N° 24
Août 2013		  
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

 

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65.53.23 – y.fontenelle@skynet.be
LE DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2013
3e RALLYE GOURMAND DES PÎSSINTES
 
Une escapade ludique conviviale de 5 km, à la découverte du village, au présent et au passé.
Jeu-concours doté de nombreux prix - remise des prix à 18 h
Exposition sur les trésors de Fraire.
 
Inscriptions à la salle communale, de 11 h 30 à 13 h 30
 
 
LES ÉTAPES GOURMANDES
 
Salle paroissiale
de 11 h 45 à 13 h 45 : L'apéro des Pîssintes et ses verrines
 
Place Maroquette
de 12 h 45 à 14 h 45 : Duo de pâté de gibier et magret de canard fumé
accompagné de sa garniture
 
A "La Machine"
à partir de 14 h : Filet de volaille à l'ardennaise,
pommes de terre en robe des champs
 
Au retour à la salle communale
Dessert.
 
Prix : adultes 21 € - enfants 9 € - Réservation au plus tard le samedi 31 août, par téléphone 071-655323 - 071-650561 - 0494-263196 - 0473-515214 - 071-655622 - 0495-497770.
Validation après paiement au compte n° 732-0105202-08 "Les sentiers du fer asbl" 5650 Fraire.
 
Pour dîner à la salle sans participer au rallye, il faut le spécifier à la réservation.
 
Rallye sans repas
Inscriptions salle communale de 11 h 30 à 15 h - P.A.F. : 3 € par bulletin réponse.
 
Une organisation "Les sentiers du fer asbl", 34 rue du Sarazin, 5650 Fraire - Tél./Fax : 071-655323.
Association pour la sauvegarde du patrimoine de Fraire-Fairoul
avec la collaboration de l'asbl Qualité-Village-Wallonie.
 
LES PÎSSINTES ONT FÊTÉ LEUR DOYENNE
Le 12 août dernier, les membres des Pissintes se sont rendus chez Léa Adam, afin de la fêter comme il se doit à l'occasion de ses 90 printemps. Avec une volubilité et un enthousiasme juvéniles, notre doyenne a profité de cette assemblée extraordinaire pour nous faire partager ses précieux souvenirs. Ainsi nous avons appris que la construction en bois où Rosa Coclet tenait son café-épicerie se trouvait autrefois à la verrerie. Petite fille, Léa s'y rendait à midi pour porter des gamelles aux ouvriers. De sa grand-mère, elle avait en outre appris que les Frairoises, afin d'échapper aux exactions des Cosaques de Napoléon, s'étaient cachées dans les ruines du village de Fraire-la-Petite, non loin de la chapelle Saint-Pierre, à Morialmé. Le passage d'Hitler à Fraire. L'époque dorée des deux fonderies ont ensuite été décrits par notre alerte nonagénaire. Bref, lors de cet anniversaire, tous les membres attachés à l'histoire de Fraire furent eux aussi à la fête ! Merci, Léa. Rendez-vous est pris... pour tes cent ans !

RESTAURATION DE LA POTALE SAINT-GHISLAIN
La potale de Saint-Ghislain, datant de 1848, se trouve à l'arrière de la chapelle, construite en 1890. Dans la niche se trouvait une statue en fonte du saint, qui disparut vers la fin des années 1960. Depuis lors, la potale était vide, sa grille avait aussi disparu.
 
Yvon Matagne, sculpteur de renom, natif de Fraire mais habitant Braine-l'Alleud depuis son enfance, est resté très attaché à son village natal et à son folklore. Pour cette raison, et aussi un peu pour rendre hommage à sa famille, il a souhaité offrir une statuette pour remettre dans la potale. Il a modelé une petite sculpture de Saint-Ghislain, en terre rouge du pays, argile chargée d'oxyde de fer, rappelant le passé minier de Fraire. La statuette a été placée dans la potale sous la protection d'une nouvelle grille, don de Robert Matagne, et d'une vitre blindée fournie par Laurent Piérard.
 
Une petite cérémonie d'inauguration, au cours de laquelle une salve a été tirée par les marcheurs et la statue bénite, a eu lieu le samedi de la Saint-Ghislain. Yvon Matagne n'a malheureusement pas pu participer a cette petite fête.
 
 
 

La potale se trouve au pied d'un magnifique tilleul
qui fut planté lors de sa construction ; il a donc 165 ans !

La salve d'honneur.
La statuette a été bénite par l'abbé Jeanjean.
LE CERCLE THÉÂTRAL « LE COQUELICOT », par Aimée Charlier
Ce cercle a vu le jour dans les années 1930. Les débuts de ces « soirées », comme dit chez nous, sont la conséquence de la construction, par des ouvriers chômeurs de la verrerie, d'une « salle du peuple ». Ces ouvriers ont profité d'un morceau de terrain faisant partie du jardin de la « Coopérative socialiste », qui longeait la rue de Fairoul.
En ces années 30-40, Fraire était un village très politisé, un village d'ouvriers (verrerie, fonderie, scierie). Ces ouvriers chômeurs ont fabriqué des briques avec les substrats de la verrerie de Fraire. Un magnifique lustre en fer forgé surmonté d'un globe — en verre, évidemment — avait été conçu par Célestin Helson.
Cette salle édifiée, il fallait l'occuper. Outre les réunions de parti, les séances de payements de la mutuelle s'y tenaient le dimanche. Les « Femmes prévoyantes » y organisaient leurs goûters.
Pour la fête de la Saint-Nicolas, le Grand Saint et père Fouettard montaient dans le train à Fairoul pour descendre à Fraire, attendus par la « Fanfare ouvrière socialiste ». Cela va de soi, car à Fraire il y a eu en cette période trois sociétés de musique. chaque parti ayant la sienne.
Les enfants étaient accueillis dans cette salle pour y recevoir des bonbons. La création d'un cercle théâtral dérivait de cette ambiance, peut-être était-ce un des buts de la construction ?
Les « soirées » étaient très suivies, les Frairois de cette époque n'ayant pas toutes les distractions d'aujourd'hui. Les acteurs étaient nombreux et très actifs. Les « pièces » choisies étaient le plus souvent des pièces gaies. Ces apprentis artistes donnaient leurs représentations en français et en wallon. Entre les actes, de joyeux lurons se chargeaient d'amuser leur public par des		   chansons, accompagnés au piano par M. Gaston Huchant, professeur de piano, époux de Mme Huchant-Adam, institutrice.
Ainsi, dans le programme du 5 mars 1939, nous pouvons lire : « Les citoyens Lechat Aimé et Bayet Lucien dans leurs répertoires » et « Le citoyen Maurice Remy dans son répertoire ». N'oublions pourtant pas Albert Picot, un acteur-né. Chaque soirée, le public lui réclamait son « Oncle d'Amérique, qui passait sous les tropiques... ». Après la guerre, il a encore régalé son public lors des « Soirées des prisonniers ».
Parfois un petit concert était donné sous la direction de M. Huchant. Ainsi, le 5 mars 1939, la fanfare réjouit les Frairois en interprétant. entre autres : « L'Arlésienne », de Bizet et « Les cloches de Corneville », de Planquette.
Cependant, en mai 1940 c'est la guerre, et la plupart des acteurs se retrouvent prisonniers en Allemagne. Georges Blavier, René Remy, Aimé Lechat (qui mourra dans un camp en 1941), Albert Picot. Maurice Remy, Aimé Gilniat (qui s'établira en Autriche, où il s'est marié), Désiré Baudinne.
Quelques autres acteurs et actrices de l'époque : Clovis Gilniat, Jean Flandre, Léa Adam, Joseph Ghislain, Hélène Picot-Blavier, Aline Warichet. Maurice Collin, Aline Bayet, Auguste Blavier, et d'autres occasionnellement. Tous ces dévoués étaient dirigés par Paul Bruyère.
Entre 1940 et 1945, il n'y eut plus de manifestations. L'élan était cassé, car après la guerre le cercle « Le Coquelicot » n'a pu redémarrer que temporairement. Comme « Le Coquelicot », la salle a dégénéré jusqu'à son rachat par la commune de Walcourt dans les années 1970.
 
Dans notre prochain « Fièr dè nos Pîssintes », Mireille Charlier vous contera l'histoire du « Coquelicot » dans les années 1950, d'après les carnets de son père Fidèle.

GRILLE FRAIROISE de Jean THOMAS
HORIZONTALEMENT.
A.  DU ROSSIGNOL, DES MINIÈRES, DES AMIS REUNIS.
B.  S'EST FAITE VERS LE FER, À FRAIRE - ENLEVAS.
C.  LE MAUVAIS ÉTOUFFA DES MINEURS - ABSORBÉ.
D.  PRÉSENTE
E.  ILS ETAIENT TOUT PRÈS DES FORGES.
F.  RISQUE - LETTRES DE MAROQUETTE - CELUI DE PETIGNY EST DE ROME.
G.  ATTACHÉE.
H.  AU SECOURS - PÉNÈTRE.
I.   PRONOM OU PRÉPOSITION - PRÉNOM DE ROI.
 
VERTICALEMENT.

1.  C'EN EST UNE A LA TÊTE DE LA COMMUNE.
2.  AFFIRMATIF - PRÉCÉDENT LES COUTUMES - INDEFINI.
3.  ANCIENS FRAIROIS
4.  PARTICULE NOBLE - PROBLÈME.
5.  RAGER
6.  LORS DES MARCHES, SE DEMANDE AUX TAMBOURS AVANT UNE DÉCHARGE.
7.  CONGÉ LATIN PHONÉTIQUE - FLEUVE CÔTIER - TÊTE D'ÉTHIOPIEN
8.  BIÈRE ANGLAISE MÉLANGÉE - VIEILLE CITÉ - RUISSEAU.
9.  CONSONNE DOUBLÉE DE SINISTRE MÉMOIRE - ALTÉRER LE FER.
  

 
Pour pouvoir remplir ce mots-croisés, imprimez-en la grille : cliquez droit sur celle-ci (command-clic sur mac) et, dans le menu contextuel, sélectionnez "imprimer l'image...".
 
VOIR LA SOLUTION PLUS BAS
A VOIR A LA MACHINE : DEUX EXPOSITIONS POUR NOTRE RALLYE
Deux petites mais intéressantes expositions seront présentées à La Machine lors du rallye gourmand du 8 septembre. L'une montrera l'extraction du minerai de fer et la métallurgie au XVIe siècle. Le travail des mineurs est représenté sur des tableaux du peintre Henri Blès, probablement natif de Bouvignes.
D'autres panneaux expliquent les trouvailles de trésors de monnaies gauloises sur le territoire de Fraire. Un premier trésor, décrit en 1875, comporte des monnaies faites d'un alliage de		   plomb, étain... découvert à Fairoul. Un deuxième trésor de statères gaulois en or, comportant 105 pièces et un bracelet en or massif. Ce dernier trésor a été mis en vente en 1984.
Cette exposition a été réalisée par Achille Trotin, avec la collaboration de l'asbl Qualité-Village-Wallonie. L'exposition est ouverte à tous, il est possible de la visiter sans participer au rallye. Précisons que le site de La Machine (près de l'ancienne scierie Hautenne, rue des Minières) est accessible aux voitures.
LA VERRERIE OUVRIERE DE FRAIRE, UNE RECHERCHE
Aimée Charlier nous raconte l'histoire de la verrerie ouvrière de Fraire sur base des témoignages de descendants de verriers et de documents. Elle nous plonge dans les difficultés de la classe ouvrière, inhérentes à l'époque. La brochure, éditée par « Les pîssintes du fiêr », est illustrée par de nombreuses photos en couleurs qui nous font découvrir un site exceptionnel et aussi ces petits chefs-d'œuvre multicolores réalisés par les ouvriers, pendant la pause de midi.
Ce petit livre sera mis en vente à la salle communale, à l'occasion de notre rallye du 8 septembre prochain.
   SOLUTIONS DE LA GRILLE   
 
    

Notre groupe :
Léa ADAM (071-655148) - Bernard BAUTHIERE (0475 999788) - Marvin CARPENT (0495 497770) - Aimée CHARLIER (071 655323) - Pascal DECAMP - Pol DE WITTE (0494 263196) - Jean-Jacques DRABBEN (071 650294) - Marc LORENT (0473 981972) - Blanche MATAGNE (071 650561) - Fernande MATAGNE (0473 515214) - Jean THOMAS (071 655622) - Achille TROTIN (00 333 27 466352) - Charles SEPULCHRE (071 650388) - François SEPULCHRE (071 650388) - Yvon FONTENELLE (tél./fax 071 655323).
Nos objectifs :
La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul, en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois. La reconstruction de l'ancienne fontaine en bordure de la place.
Nos partenaires :
l'asbl. Qualité-Village-Wallonie - L'Agence de Développement Local, le Centre Culturel et l'Office du Tourisme de la Ville de Walcourt.
Nos publications :
« Fraire sur les traces de son passé minier » par Achille Trotin (septembre 2001)
« En 1940, j'avais 7 ans et je me souviens... » par Aimée Charlier (septembre 2002)
« Les croix d'occis de mineurs à Fraire » Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)
« Promenade à Fairoul » Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier (septembre 2004)
« Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire » par Aimée Charlier (octobre 2004)
« La Poste à Fraire 1882·2004 » par Bernard Bauthière (août 2006)
« Les Frairois dans la tourmente de 14-18 » par Aimée Charlier (avril 2007)
« Mai 1940 - l'exode » par Aimée Charlier (février 2011)
« La verrerie ouvrière de Fraire » par Aimée Charlier (août 2013)
Nos comptes bancaires : N° 732-0105202-08 « Les sentiers du fer - asbl »
N° 742-0132442-72 « Les sentiers du fer - asbl : Réaménagement de la fontaine »

Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle