me souviens... » par Aimée Charlier (septembre 2002)
« Les croix d’occis de mineurs à Fraire » Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)
« Promenade à Fairoul » Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier (septembre 2004)
« Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire » par Aimée Charlier (octobre 2004)
« La Poste à Fraire » par Bernard Bauthière (août 2006)

Notre compte bancaire : N° 732-0105202-08 « Les sentiers du fer - asbl » 34, rue du Sarazin à 5650 Fraire.

Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle