N° 29
Juin 2018		  
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

 

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65.53.23 – y.fontenelle@skynet.be
PETIT PATRIMOINE DE FRAIRE-FAIROUL -
Un recensement et une exposition
Depuis la naissance de notre association, en novembre 2000, le petit patrimoine de notre village a fait l’objet de nombreux travaux de mise en valeur et de restauration : monuments Latour et Mineur, nettoyage du monument aux morts, reconstitution de la fontaine monumentale, mise en valeur des croix d’occis... En 2018, nous continuons dans cette voie : Les Sentiers du Fer et Qualité-Village-Wallonie réalisent actuellement un recensement systématique du petit patrimoine présent aux abords de la voierie publique. L’aventure est assez conséquente, car le petit patrimoine est une « famille nombreuse » qu’il faut redécouvrir sur le terrain, photographier et enregistrer grâce à une fiche-modèle à compléter. Ce travail permet d’affiner notre connaissance de ce patrimoine, de son histoire et de son état. Si notre projet se limite au village de Fraire, il s’inscrit dans un projet communal d’inventorisation du petit patrimoine. Bonne chose !
 
Exemples du petit patrimoine populaire de Fraire-Fairoul : un épi de toiture et un soupirail.
Pouvez-vous situer ces objets ?
 

Qu’est-ce que le petit patrimoine populaire wallon ?
Le paysage wallon, urbain ou rural, est marqué de très nombreux éléments patrimoniaux, plus modestes que les bâtiments classés, qui appartiennent à notre mémoire collective : fontaines, potales, perrons, enseignes, kiosques, bornes, arbres à clous... Tous ces témoins historiques d’une vie sociale passée peuvent faire l’objet d’une aide régionale à la restauration et à la valorisation.

Exposition « Zoom sur le petit patrimoine de Fraire-Fairoul »

Le 11 novembre 2018, de 10 h 30 à 18 h - Salle communale - Jeu-quizz de découverte de notre patrimoine, pour les petits et les grands.
Nous cherchons des bénévoles pour nous aider à monter cette exposition. Si vous êtes intéressé, s.v.p., faites-vous connaître par téléphone au 071-65.56.22.
 

UN PATRIMOINE PEU CONNU, par Achille TROTIN

LES DEUX TRÉSORS DE MONNAIES DE FRAIRE (Première partie)
Le premier trésor de Fraire (appelé Fraire 1), composé de monnaies gauloises nerviennes, en potin, a été découvert vers 1875-1876. Il comprend 28 pièces. Le potin est un alliage d’argent, mais surtout de cuivre, d’étain, de zinc et de plomb. Les Nerviens sont un peuple de Gaule Belgique occupant le Hainaut, le Cambraisis et le Brabant belge. La limite orientale de leur territoire semble coïncider avec l’Eau d’Heure. Leur capitale est Bavay.
Ce trésor est exposé au Musée archéologique de Namur. Chaque pièce présente, d’un côté, ce qu’on appelle un rameau et des globules disposés en croix, et, de l’autre côté, un cheval et des globules, ainsi qu’un croissant. Ce trésor a été trouvé à Fraire, dans le voisinage d’un cimetière franc pour 26 d’entre elles et 2 pièces isolées au lieu-dit « Les Minières ». Dans son histoire de Fraire (Edition Arthur Matagne, p. 148 éd. 1 ou p. 168 dern. éd.), l’abbé Evrard écrit que ce cimetière a été trouvé lorsqu’on a creusé les fondations de la maison Augustin Croisez à la Maroquette. (Suite au prochain numéro)
 

Globules en forme de croix et cheval                   Emplacement du cimetière. rue de la Maroquette

EN 1923, ON A FAIT LA SAINT-GHISLAIN... SANS SAINT GHISLAIN ?!

Voici ce qu’on pouvait lire dans la Gazette de Charleroi, le 6 juillet 1923 :

« Nos amis de Fraire viennent de rétablir les vieilles compagnies militaires de la Saint-Ghislain, malgré l’interdiction du curé et de l’évêque.
Pour leur première sortie, les "marcheurs" iront lundi prochain tirer des salves près de la demeure de notre sympathique ami et maïeur M. Quarante. »
(Signalons que la Gazette de Charleroi était à l’époque de tendance libérale et anticléricale)


LA GRANDE GREVE DE LA VERRERIE DE MORIALME, CAUSE DE LA
CRÉATION DE LA VERRERIE DE FRAIRE - par Bernard Bauthière - Mai 2018

Voici un article du Journal de Charleroi entièrement retranscrit.
Le 15 mai 1910, éclate une grève à la verrerie de Morialmé qui va durer un an. Le journal écrit :
« Cette petite commune de l’arrondissement de Philippeville possède un établissement verrier exploité sous le régime anonyme et dont les principaux actionnaires sont les frères WILMART, les tout-puissants et omnipotents seigneurs de toute la région, et quiconque ne pense pas comme eux est mis à l’index et boycotté. Les ouvriers de cet établissement, quoique, en quelque sorte, éloignés du monde, sont tous syndiqués, affiliés au parti ouvrier et à leur fédération verrière nationale. Ce petit syndicat forme un réseau inattaquable, et depuis longtemps la direction a cherché à l’abattre. A tout propos, elle menace de renvoi et cherche noise, de manière à exaspérer les travailleurs et les amener à abandonner leur syndicat. Dernièrement, un des ouvriers fut congédié sans motif préalable et malgré tous les efforts des syndiqués, la direction maintint le renvoi. Les syndiqués décidèrent de remettre leur préavis, par esprit de solidarité, ne voulant pas abandonner un de leur camarade aux caprices d’un homme qui fait preuve de trop peu de conscience. Ainsi donc, depuis le 15 mai, c’est la grève, par la mauvaise volonté de la direction. Nos amis, au nombre de 75, luttent courageusement   et espèrent que les actionnaires, plus soucieux de leurs intérêts que la direction, mettent fin à cette situation, en rappelant ce trop impertinent monsieur à plus de bon sens ! Pour comble, ces messieurs ont ameuté la population contre les grévistes, qui étaient considérés comme "fainéants". Les verriers ont répondu par une circulaire faisant bonne justice des calomnies débitées sur leur compte et remettant les choses au point. La rumeur publique accuse certains gros actionnaires de vouloir opérer un mouvement tournant qui leur permette de se débarrasser de plusieurs actionnaires et de devenir, par ce fait, les seuls propriétaires de la verrerie. L’avenir nous dira ce que contient de vérité cette accusation, qui défraye actuellement toutes les conversations de cette contrée. Et en supposant un seul instant que cette machination ait le moindre fondement, il serait inique et révoltant de constater que des capitalistes créent de semblables situations à leurs ouvriers dans le but d’intérêts personnels et d’accaparement. Nous y reviendrons, et en attendant, comme pour Havré, nous engageons les verriers à faire leur devoir ».

Pour poursuivre, voir la publication des Sentiers du fer « La verrerie ouvrière de Fraire ».

RESTAURATION DU DRAPEAU DE LA MARCHE

Le vieux drapeau de la marche Saint-Ghislain, plus que centenaire, vient d’être restauré grâce à la générosité de Jean-Claude Hallet, un Frairois du bout du monde, résidant en Argentine ! Un grand merci à M. Hallet.
 
A paraître prochainement : Dans notre prochaine édition, nous évoquerons un drame qui s’est déroulé à Fraire en 1926.

MOTS CROISÉS FRAIROIS par Jean THOMAS

HORIZONTALEMENT
A IL Y EN A EU UN À FRAIRE EN 1926 - TIC OU PACOTILLE.
B JEU DE CARTES - CENTRE SPATIAL.
C ATTAQUES DE BATEAUX.
D ILS ONT SAUTÉ SUR KOLWEZI - ILE MUSICALE.
E UNIT - DÉBUT DES PYRÉNÉES.
F UN GAULOIS QUI EST PEUT-ÊTRE PASSÉ À FRAIRE.
G VOYELLES DES USA - IL Y EN AVAIT ICI IL Y A DES MILLIONS D’ANNÉES.
H VILLAGE OÙ IL Y A DES HAIES.
I  TIRAIT LE CHARIOT DES NOCES D’OR EN 1955.
 


     Marcel
Heusghem
VERTICALEMENT
1 CELUI DE LA MARCHE A PROVOQUÉ DES DISPUTES.
2 RAMENANT LE GIBIER.
3 AMOUR ESPAGNOL - INITIALES D’UN ANCIEN
   INSTITUTEUR.
4 ELLE PEUT PRODUIRE UNE BONNE GOUTTE POUR
   LA SAINT-GHISLAIN.
5 VOITURE DE DE FUNES - CELUI DE NOTRE FONTAINE
   EST EMPHYTEOTIQUE.
6 SANS ALCOOL - DANS UNE CHANSON DE MARCEL
   HEUSGHEM (photo).
7 GRAFFITI - BLOC.
8 ÊTRE AUDACIEUX - HÉROS ROMAIN.
9 PEUVENT ETRE NOIRES - INITIALES DE
   SINISTRE MEMOIRE.
 
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RÉSULTATS DES ÉQUIPES SÉNIORES DANS LES CLUBS SPORTIFS LOCAUX

Objectif atteint pour la JS FRAIRE. Notre club de football se maintient en division 3 !
Le président Blavier mise beaucoup sur les jeunes pour aller de l’avant. Un stage de formation et de perfectionnement est organisé au terrain de Fraire, du 2 au 6 juillet. Il concerne les jeunes de 5 à 15 ans.
Le club de basket du BC Fraire-Philippeville termine à une brillante troisième place en division 2 provinciale.
Lui aussi se base sur ses jeunes talents. Des stages d’été, orientés initiation et mini-basket pour les enfants âgés de 6 à 10-12 ans, seront organisés à Walcourt, du 2 au 6 juillet et du 6 au 10 août 2018.
En tennis de table, les messieurs sont champions en division 2 et accèdent donc à la première provinciale ! Le CTT Frairois s’est lui aussi lancé dans la politique des jeunes. Entraînement le mercredi après quatre heures à la salle communale.
 
Objectifs de notre ASBL : Sauvegarde de la mémoire et du patrimoine de Fraire-Fairoul, valorisation du cadre de vie des Frairois. Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/.

Editeur responsable : Yvon Fontenelle