N° 21
Mai 2012
 
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

 

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65.53.23 – y.fontenelle@skynet.be



 
Commençons par une très bonne nouvelle pour notre village: « Les sentiers du fer-Les pîssintes du fiêr » ont signé un contrat avec LAMPIRIS pour la fourniture d'électricité à la fontaine. Notre décision d'engager notre asbl à payer les factures n'a pas été facile à prendre. Dans le contexte actuel il n'y avait pas d'autre solution. Sans le soutien des Frairois, l'asbl ne pourra évidemment pas tenir ses engagements ad vitam æternam pour garder la fontaine opérationnelle au cours des prochaines décennies... Chers amis frairois, c'est grâce à vous que notre fontaine a pu être reconstruite, nous vous faisons confiance pour la garder en vie.
Ce problème réglé, la fontaine était mise en service le 19 avril. Hélas ! nous n'étions pas au bout de nos peines ! Un mois plus tard, la pompe, pourtant de construction robuste et de bonne qualité, tombait en panne et devait être renvoyée au fournisseur. Nous attendons des nouvelles...

 
NOS REALISATIONS 2011
Fleurissement du village (av. l'aide logist. communale) ; collaboration au J-Day avec les écoles de l'entité ; installation de la pompe et essais de mise en service de la fontaine, inauguration des jets d'eau le 10 septembre suivie d'un spectacle sur l'histoire de Fraire avec la participation des enfants ; exposition rétrospective 10 ans ; rallye gourmand le 11 septembre ; état des lieux pour l'entretien de nos itinéraires balisés ; nouvelle publication « Mai 40 - L'exode » ; Participation à la St-Nicolas des écoles ; Participation aux manifestations patriotiques.
 
NOS PROJETS POUR 2012
Fleurir notre village ; prendre les dispositions nécessaires pour la mise en service définitive de la fontaine et veiller à son bon fonctionnement ; compléter le réaménagement de la fontaine en la dotant d'un éclairage ; participer à la Fête du printemps, le 21 avril ; organiser les Journées du Patrimoine, le 9 septembre ; organiser le 2e rallye gourmand des Pîssintes, le 16 septembre ; veiller à l'entretien de nos itinéraires ; participer à la St-Nicolas des écoles et aux commémorations des 8 mai et 11 novembre...

LES ANNEES PASSENT ET LA MEMOIRE S'ELOIGNE
par Evrard-Remy Jeanne
Il y a 10 ans déjà
Pour la conservation de notre patrimoine
Un petit comité s'organisa.
Tous, nous souhaitions
Faire revivre en douceur
A nos jeunes générations
De nos aînés leurs durs labeurs
Car il est vrai qu'au temps jadis
Tout se faisait manuellement
Il n'y avait pas de machines
Il fallait donc y mettre du temps
C'est parfois même à se demander
En voyant ces choses si belles
Comment ils y sont arrivés
Pour nous laisser toutes ces merveilles
Combien ont-ils fourni d'efforts
Pour arriver à faire tout ça
Sans beaucoup d'outils et pas de confort
Et en évitant de faire un faux pas
Quand on voyait toutes ces richesses
Oui, vraiment ça nous surprenait
Mais derrière tout ça, combien de tristesses
  Qui chaque jour aussi les accablaient
En voyant ces noms sur les croix d'occis
Il ne faut surtout pas les oublier
Et penser aussi à leur sacrifice
Qu'en pleine jeunesse ils sont là tombés
Quand on remonte leur trajet
Nous ne pouvons que les féliciter
Mais leur devons tout notre respect
Pour l'héritage qu'ils ont laissé.
Ce fut donc un enrichissement
De nous avoir ainsi donné
Tous ces pourquoi et ces comment
Qui de nous étaient ignorés
De leur fameux savoir-faire
A ces historiens érudits
Qui ont voulu nous le faire connaître
Nous leur disons un grand merci.
Nous avons donc été comblés
Ce fut pour nous un vrai bonheur
De nous avoir fait partager
Les connaissances de notre passé
et ses riches valeurs.
 
Si vous aimez la fontaine et ses jets d'eau, vous pouvez nous aider à la garder en vie et à la doter d'un éclairage par un versement sur notre Compte de Projet N° 000-0000004-04 à la Fondation Roi Baudouin, rue Bréderode, 21 - 1000 Bruxelles, actif jusqu'au 31 janvier 2013. Communication ; « L82187 - Les sentiers du fer asbl » - Vous recevrez une attestation fiscale à partir de 40 €.

EL LEU EYET L’BEDOT ou Le Loup et l’Agneau, par Georgette Croisez
Dins in richot
In p'tit bèdot
S'irlaveut.
Arive in leu.
Èl bièsse qu'aveut longtins fait d'jène
Aureut d'ja stî contène
D'awè plu s'rasazyî d'ène crousse ou d'in mitchot
Et v'la què s'n'andje gardien li avoye in bèdot !
Eh bén pou ça disti, fuchons humain !
Causons honnêtremint
« Èh ! p'tit sint-mwais, carogne,
D'ireû pu long granver tes rognes
Es-s' qui t'vas crwêre
Què tu m'fras bwère
Tes man.nèstés ?
Alons ! hue, rotes
Va fé tes crotes
Wôrs du fossè ».
El bèdot, tout saisi, in triyanant respond :
« N'wèyèz né bén qué d'jè seû dins l'fond ?
Si d'fijeû même des incongruités
  Ça n'nireut né pa vos costè !
Seûchèz bén seur, dji ne fai ni pèt, ni vesse
Et ré d'contrère à l'politesse ! ».
« Tès-s't'in blagueû »,
Dit l'leu furîyeux
Ti n'sé qu'mau dire dè mi,
L'anéye passéye tu m'as co dispryi ! ».
« L'anéye passéye ? Djè n'ai nin co chîj mwès
Dji lès aurai aux Rwès ! ».
« Si c'est né t'même, c'est yeun d'tès fréres ».
« Vos vleus m'cherchî misère,
Dji n’é point d'fréres ! Dji seut bédot unique
Èt dins m'famîye in gna pu qu'mi qui vique ».
« D'ji m'fout d'tous tes ramâdjes
Sacré p'tit d'Jean potage !
Dji m'fou d'toutes tes grimaces,
Tu m'as manquè, i faut qu't'y passe ».
La d'su no leu l'is'tran.ne,
S'sauve dins l'bos Lombu
Aveu l'champète a s'cu...
 

GRILLE FRAIROISE DE JEAN THOMAS
HORIZONTALEMENT.
A

B
C
D
E
F
G

H
MAÏEUR « MAJEUR » DE FRAIRE - TOUT CE QUI BRILLE NE L'EST PAS.
UTILISENT - CELLE DE MORIALME EST LONGUE.
A SA CHAPELLE A FRAIRE - COHABITANTS DES MINES.
LEVANT - SURNOM DES LORENT.
PRÉNOM BIZARRE D'UN RESCAPÉ DE LA MINE.
TRACTÉES.
RALENTISSEMENT - CELUI DES OCCIS N'A PAS ÉTÉ ENTENDU.
PETITS CISEAUX WALLONS.

 
VERTICALEMENT.
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EMBAUMENT NOS BOIS - INITIALES FOOTBALLISTIQUES.
EGYPTIENNE CONNUE DES GAULOIS - TERRE WALLONNE INCULTE.
RENDS PROPRE.
ECOLE POUR POLITICIENS FRANÇAIS - HURLE.
A SA CLÉ - CE QUE FONT LES VALETS DE PIQUE.
FAUSSE IDENTITÉ.
ETALE LES MINERAIS.
MOT ANGLAIS OU WALLON - ORNE CERTAINES CROIX D'OCCIS.
BOIS PENTU, PRÈS DE FAIROUL

 
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Solutions plus bas

SOUVENIRS DE GUERRE par « Dolly »
De jour parfois, souvent de nuit, frêle et menue, elle s'avançait prestement, débrouillarde, intrépide, par monts et par vaux, à travers champs et bois, sur les sentiers et les routes, dans les villes et campagnes... En toute quiétude, apparemment !
Et pourtant ! Elle avait 20 ans... Et on était en 1940 ! Son nom de code : « Dolly ».
Elle habitait à Thy-le-Château ; son père et son grand frère étaient résistants, comme elle, groupe G. Ils habitaient une ferme. L'une des cruches à lait servait de boite aux lettres pour la résistance.
Chez ses parents, comme chez d'autres fermiers, on cachait aussi de jeunes réfractaires refusant d'aller travailler en Allemagne. Une voisine semble avoir dénoncé. Les Allemands ont débarqué et ont fouillé les ballots de paille en y plantant leur baïonnette. Heureusement, les fugitifs s'étaient enfouis très profondément dans le foin et aucun n'a été blessé cette fois-là.
Mais les Allemands ont pris « le grand Gillain », un fermier voisin qui, lui aussi, cachait des réfractaires. Les Allemands l'ont emmené ainsi que son fils, et le père a été « écartelé » quelque part dans les Ardennes. Le fils avait pu se cacher dans un aqueduc, mais lorsqu'il est sorti de sa cachette, se croyant en sécurité, il a été abattu d'un coup de révolver.
A Thy-le-Château, les pères blancs ont aussi caché des gens. Les Allemands les ont alignés et fusillés.
Aucun d'eux n'a flanché en dénonçant l'un ou l'autre pour tenter de sauver sa peau.
Dolly était au courant de tous ces drames... Et pourtant ! Jamais peur ! Lors de ses expéditions vers l'inconnu, Dolly savait qu'elle n'était pas seule. Elle entendait des pas résonner ou crisser derrière elle dans le feuillage ou le gravier, et cela l'assurait
  qu'un ami résistant la suivait pour, au besoin, assurer sa sécurité. Elle ignorait qui il ou elle était, mais elle avait confiance.
Dolly transportait des documents, cachés sous ses vêtements, vers des destinations presque chaque fois différentes. Elle n'avait aucun contact, ni avec l'envoyeur, ni avec le destinataire, ne connaissait aucun nom, seulement des adresses et les caches où placer les messages. Lorsqu'une opération était réussie — un document arrivé en Angleterre par exemple —, radio Londres diffusait le message suivant: « La verveine est fleurie ». Le groupe G était ainsi informé de son succès.
Les activités de la résistance étaient très morcelées, chacun son petit « job » et les participants ne se connaissaient pas entre eux. Ils étaient tous désignés par un nom de code : « Dolly, un nom de chien », dit-elle maintenant. Elle n'aurait certainement pas choisi ce prénom, mais il lui a été attribué, et voilà !
En cas de danger, brûler les papiers ou les avaler... C'étaient les directives. Mais elle n'a heureusement jamais eu de problème sérieux lors de ses activités. De jour, sa stature de gamine, innocente et sans soucis, était comme un laissez-passer naturel. De nuit, elle savait se faire discrète, silencieuse, invisible. De Thy-le-Château, elle se rendait à pied à Pry, à Mertenne et autres villages environnants.
Ses missions la conduisaient parfois à prendre le train pour Charleroi, puis se rendre à Gilly, Lodelinsart, etc. Elle n'avait jamais autant voyagé !
Un jour, dans un train : « alerte ! ». Les Allemands vérifient presque tous les voyageurs, mais la laissent passer, disant : « c'est une écolière ». Elle n'était pas suspecte !

Lors de ses voyages en train, elle avait aussi pour tâche d'écouter ce qui se disait, et le rapportait à son frère, le lieutenant (nom de code : « Joseph ») responsable du secteur. Degrelle était venu faire un meeting à Thy-le-Château et il y avait donc des collabos dans la région. Il fallait être prudent, se méfier de tout le monde, faire très attention à ce qu'on disait et ne pas être bavard. On était toujours sur le qui-vive comme sur des charbons ardents.
Ce n'était pas facile de savoir à qui se fier. Il y a eu des dénonciations, il y a eu aussi des actes courageux de personnes isolées ; comme celui-ci par exemple : Les Allemands recherchaient une personne. L'un des habitants de Thy (M. Legros), à ses risques et périls, leur a dit qu'il n'y avait personne de ce nom dans le village, mais bien à Walcourt. L'ennemi s'est donc dirigé vers Walcourt et, pendant ce temps, M. Legros a prévenu la personne recherchée. Le groupe G a organisé quelques actions d'éclat comme le déraillement du train « Walcourt-Charleroi ». Les deux jeunes machinistes conduisant un train de minerais, ont sauté en marche et laissé le train poursuivre seul sa trajectoire pour sortir des voies au milieu d'un tunnel (celui d'Ham-sur-Heure ?). Le minerai s'est répandu partout, bloquant complètement la ligne pendant longtemps et privant les Allemands de cette voie de communication.
Dolly pourrait vous raconter un tas de souvenirs, tantôt émouvants, tantôt effroyables. La guerre offre des images fortes de peur, d'émotion, d'humanité et de cruauté. Elle aime se rappeler celui-ci : Lors d'un voyage en train, un Allemand débarque dans le compartiment où elle se trouve. Une jeune femme tient un bébé dans les bras. L'allemand s'adresse à la jeune mère et lui demande de lui confier l'enfant quelques minutes. La maman n'ose pas refuser.
  Le militaire prend délicatement le bébé dans les bras et le berce, les larmes aux yeux. Il explique qu'il a lui aussi un enfant de cet âge, et il se met à pleurer ! Puis il rend le petit à sa mère et repart.
« Dolly » logeait chez sa grand-mère, qui ignorait totalement son rôle dans la résistance. La maison n'était pas fermée à clé. Quelqu'un (Dolly n'a jamais su qui) entrait dans la cuisine et cachait les messages sous la garniture d'une chaise, puis venait tapoter à la porte de sa chambre. Dolly se levait et se rendait de nuit ou de jour à l'adresse indiquée. Si sa grand-mère constatait son départ, elle ne s'en inquiétait pas, pensant que Dolly était retournée dormir chez ses parents. Déterminée, elle ignorait le danger et est allée aussi avec son père et son frère ramasser les armes parachutées en pleine campagne. Avec le recul, et à présent qu'elle a 90 ans, Dolly pense qu'elle hésiterait maintenant à s'engager ainsi. Cependant à l'époque, elle ne se posait pas de question et fonçait ! Elle était totalement investie dans la résistance à l'envahisseur. Son arme : une allure de gamine !
Dolly a reçu la plus haute distinction accordée à une femme : « les deux sabres croisés » ! Beaucoup de résistants du village ont été nommés, congratulés, mais elle seule a reçu ces glorieuses palmes. Juste après la guerre, une personnalité s'est déplacée à Thy-le-Château pour lui remettre les félicitations du gouvernement, la décorer et faire jouer la Brabançonne en son honneur. Il a parlé d'une jeune héroïne comme on n'en fait pas beaucoup ! Et il a ajouté : « Quand la demoiselle partira, si elle part un jour, le drapeau belge flottera ! ».
  Souvenirs recueillis par Suzanne Matagne
en février 2012.

LA FETE DU PRINTEMPS A FRAIRE
Le 21 avril, c'est à notre village qu'incombait l'honneur d'inaugurer la saison touristique de l'entité de Walcourt. Sous l'égide du Centre culturel et de l'Office du tourisme, une trentaine d'associations s'étaient donné rendez-vous dans le centre de Fraire, où l'on entendait enfin couler les jets d'eau de notre chère fontaine. Apéritif musical, théâtre, bières spéciales, poulet africain, plats marocains, artisanat, peinture : il y en avait pour tous les goûts. Une fois de plus notre village s'est illustré par son dynamisme et son sens de la fête... J.T.
 
 
 
Évidemment, les Pîssintes du fiêr n'étaient pas en reste.
 
 
SUITE DE LA FETE DU PRINTEMPS :
TROP D’OXYGENE DANS L'AIR A FRAIRE ?
Donc, le 21 avril dernier, l'équipe des Pîssintes a participé à la « Fête du printemps ». A cette occasion, notre asbl s'est investie dans la confection et la vente de pains-saucisses, un créneau d'excellence dans lequel certains membres se sont révélés être des chefs. Une production « à la chaîne », au grand air et sous la pluie, le ventre creux (le client d'abord) et l'eau frairugineuse en dedans, ce qui n'était pas une sinécure. Sitôt la dernière saucisse liquidée, nos amis, satisfaits de leur prestation, se sont engouffrés dans le dernier point d’eau de bière encore ouvert, à l'instar de leurs ancêtres mineurs de fer après la remontée du dernier panier de minerai.
Quelques pots plus loin, après un minutieux décryptage de la journée, la séance fut levée. A l'extérieur, l'air était « fort », comme surchargé d'oxygène, à tel point que deux d'entre eux perdaient le contrôle de leur trajectoire : l'un vrillant vers le sol, bras écartés, et l'autre ne rejoignant sa base que grâce au soutien d'un pompier. « Le conte de la fumée (1) » ou trop d'oxygène dans l'air ? Ces hypothèses furent émises.
Contacté par nos soins, l'IRM (Institut Royal Météorologique) déclare n'avoir rien remarqué d'anormal ce soir-là, mais nous suggère l'explication
  scientifique que voici : « L'air que nous inspirons contient de l'oxygène (O), de l'azote (N) et un piccolo de dioxyde de carbone (CO2). Comme il pleuvait ce soir-là, l'air devait aussi contenir beaucoup de vapeur d'eau (H2O), donc plus d'oxygène (O) qu'en période normale. Il faut aussi savoir que la Chimay Rouge est un mélange de malts, de houblon et d'eau (H2O), donc plus on en consomme, plus on avale d'oxygène (O). Au cours de l'effort physique qui a dû être concédé pour quitter la toile, le rythme cardiaque s'est accéléré et les muscles ont consommé plus d'oxygène (O) qu'au repos. En conclusion, au cours de cette soirée, les victimes ont inspiré beaucoup d'oxygène (O+O+O+... ), ce qui a créé un appel d'air à hauteur du nez et produit un trou d'air en dessous. Le comportement de l'une des victimes peut être comparé à celui d'un avion traversant une perturbation : battement d'ailes et perte brusque d'altitude dans un trou d'air, phénomène bien connu des aviateurs (2) ».
Comme les victimes sont apparues en pleine forme le dimanche matin, nous ne chercherons pas d'autres explications.      YAF.

NDLR. — (1) en scène ce jour-là — (2) l'un d'eux en a porté l'uniforme. Source : un agent bien informé.

JUSTIN VAN HOECKE CHANGE DE CAP.
Interview de notre champion par J. Thomas.
Jean Thomas. — Lors d'une édition précédente, nous avions évoqué ton fantastique record de Belgique sur piste. Nous avions aussi appris que tu participerais aux Jeux olympiques de Londres, en août prochain. Depuis lors, tu as tourné le dos à la piste. Que s'est-il passé ?
Justin. — J'ai décidé de mettre la piste de côté pour différentes raisons, mais la principale est que je fais du vélo pour rouler et non pour... regarder les autres courir ! J'étais bien dans la présélection olympique, ce qui était déjà extra pour moi, mais je n'y aurais joué qu'un rôle de réserve ! Cela m'a un peu fait réfléchir. Evidemment, beaucoup de personnes m'ont dit que c'était magnifique d'aller aux J.O., même comme réserve, mais moi, je voulais rouler. Donc j'ai stoppé la piste pour ne rouler que sur la route.
JT. — Ne regrettes-tu pas ta décision ?
Justin. — Je n'ai jamais regretté cette décision, car, pour le moment, tout me donne raison...
JT. — Te sens-tu toujours accepté dans ton équipe ?
Justin. — Je suis toujours dans mon équipe Wallonie Bruxelles Crédit agricole et tout se passe pour le mieux.
JT. — Maintenant, vers quel genre de course vas-tu te tourner ?
Justin. — Mes équipiers et moi participons à
  différentes courses professionnelles, telles que le GP Cerami, le Tour de Belgique, le Tour de la région wallonne...
JT. — Dans quelles épreuves t'es-tu déjà illustré en 2012 ?
Justin. — Cette année, j'ai déjà terminé trois fois quatrième : à la Beverbeeck Classic, à une étape du tour de Normandie et à une course en Hollande, ainsi que sixième d'une coupe de Belgique et d'une étape du Triptyque des Monts et Châteaux. J'ai aussi participé à l'échappée de la classique Kuurne-Bruxelles-Kuurne, en compagnie de Greg Van Avermaet !
JT. — Quels sont les prochains objectifs majeurs de ta saison ?
Justin. — J'aimerais me montrer lors du Tour national ainsi qu'au Tour de la Région wallonne, une course qui tient particulièrement à cœur à notre patron, puisqu'il en est l'organisateur, mais j'aimerais surtout être régulier toute la saison, afin d'obtenir un bon classement final à la Coupe de Belgique, où je suis actuellement sixième... Bien sûr, une victoire couronnerait mon bon début de saison.
JT. — Justin a quitté la piste : va-t-il décoller sur la route ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

SOLUTION DES MOTS CROISES
 
NOS PROCHAINES RENCONTRES
CULTURELLES ET RECREATIVES
 
LE DIMANCHE 9 SEPTEMBRE 2012
JOURNEES DU PATRIMOINE.
François-Joseph Mineur, directeur des minières, maître de forges, bourgmestre de Fraire, et Marie Goderniat, personnalités qui ont marqué la vie des Frairois à l'époque de l'extraction du minerai de fer, seront à l'honneur.

LE DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 2012
DEUXIEME RALLYE GOURMAND DES PîSSINTES

Une promenade de 5 km (les sites seront accessibles aux voitures) - Repas non obligatoire. Nombreux prix.

UNE HELICE VOLEE A L'OCCUPANT, par Aimée Charlier.
Une anecdote au sujet de l'avion allemand tombé la nuit du 9 au 10 août 1943, entre « La Barrière » et la rue de Mahy. En 2003, après la première publication de « Fiêr dè nos Pîssintes », Rolande Charlier m'appelle au téléphone pour me dire qu'elle a interrogé sa maman Marie-Louise qui a 86 ans et très bonne mémoire. Entre autres choses, Marie-Louise Charlier se souvient de l'avion allemand qui est tombé derrière la maison Taverne, c'est à dire, en 1943, la maison Devoldere-Van Braekel, aujourd'hui Eeckhoudt. Rolande se remémore une histoire racontée par son papa René Charlier. Maurice Hontoy, qui circulait beaucoup dans le village, est arrivé sur place avant les Allemands. Il a trouvé l'hélice de l'avion. A côté du champ où était tombé l'avion, Xavier Charlier, père de René, possédait une prairie qui en ce moment était parsemée de cwèjas, des meules de foin. Maurice a caché l'hélice dans un cwèja. René, avec Benoît Mahieu, le fermier voisin, était chargé de ramener le foin. Ils ont été bien embarrassés, car ils devaient charger l'hélice sans attirer l'attention. Cette hélice a alors été remisée chez Benoît, on en a perdu la trace ! Xavier Hubert m'a confirmé l'histoire, non pas de l'hélice,   mais la situation de la prairie de son grand-père Xavier et l'endroit de chute de l'avion. Xavier a même dressé un plan de l'endroit. Aline Bayet m'a désigné le même endroit que Xavier. Je désirais ces témoignages, non pour confirmation car je me rappelais très bien la chute sinistre et effrayante de cet engin, mais pour mieux convaincre M. Roland Charlier de Florennes, qui situait la chute de cet avion à Morialmé dans ses livres et CD. Cet auteur est maintenant persuadé du bien-fondé de nos assertions.
Je dois ajouter que Roland Charlier est un auteur reconnu dans la région et au-delà, pour ses travaux sur la guerre 40-45. Sa description de la bataille de chars de Flavion, en mai 40, est magistrale dans son livre « La région de Florennes au début de la Seconde Guerre mondiale 1940-1941 ».
Pour terminer : ce texte paraît être une histoire de Charlier, c'est un hasard car nous n'avons pas de lien de parenté, si ce n'est avec Rolande mais par la famille Mahieu. Comme disait Rolande en 2003 : « Si on a des renseignements (ou anecdotes), il ne faut pas les tenir pour soi ». A votre bon cœur les Frairois !
 
Quelques précisions: Yvon Fontenelle (mon mari), qui habitait Somzée, fut réveillé par le sifflement strident de l'avion en perdition. Il a aperçu comme une boule de feu filer au-dessus de sa maison. Se précipitant à la fenêtre, Il y arriva juste à temps pour voir la lueur provoquée par la chute de l'engin à Fraire. Le "Kapitan" pilote, grièvement blessé (il a perdu une jambe dans ce fait de guerre) a pu sauter en parachute pour atterrir à Morialmé (d'où la confusion de M. Roland Charlier).
 

Notre groupe :
Léa ADAM (071-65.51.48) - Bernard BAUTHIERE (0475-99.97.88) - Marvin CARPENT (0495-49.77.70) - Aimée CHARLlER (071-65.53.23) - Pascal DECAMP (0495-49.23.45) - Pol DE WIITE (071-65.58.54) - Jean-Jacques DRABBEN (071-65.02.94) - Grégory DUBUISSON - Marc LORENT (0473-98.19.72) - Blanche MATAGNE (071-65.05.61) - Fernande MATAGNE (071-33.39.79 ou 0473-51.52.14) - Léon REVERS (0473-39.43.79) - Jean THOMAS (071-65.56.22) - Achille TROTIN (0033-32-74.66.352) - Charles SEPULCHRE (071-65.03.88) - François SEPULCHRE (071-65.03.88) - Yvon FONTENELLE (tél. / fax 071-65.53.23).

Nos objectifs :
La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul ; en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois. La reconstruction de la fontaine monumentale sur la place du village.

Nos partenaires :
L'asbl.Qualité-Village-Wallonie. - L'Agence de Développement Local et le Centre Culturel de la Ville de Walcourt.

Nos publications :
« Fraire sur les traces de son passé minier » par Achille Trotin (septembre 2001)
« En 1940, j'avais 7 ans et je me souviens... » par Aimée Charlier (septembre 2002)
« Les croix d'occis de mineurs à Fraire » Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)
« Promenade.à Fairoul ». Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier. (septembre 2004)
« Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire  » par Aimée Charlier (octobre 2004)
« La Poste à Fraire (1882-2004 ) par Bernard Bauthière (août 2006)
«  Les Frairois dans la tourmente de 14-18  », par Aimée Charlier (avril 2007)
« Mai 1940 - L'exode », par Aimée Charlier (février 2011)

Nos comptes bancaires : N° 732-0105202-08 « Les Sentiers du fer - asbl  », et N° 742-0132442-72 «  Les sentiers du fer - asbl - Réaménagement de la fontaine  ».
N° 000-0000004-04 de la Fondation Roi Baudouin pour la fontaine, communication : «  L82187 - Les sentiers du fer asbl  » avec attestation fiscale pour les dons de minimum 40 € - jusqu’au 31-1-2013.

Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle