N° 26
Août 2014
 
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

 

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65.53.23 – y.fontenelle@skynet.be


4e RALLYE DES PÎSSINTES - Dimanche 7 septembre 2014
Les Sentiers/Pîssintes du fîer vous invitent à leur 4e rallye gourmand, le dimanche 7 septembre dès 11 h, à pied, à vélo, en voiture ou à « cheval vapeur ». En effet, cette année nous changeons de cap et vous proposons de rejoindre Fairoul en « char à bancs ».
 
Vous serez ainsi accueillis par le président de notre asbl, Yvon Fontenelle, assisté par Aimée Charlier qui proposera à la vente nos publications, et par Achille Trotin avec son nouveau livre « Fraire et l'extraction du minerai de fer au XIXe siècle ».
 
Les inscriptions et le départ du rallye se feront à la salle communale où Jean vous remettra son questionnaire qui viendra « pimenter » cette balade.
Il vous est loisible de prendre le repas sans le rallye ou de participer au rallye sans repas.
 
Afin de vous donner du tonus pour la journée, « l’apéro et ses accompagnants » seront servis à la salle paroissiale par Blanche, Arménhui, Smbat et Fernande.
 
Ensuite, petite promenade dans le village, fléchée par Jean et Marc, avant de rejoindre la ferme Devoldere pour y déguster « l'entrée » proposée par Léon et son équipe.
 
Après cette 2e mise en forme, direction Fairoul, éventuellement en « char à bancs » en compagnie de Marc. Pascal vous fera découvrir ce joli « Quartier en santé... sans pesticides ».
 
Retour à la salle communale pour y savourer « le plat principal » concocté par Stéphane et son équipe.
 
Derrière le bar, Pol, François et leurs amis vous attendent pour vous servir les boissons contre des tickets fournis par nos deux acolytes Charles et Jean-Guy.
 
Pour activer la digestion et vous « départager », la dernière épreuve de ce rallye se fera près de la fontaine où vous serez confrontés à des jeux anciens gracieusement prêtés par « Th'imagine »(r.de Mahy-F. www.thimagine.com).
 
La remise des prix aura à nouveau pour cadre la salle communale, où vous attendent « dessert et café ».
 
Prix du repas adulte : 25 €
 
Apéro et ses accompagnants

Melon au porto

Jambon grillé/ Sambre et Meuse -
Ses légumes et croquettes

Dessert et café
Prix du repas enfant : 12 €
 
Apéro (NA) et ses accompagnants

Melon

Cuisse de poulet - compote - croquettes

Dessert
Réservation au plus tard le samedi 30 août, par téléphone au 071/65 05 61 ou 0473/51 52 14
Validation après paiement au compte N° BE 63 7320 1052 0208 « Les sentiers du fer asbl. - Fraire ».
 
Les Pîssintes espèrent vous voir très nombreux et vous souhaitent déjà un bon rallye.

 
EN CETTE ANNÉE DE COMMÉMORATION... par Aimée CHARLIER
Ce 12 août 2014, paraît dans Le Soir un article intéressant sur la bataille de Halen (ou Haelen). Je me souviens alors du récit de Joseph Sibille, dont le père Hector a participé à cette bataille avec son régiment de cavalerie.
 
Récit inédit : Le vent chassait de la fumée vers les Belges, si bien qu'ils ne voyaient pas distinctement les ennemis. Les Belges avaient renforcé les barricades sur la route de Halen et amélioré les tranchées. Les chevaux passaient, pas les cavaliers. Lors de la première charge allemande qui eut lieu dès le matin, les dragons allemands furent anéantis, sept autres charges eurent lieu, sans succès. Les Allemands alignaient 4000 cavaliers, 2000 chasseurs et 6 batteries d'artillerie. Du côté belge, 2400 cavaliers, un bataillon de cyclistes (450 à 500 hommes) et 3 batteries d'artillerie à cheval. Les pertes furent lourdes. La bataille de Halen fut une grande victoire belge qui a fait l'admiration du monde entier. Après cette bataille, Hector montait un cheval pris aux Allemands. Par la suite, il a été blessé et soigné en Normandie. A son retour, il a été versé dans les autos-mitrailleuses, son chauffeur a été tué à ses côtés.
 
Joseph Sibille, ancien prisonnier de guerre 40-45, tenait absolument à raconter la guerre 14-18 subie par son père.
Hector Sibille a été connu à Fraire entre 40 et 45. Il tenait le bureau du ravitaillement.
 
Hector Sibille pendant la guerre 1914-1918.
... AYONS UN REGARD ENVERS NOTRE MONUMENT
Beaucoup de communes, en cette année 2014, rappellent des faits tragiques qui ont eu lieu dans leur village en 1914 et rendent hommage à leurs combattants en mettant en avant leur monument commémoratif. La commune de Fraire nous a doté d'un très beau monument. Nous avons été heureusement préservés des atrocités, mais deux maisons ont été incendiées et deux civils ont perdu la vie. En ce qui concerne les soldats morts pendant cette guerre, le village de Fraire n'a pas été épargné. Pour une petite commune comme la nôtre, dix soldats ont été tués et un est mort   en captivité.
Fraire a voulu leur rendre hommage. En 1921 fut inauguré un monument en pierre avec une statue très réussie. L'inauguration a eu lieu en présence d'une foule considérable. La statue a probablement été sculptée par le sculpteur Moreau d'Ham-sur-Heure et mise en place par le tailleur de pierre Verenne de Morialmé. En 1940, le monument a reçu des éclats d'une bombe tombée au centre du village, il en porte encore les stigmates. Après la guerre 40-45, les noms des quatre victimes militaires seront ajoutés.

 
LE PATRO - Souvenirs de Blanche Matagne - 26 juin 2014
Quand je les vois passer le samedi après-midi, joyeux, courant et jouant, je ne peux m’empêcher de sourire en me rappelant que nous faisions comme tous ces jeunes enfants quand nous allions au patro.
L’avez-vous connu, comme moi, ce bonheur de partager vos jeux, vos premières découvertes, les fous-rire avec d’autres jeunes, en groupe, en équipe ? Quelle belle expérience ! Une seule différence avec aujourd’hui, nous avions le patro des filles et le patro des garçons.
Belle jeunesse, quand je vous vois passer, vous faites revivre en moi ce sentiment d’insouciance et de bonheur que tout enfant devrait connaître. C’était le rendez-vous de chaque dimanche au local à 2 heures ; notre local n’existe plus ; nous nous réunissions dans les caves de la salle St-Remy, sous la scène et nous l’atteignions en passant par le jardin du presbytère.
L’après-midi commençait par le rassemblement : toutes vêtues de notre uniforme jupe plissée bleue, chemise verte et cravate jaune, le coude droit à l’horizontale, nous entamions « Dans nos patros, goûtons la pure ivresse des plaisirs sains et des ébats joyeux, que l’amitié toujours règne en maîtresse, la charité sera loi dans nos jeux... » Ensuite les dirigeantes nous entraînaient dans des jeux, des chants, de grandes promenades, « Hors des murs gris de nos cités, par les grands bois et les champs... » « Par les monts et par les plaines, s’en allaient deux compagnons... » « Nous marchons dans la nuit profonde, la main dans la main... », des jeux de pistes ou dans le bois où nous allions cueillir jonquilles ou muguets pour en offrir un bouquet à nos mamans au retour. Anne-Marie, Paula, Marie, et surtout Micheline, nous n’avons rien oublié de ces délicieux moments partagés avec vous. Pour élargir notre horizon, nous allions rejoindre — à pied bien sûr — les patronnées de Laneffe; nous y avons connu Mlle Claire, la grande Madeleine, Gaby, Paulette et toutes les filles qui partageaient nos jeux.
 
Il y avait deux périodes importantes dans l’année : le spectacle du mois de janvier et le camp pendant les grandes vacances. Nous présentions des saynètes : Les petits négrillons : « un petit, deux petits, trois petits, quatre petits, cinq petits négrillons... », Les deux sabots, Les lavandières du Portugal : « Et tape et tape et tape avec ton battoir, et tape et tape tu dormiras mieux ce soir », des danses comme le menuet avec marquis et marquise, la valse des fleurs qui se dansait avec une torche électrique dans chaque main cachée sous de longues franges multicolores en papier crêpon, des danses folkloriques israélites et autres... Combien de temps aura-t-il fallu à Mme Demulder, à Micheline et aux mamans pour confectionner nos costumes ?
  Il y avait un piano à droite, en bas de la scène, était-ce Sylviane Graux qui en jouait pour nous faire répéter avant l’utilisation du tourne-disque ?
Le jour de la représentation, Léon Flandre nous maquillait soigneusement mettant à chaque fille un point rouge dans le coin interne de l’œil ; était-ce une mode ? les spécialistes pourront nous le dire... Par la suite, M. Demulder créa des spectacles qui mettaient en scène filles et garçons, du genre : « Soirée 1900 » « C’est la danse nouvelle, mademoiselle, que l’on danse à Bruxelles, mademoiselle... » Et entre autres le grand succès de la représentation en miniature de la marche Saint-Ghislain qui donna naissance à la Compagnie des Petits Marcheurs de Fraire.
Après la Saint-Ghislain, nous partions pour le camp : Rares étaient ceux qui partaient en vacances sauf peut-être quelques jours en colonie à la mer et au camp du patro.
« Le camp, le camp nous appelle, partons, partons pour le camp, le camp nous appelle, la nature est belle, dans les fleurs nouvelles, partons pour le camp. Dans les prés refleuris, dans les bois reverdis, dans la source qui chante au milieu des rochers, fuyons donc la ville, les bruits inutiles, les plaisirs futiles partons pour le camp. »
On n’allait pas très loin, mais le dépaysement était total : on logeait dans une ancienne école, une dépendance de ferme, sur des paillasses bourrées de foin.
Le camp de chaque année avait un thème, et pendant une semaine nous vivions en Chine ou sur un bateau ou encore dans un château ; chaque équipe avait son fanion et nous vivions des aventures extraordinaires.
Pas besoin de gros budget : En plus de la brosse à dents, des chaussures de marche, du vêtement de pluie et du chapeau de soleil recommandés sur la liste de « ce qu’il faut emporter pour le camp », chacun apportait soit des pâtes, du sucre de la confiture ou du café...
Et nous voila parties pour les longues promenades en chantant « Le ciel est bleu... » ou « deux kilomètres à pied, ça use, ça use les souliers... » et on rentrait le soir, des cloches plein les pieds, fatiguées mais heureuses de trouver le repas préparé par tante Hélène, tante Maria ou Mme Thomas. La journée se terminait par un feu de camp durant lequel chaque équipe présentait le sketch préparé en secret l’après-midi, on lisait la suite de l’histoire se rapportant au thème du camp, on chantait la prière avant d’aller se coucher dans le calme du soir.
Merci à tous ces bénévoles qui ont donné leur énergie, leur imagination et leur temps pour nous faire vivre des moments merveilleux et inoubliables, qui ont créé entre nous de solides liens d’amitié et qui nous ont appris le respect des autres et la vie en société.

 
A no bèle fontène... par Brigitte HOSSLET
ERRATUM ! L'auteur nous signale une erreur dans notre texte.
- Ce n'est pas « a'patè pô vilâdje » qu'il fallait écrire (ce terme n'existe pas en wallon et n'a aucun sens pour la compréhension) mais « aspalè pô vilâdje » = aidé, épaulé par le village. Le groupe a été aidé par le village tout entier pour faire revivre la fontaine dont il était fier. (aspalè = aidé par une épaule bienveillante). Le français dit : donner un coup de main et le wallon : donner un coup d'épaule.
Toutes nos excuses à Madame Hosslet pour cette malheureuse erreur, et un grand merci pour sa petite leçon de wallon.

 
CERCLE THÉÂTRAL « LE COQUELICOT » (suite) par Mireille Charlier
Quelques anecdotes en vrac
 
Eugène Delsarte, comme on l'a vu, faisait partie du noyau du comité. Pour les besoins d'une pièce de théâtre il fallait un klaxon. Dès le début des répétitions, il avait déclaré avoir chez lui l'ancien klaxon (poire) d'une moto. A chaque demande, il répétait : « je l'ai oublié sur le coin de mon établi, mais je viendrai avec demain ». La générale arrive, pas de klaxon. Le soir de la représentation, pas de klaxon. Eugène me dit : « Cours vite le chercher, tu diras à Clara qu'il est sur le coin de mon établi ». Et j'ai couru car on en avait besoin dès le premier acte.
Autre temps : une gamine de 14-15 ans pouvait courir le soir dans les rues très peu éclairées sans risque d'être agressée.
Il y avait une petite pièce en français d'un acte avant les 3 actes de la pièce en wallon : « L'énigme de la nuit du 15 ». Il fallait un mort qui, couché dans un lit incliné pour être vu du public, devait rester impassible toute la durée de l'acte. Léon, le grimeur, avait décidé que je ferais l'affaire. Je n'ai absolument rien voulu entendre et c'est Marcel Leclercq qui, au pied levé, a fait le mort. Richard Chauvaux tenait le rôle principal, celui de l'inspecteur de police. Deux jours avant la représentation, il est venu, je ne sais plus pour quelle raison, remettre son rôle. Le brave Roger Bauthière, père de Bernard, a voulu sauver la situation, mais il était impossible d'apprendre ce très long rôle en deux jours. J'étais, entre autres petits métiers, accessoiriste. J'ai installé mon bureau sur la scène et Roger a pu lire son rôle, la brochure étant bien dissimulée par mes dictionnaires : français, anglais, néerlandais, grec, latin,... et quelques autres gros livres d'école.
Roger était un dévoué. Le but financier du comité était d'assurer la Noël Rouge aux enfants de l'école officielle. Il avait été décidé de demander à Jules Hautenne s'il pouvait fournir un sapin assez grand, pour ne pas avoir l'air ridicule sous le haut plafond de la salle. Jules a accepté et nous a fait cadeau d'un énorme sapin, qu'un grumier est venu déposer sur le trottoir de la salle. Il était très beau et très grand et convenait fort bien au gabarit de la salle,
  mais une fois rentré, comment le faire tenir debout ? Roger eut l'idée de desceller un pavé, et, chance, il n'y avait que la terre en dessous. D'autres carrés furent enlevés et le sapin planté. Le garnir fut encore le fait de Roger. Armé de pots de peinture rouge, jaune, bleue, verte, il coloria de vulgaires ampoules puis les monta avec des sockets sur un câble électrique, et voilà un jeu de lumières sur mesure. Quelques boîtes en carton habillées de papier crêpon de toutes les couleurs, et le tour était joué. Nous étions fiers de notre sapin !
Les pièces en wallon étaient de Roger Duhautbois (qui habitait Beignée). Un jour il nous a proposé une pièce, presque faite sur mesure : « Pou yèsse Sèrdjant Sapeûr ». Quand, pendant la représentation, le sergent sapeur, sa « saperie », ses tambours et son fifre sont entrés dans la salle, ce fut une ovation. Ils ont fait le tour de la salle avant de monter sur scène. Quel beau spectacle pour un village de marches !
Note d'Yvon Fontenelle : Vers la fin des années 50, le Cercle a fait appel à moi pour collaborer à la mise en scène d'une opérette en français "La fiancée du pilote". Par la suite, j'ai accepté de continuer à m'occuper de la régie, à condition de choisir des pièces en wallon. J'ai rencontré Monsieur Duhaubois (il était chef du service de la Population à l'Hôtel de Ville de Charleroi) qui s'est montré très coopératif. Si mes souvenirs sont exacts, il a recommandé de commencer par « Tièsse dè lisse ». Ensuite nous avons choisi « Pou yèsse Sèrdjant Sapeûr » Il est venu chez moi avec l'un de ses acteurs pour me conseiller et a assisté à une ou deux répétitions. Il nous a dépanné au pied levé quand deux de nos acteurs ont été accidentés quelques jours avant la représentation. Ce fut pour moi un réel plaisir de collaborer avec des gens tels que Arthur Van Hoecke, Joseph et Eva Collinet, Raoul Désirant, Elisa Collard, Marcel Heusghem, Roger Bauthière, Zéphirin Fourny, Clothilde Mansy,... (excusez-moi si j'en oublie) qui étaient vite dans leur rôle. Malheureusement mon plaisir fut de courte durée car mes activités professionnelles m'ont amené sous d'autres cieux.

 
GRILLE FRAIROISE de Jean THOMAS
HORIZONTALEMENT.
A. SON BONNET EST TYPIQUE.
B. ON PEUT Y TROUVER DES ANCIENS
    MARCHEURS — ALTERNATIVE.
C. SORTE DE MARCHE POUR FANFARES ET
    TAMBOURS
D. LETTRES DE PISE — MANGEURS D'ENFANTS.
E. OFFICIER FRAIROIS.
F. DANS UN DÉLAI DE.
G. DANS — NOUVEAU.
H. LES VACHES LE SONT AU PASSAGE DE LA
    MARCHE.
I. LEUR CULOTTE EST CÉLÈBRE.
 
VERTICALEMENT.
1. SAINT FÊTÉ À FRAIRE EN JUILLET.
2. IL DÉLAISSE JULIETTE À LA SAINT-GHISLAIN —
    CERTAINES GOUTTES LE FONT ROUGIR.
3. PREMIER OU SECOND — SE FAIT PARFOIS
    APRÈS AVOIR BU.
4. VENUE AU MONDE — DANS — REGARDÉ.
5. ON L'EST PARFOIS APRÈS LA RENTRÉE
    — QUEUE ET TÊTE D'ÂNE.
6. IL EN FAUT POUR TAMBOURER — BIENVENU
    À LA MARCHE.
7. ALTESSE ROYALE — POUR TENIR SA BIÈRE.
  8. SOUFFLE PLUS FORT QU'UN FIFRE — ISSUES.
9. PAVOISENT À FRAIRE EN JUILLET — ON
    EN LANCE AUX CANTINIÈRES QUAND IL
    FAIT SEC.
 

Pour la réalisation du mots croisés, imprimer la grille (clic droit sur grille, "imprimer l'image").

 
IN CÔP YEÛ, MÈS NÉN DEÛS - par Raoul Désirant
In nwâr côrbô, a d'joke, dins in-ârbe, a l'coupète,
tèneut dins s'bètch in Erve (1) come ène roûwe dè bèrwète.
In r'nô, roussia, tout sètch, tout s'trindu, crèvant d'fwin,
a chû l'gout du fromâdje djusqu'a timpe au matin,
i s'a r'trouvè dé l'ârbe, an s'dèmandant comint,
il-aleut tirer s'plan, pou yèsse èl pu malin.
 
- « E bondjou Mossieû l'minisse dè l'Environemint,
c'est bén seûr a Brussèle, èt au Gouvèrnemint,
qu'vos-alèz vous rabiyî, pour vous yièsse ossi bia.
Vos t'nèz bén dins vos loques, èle coleneut bén a vo pia !
Vos marones n'ont pont d'bèrtèles, vo djilèt èt vo paletot
ont stî fôrt bén adjustès, èt tchèyeneut bén dins vo dos !
 
Tènawète (2), mi d'seû pèlè èt dè n'ai pus pont dè liard,
D'ai pièrdu tous mès pwèyes èt su m'dos d'nai pus pont d'lârd.
Vos astèz come in vrai pacha ; du bos c'èst vous lè rwè,
vos n'avèz qu'a comander... c'èst vous qui fyèz lès lwès.
C'èst domâdje avou ça qu'vos n'savèz nén tchanter.
Dè m'ai meume lèyi dîre què vos n'savèz choufler ».
 
Atindant l'dérin mot, l'côrbô, qui s'èrcrèsteut (3),
s'aprèstant a tchanter, s'rapinse qu'yun d'sès ayêus
s'aveut fait atraper dins l'meume situâcion,
èt s'aveut bén d'jurè dè n'pus yèsse èl dindon.
I mèt s'fromâdje a place (4), èr'cougne (5) lè r'nô tout pèneûs (6),
ouve ès'bètch come in foûr, lache in « cwak » monstrueûs.
 
I s'èrdrèsse come in coq, fièr d'ès'bone réacsion,
r'waîte ès'fromâdje dè crèsse (7), èt dit au r'nô : « Couyon,
Vos n'avèz tout d'meume nén sondji qu'vos alîz co souper
sus l'conte d'in vîy côrbô, qu'vos avîz dja roulè ?
Alèz au diâle laîd roussia, cachèz aute pôr,
pou s'côp-ci, tout au mwins', vos n'aurèz rén d'èm'paurt ».
 
El morâle dè c'fauve-ci a tout a fait candji
a fôce d'yèsse attrapè, in bia djoû on s'dèfîye.
El cén qui profite roci est couyonè.
 
Et La Fontaine dins s'trô... s'a bén seûr èrtournè !
 
Traduction :
1. Herve
2. au contraire
3. faisant le paon
4. en sureté
5. toise
6. misérable
7. de travers

 
APPEL AUX BÉNÉVOLES !
Lors de la St-Ghislain, nous avons remarqué, avec plaisir, que la toiture de la chapelle N-D de Banneux avait été démoussée, ce qui a bien amélioré son aspect. Cet entretien était souhaité depuis longtemps, mais il fallait le faire ! Nous remercions vivement la personne qui a pris cette excellente initiative et espérons que son geste va encourager ce genre de démarche bénévole. Les Pîssintes adressent, aux jeunes et moins jeunes, un appel à l'aide pour améliorer l'état de notre patrimoine.   Voici notre village à nouveau fleuri, grâce aux plantes de la commune mais aussi, il faut le souligner, au dévouement de quelques bénévoles. Comme les années précédentes, Marie-Ange Stassin, l'épouse de Bernard Bauthière, a pris activement part aux travaux d'empotage des plantes. Eric Froment s'est chargé du transport des jardinières et a participé à leur installation dans le village. Leur aide a été la bienvenue pour Bernard et Pol. Nous les remercions vivement.
 
Suite à la perte de plusieurs membres, l'organisation d'événements d'envergure, tels que, souvenez-vous, « Les cafés de notre village... (2004) » et « Boutiques èt vîs mèstîs (2006) », n'est plus possible actuellement.

 
POUR LA FONTAINE...
Comme vous le savez, l'argent récolté par notre association de bénévoles est essentiellement consacré à la sauvegarde du patrimoine de notre village. Grâce à votre aide, nous avons pu reconstruire la fontaine. Nous devons maintenant assurer son entretien et payer les notes d'électricité. A l'heure actuelle, il faut beaucoup d'argent pour faire peu de chose. Si vous pouvez nous aider, en participant à nos manifestations ou par un petit versement à notre compte bancaire BE63 7320 1052 0208, nous vous en remercions à l'avance. Pour les travaux d'entretien, un petit coup de main serait le bienvenu.
 

 
Notre groupe :
Bernard BAUTHIERE (0475 999 788) - Marvin CARPENT (0495 497 770) - Aimée CHARLIER (071-655 323) - Pascal DECAMP - Pol DE WITTE (0494 263 196) - Jean-Jacques DRABBEN (071-650 294) - Marc LORENT (0473 981 972) - Blanche MATAGNE (071-650 561) - Fernande MATAGNE (0473 515 214) - Jean THOMAS (071-655 622) - Achille TROTIN (00 33 327 466 352) - Charles SEPULCHRE (071-650 388) - François SEPULCHRE (071-650 388) - Yvon FONTENELLE (tél./fax 071-655 323).
Nos objectifs :
La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul, en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois.
Nos partenaires :
L’asbl. Qualité-Village-Wallonie - L’Agence de Développement Local, le Centre Culturel et l'Office du Tourisme de la Ville de Walcourt.
Nos publications :
« Fraire sur les traces de son passé minier » par Achille Trotin (septembre 2001)
« En 1940, j’avais 7 ans et je me souviens... » par Aimée Charlier (septembre 2002)
« Les croix d’occis de mineurs à Fraire » Fiche de patrimoine éditée par la RégionWallonne (sept. 2003)
« Promenade à Fairoul » Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier (septembre 2004)
« Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire » par Aimée Charlier (octobre 2004)
« La Poste à Fraire 1882-2004 » par Bernard Bauthière (août 2006)
« Les Frairois dans la tourmente de 14-18 » par Aimée Charlier (avril 2007)
« Mai 1940 – L’exode » par Aimée Charlier (février 2011)
« La verrerie ouvrière de Fraire » par Aimée Charlier (août 2013)
« Fraire et l'extraction du minerai de fer au XIXe siècle » par Achille Trotin (septembre 2013)
 
Notre compte bancaire : N° BE63 7320 1052 0208 « Les sentiers du fer - asbl, 5650 Fraire »

Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle