N° 17
Mai 2010
 
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65 53 23 – y.fontenelle@skynet.be

POUR LA FONTAINE DES PISSINTES
 
Dimanche 13 juin 2010 - Salle communale
Les sentiers du fer - Les pîssintes du fiêr vous proposent
 
A 12 H - UN DINER POUR LA FONTAINE

 
Menu Adulte : 19 €
 
Apéritif
***
Duo de saumon en verrine
ou
Melon - jambon
***
Suprême de dindonneau Sauce Marvin
ou
Suprême de dindonneau Sauce chasseur
 
Gratin Dauphinois
Légumes de Saison
***
Dessert
 
Menu Enfant : 9 €
 
Apéritif
***
Suprême de dindonneau
Gratin Dauphinois
Légumes de saison
***
Dessert

Réservation souhaitée avant le samedi 5 juin
071-65 53 23 Yvon Fontenelle
0473-51 52 14 Fernande Matagne
0495-49 77 70 Marvin Carpent
071-65 05 61 Blanche Matagne
0494-26 31 96 Pol De Witte
071-65 56 22 Jean Thomas

ou à un autre membre de l'asbl.
 
A 15 H 30 - JACQUES GATHY ET SON ACCORDEON
comme l'an dernier : ambiance assurée - entrée gratuite
 
A PARTIR DE 11 H ET TOUTE LA JOURNEE...
Exposition :
« BALADE D'UNE FONTAINE A L'AUTRE »
Jeux « VRAI OU FAUX » et « PHOTO MYSTERE »

AVANCEMENT DES TRAVAUX DE LA FONTAINE
Comme prévu, la troisième phase de la reconstruction, avec la pose de l'étanchéité du bassin et du caillebotis de protection, vient de commencer. Les travaux planifiés pour 2008, 2009 et 2010 auront ainsi été réalisés.
Cette année, notre réussite tient du miracle, compte tenu de l'état de nos finances qui sont affectées à la fois par des augmentations de prix et par une diminution de nos recettes.
La proposition du Cercle Théâtral de jouer sa pièce au profit de la fontaine est venue bien à point, nous remercions vivement ses membres pour leur initiative et leur générosité.
Nous allons devoir patienter avant d'entamer la dernière ligne droite du projet et de voir couler l'eau des bornes-fontaines, dans l'espoir d'une relance fructueuse de notre souscription.
Pour rappel, vous pouvez nous aider en utilisant le Bulletin de versement (ci-joint) de notre Compte de Projet à la Fondation Roi Baudouin. Vous recevrez une attestation fiscale à partir de 30 €. Nous vous en remercions à l'avance.


"L'EAU, SOURCE DE VIE" par Bernard Bauthière.
Pour vivre, l'homme a besoin de l'eau. Deux possibilités : l'eau de pluie et l'eau des nappes souterraines. Pour l'eau de pluie, elle était récupérée dans des tonneaux en bois, pour un usage de second ordre. Pour un usage propre, on creusait des puits assez profonds, qui étaient individuels à l'habitation. Pour le reste de la population, les communes ont aménagé des bacs, appelés « Fontaines », au niveau du sol. Ces dites fontaines étaient carrées, de 1 mètre de côté, bordées de pierres carrées et profondes de 50 cm, récupérant l'eau des sources. A l'époque féodale (XIVe siècle), des rentes étaient   octroyées au curé de Fraire-la-Grande. Ces rentes étaient des lopins de terre. Dans le descriptif d'époque, on retient : « La fontaine du Fayt », « La fontaine de Maroelles », on note aussi qu'en 1655 une garnison de Givet passe à la fontaine de Fraire située aux abords du Preyat (marécage). Au 15e siècle, des lieuxdits : « le ruisseau de la fontaine », « la fontaine à Malplaqués ». Au 19e siècle, plusieurs pompes à bras furent installées dans divers quartiers du village.
 
Source : « Histoire de Fraire » suivant les notes de l'abbé Evrard et Arthur Matagne.

SOUS LE FEU DES GRANDS PROJECTEURS par Evrard-Remy Jeanne.
Ça se fait régulièrement
Le jury plaide en la faveur
D'une Miss du Club présent
On a élu une Miss Univers
Il y a aussi une Miss Belgique
Eh bien nous, nous avons notre Miss
C'est notre Fontaine historique
Car pour elle c'est toute une histoire
Qu'elle a connue dans son passé
Et d'année en année de notre mémoire
On l'avait presque oubliée
Elle avait été installée sur la place du village
Aux trois-quarts de l'année 1800
Je crois que ce fut un grand remue-ménage
Pour toutes ces braves gens
Mais n'étant plus tellement utilisée
On a prévu son emplacement
Pour parquer les automobiles
Elle fut donc retirée à la mi-1900
C'est avec beaucoup de regrets et de tristesse
Et contre notre volonté
Mais il a bien fallu s'y soumettre
Et sans rien dire l'accepter
Et voilà qu'aujourd'hui
Au début du deuxième millénaire
Sans faire beaucoup de bruit
Pour nous tous elle vient de renaître
C'est aussi une coïncidence
Et tout à fait paradoxal
Car à quelques mètres de distance
Elle retrouve son point initial
Le départ pour nous n'a pas été facile
  Il fallait tout coordonner
Beaucoup d'écrits et de coups de fil
Pour toutes les formalités
Il est vrai aussi qu'au début
Certaines personnes s'interrogeaient
Mais les gens des Pissintes sont têtus
Car pour eux impossible n'est pas français
Aussi dès qu'ils ont reçu ces accords
Avec détermination
Prenant cela à bras-le-corps
Ils ont pu entrer en action
Et de mois en mois
Sans jamais se décourager
Brouettant par-ci et creusant par-là
Ils se sont bien vus vite avancer
C'est vraiment symbolique
Ce que vous venez de terminer
Vous avez eu le mérite
De lui redonner vie à son passé
Car il ne faut pas oublier
Que ce n'est pas une réplique
Après un lifting bien approprié
C'est toujours notre Fontaine authentique
Après ce beau travail accompli
Nous autres citoyens
Nous souhaiterions que le jury
Leur accorde la mention Très Bien
Quant à nous pas de discours mirobolant
Je pense que vous l'avez compris
Nous vous sommes très reconnaissants
Et ensemble qu'il nous soit permis
De vous dire un grand merci.

LES NOCES D'OR A FRAIRE EN 1955 par Aimée Charlier.
Suite à l'article de Jean Thomas, au sujet des noces d'or à Fraire en 1955, nous avons retrouvé la liste des jubilaires. La fête avait lieu du samedi 15 octobre au mardi 18, et le programme était costaud. Le comité demandait à la population d'orner les maisons sur le parcours du cortège... Une vraie fête, quoi !
Six couples participent :

1) Jules Ballériaux, né à Fraire en 1870 et Angèle Hautenne, née à Yves-Gomezée en 1876 - 2) Xavier Charlier, né à Fraire en 1876 et Elvire Mahieu, née à Fraire en 1874 - 3) Emile Hautenne, né à Fraire en 1877 et Catherine Masson, née à Laneffe en 1877 - 4) Alvin Herzger, né à Engis en 1875 et Caroline Gérard, née à Huy en 1877 - 5) Jules Warichet, né à Dampremy en 1874 et Léonie Defays, née à Lisogne en 1878 - 6) Sylvain Fossion, né à Hanzinelle en 1876 et Alina Auquit, née à Fraire en 1883.

Cinq ans plus tard, le Courrier publie une interview de Jules Warichet, 86 ans, qui est devenu le doyen d'âge de Fraire, depuis le décès de Jules Ballériaux. Jules a une bonne mémoire, et apparemment une bonne santé. Il est donc né à Dampremy mais est venu très jeune habiter Fraire. A 10 ans, il travaille déjà chez le fermier Dehaibe. Après sa communion, il est toujours occupé chez le même fermier, à la garde d'un troupeau de moutons. Il gagnait 10 F par mois, plus la nourriture. A 14 ans, il va travailler à la Fonderie Remy, à Yves-Gomezée, où il restera jusqu'à l'âge de la pension. Dans cette commune, il fait la connaissance de son épouse Léonie, et s'y marie le 2-1-1902, « Un beau Bon-An » ajoute Léonie. En 1960, ils sont les seuls survivants des six couples ayant célébré leurs noces d'or en même temps qu'eux. Jules est très content de pouvoir encore s'occuper lui-même de son jardin.
Il livre ensuite des souvenirs très précis et intéressants sur la manière de vivre, très économe, dans nos villages, et sur la façon de gagner
  sa vie à la fin du XIXe siècle et au début du 20e. Il regrette donc le temps où, se rendant au café, on recevait « ène grande goute pou ène mastoke » (5 centimes) et une grande pinte de bonne bière au tonneau pour « in gros sou » (10 centimes). « A ce moment, ajoute-t-il, on mangeait du bon pain d'épeautre, qui n'est pas comparable à celui que l'on mange actuellement ».
Pour économiser 5 centimes, il fabriquait des « haches » avec du bouleau, et les plaçait dans un vieux sabot, à la cheminée, derrière le poêle. Elles servaient pour allumer sa pipe et même la lampe à pétrole. Il se rappelle très bien le temps des minières et de ses oncles qui y gagnaient difficilement leur vie. Et pour terminer, un délicieux secret, pour vivre vieux, selon Jules ? Il n'oublie jamais sa « petite goutte » avant de se mettre au lit.
Jules et Léonie Warichet habitaient rue de Fairoul. Ils sont les arrières-grands-parents de Christine, notre bourgmestre, et de Michel Warichet.
Source : « Le Courrier ».
Pour les photos des noces d'or. nous vous invitons à visiter notre exposition « Balade d'une fontaine à l'autre » le dimanche 13 juin. à partir de 11 heures - Salle communale de Fraire.

EL VOYE DE FEROULE, EL RUWELE DU RAUFFE (N° 16 pages 4 et 5) Mises au point d'Aimée Charlier.
Rectifications : ● La chapelle N-D de Beauraing a été inaugurée le 13 octobre 1946 et non pas en 1948 (suivant Arthur Matagne). ● Le pont de la Ruelle du Rauffe a probablement disparu en 1974 (ou 75) pour l'élargissement de la ruelle qui est alors devenue une rue carrossable. Il n'était plus possible de traverser la N5 lors des enterrements (rectification de Aimée Charlier).
 
Au sujet de l'élargissement de la ruelle du Rauffe. Achille Trotin nous transmet des extraits du Courrier :
● Extrait du 22/9/1972 : « Le CC de Fraire s'est réuni le mercredi 13 septembre. Etaient présents : MM. Grandelet, bourgmestre ; Chauvaux et Lorent, échevins ; Mathurin, Leclercq, Gochart, Favresse et Debois, conseillers ; Revers, secrétaire.
A la suite de nombreuses réclamations du bourgmestre de Fraire, M. Grandelet, le ministre des Travaux publics a délégué sur place un fonctionnaire de son cabinet en vue d'examiner la situation. Il s'agit du tracé de l'ancienne N5 dans le village, reprise par la commune. Lors de la visite de ce fonctionnaire, M. Grandelet, accompagné du collège échevinal, a signalé son projet de création d'une route carrossable à la ruelle du Rauffe, en vue d'éviter des accidents lors du passage des cortèges funèbres devant traverser la N5 pour se rendre au cimetière. »
 ● Extrait du 31/8/1973 : « M. le ministre a invité son administration à prévoir la réalisation de la route d'accès au cimetière ». Le même journal nous apprend également que « M. le ministre a marqué son accord sur la solution proposée par l'administration des Routes, qui consiste en la construction d'un pont pour une jonction directe de la route de Walcourt avec celle d'Annevoie. »
 
● Extrait du 30/11/1973 : « Chacun sait que l'on va construire une route large de 5 mètres allant de la route de Fairoul au cimetière suite aux nombreux accidents qui ont eu lieu sur la N5. Pour ce faire, l'Etat a exproprié plusieurs bandes de terrains, et notamment au nouveau cimetière. On paiera à la commune 26.000 Fr. et l'on reconstruira un mur d'un mètre ».
 
Souvenirs de Jeanne Remy au sujet des réfugiés ardennais
Jeanne Remy donne des précisions au sujet des réfugiés ardennais de 1944 ; ils n'étaient pas trois, mais six. Les trois premiers ont été rejoints par trois autres. Jeanne se souvient de leurs noms. Ils étaient de Wibeumont (entre Libramont et Bastogne). Les trois premiers étaient : André Conrad, son frère René et un jeune homme d'origine italienne ; les suivants : Joseph Evrard, instituteur ;  Ovide Evrard, étudiant, et Lucien Dermeuze, facteur. Quelques familles se sont mobilisées pour nourrir tout ce monde. Il ne faut pas oublier que nous étions toujours en guerre et que le ravitaillement sévissait. Il fallait soulager Rosa Vanderstocken, très dévouée. C'est ainsi qu'Anna Cornet-Durbecq, Sidonie Remy-Vandecasteele et Berthe Ponslet-Chabot se relayaient pour le souper.

QUELQUES BONNES NOUVELLES DE JUSTIN VAN HOECKE,
par Jean Thomas.
Le dernier week-end de janvier fut faste pour Justin Van Hoecke, notre vedette cycliste locale.
Cinquième de la poursuite individuelle (open, 4 km), le Frairois a remporté, au vélodrome de Gand, le championnat de Belgique du kilomètre. "Je voulais monter sur le podium ; objectif atteint, donc", se réjouissait-il. "J'ai gagné en 1'05 et je ne suis plus qu'à deux centièmes du record de Belgique. Je savoure, bien évidemment, d'autant que j'ai aussi amélioré de neuf secondes mon temps à la poursuite.

Signalons que Justin est intégré à l'équipe nationale sur piste et qu'il court sur route dans la prestigieuse équipe Qin Cycling Team drivée par Eric Vanderaerden.

Justin a déjà beaucoup voyagé cette année : après s'être rendu notamment en Chine à la Coupe du Monde sur piste, il vient de rentrer du Tour de Berlin, où il a décroché une honorable 43e place sur 132 concurrents. Saluons aussi ses victoires à Limelette et à Halle-Breedhout, où, le 1er mai dernier, il a devancé 122 adversaires, la plupart de catégorie « élite », alors que Justin n'est encore qu'un espoir. Mais quel espoir !
 

Notre groupe : Léa ADAM (071 655148) - Bernard BAUTHIERE (0475 999788) - Marvin CARPENT - Aimée CHARLIER (071 655323) - Georgy DEBEL (071 655807) - Pascal DECAMP (0495 492345) - Pol DE WITTE (071 655854) - Jean-Jacques DRABBEN (071 650294) - Grégory DUBUISSON - Marc LORENT (0473 981972) Blanche MATAGNE (071 650561) - Fernande MATAGNE (071 333979 - 0473 515214) - Jean THOMAS (071 655622) - Achille TROTIN (00 333 27 466352) - Charles SEPULCHRE (071 650388) - François SEPULCHRE (071 650388) - Yvon FONTENELLE (tél./ fax 071 655323).

Nos objectifs : La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul, en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois.

Nos partenaires : L’Agence de Développement Local et le Centre Culturel de la Ville de Walcourt - L’asbl Qualité-Village-Wallonie.

Nos publications :
« Fraire sur les traces de son passé minier » par Achille Trotin (septembre 2001)
« En 1940, j’avais 7 ans et je me souviens... » par Aimée Charlier (septembre 2002)
« Les croix d’occis de mineurs à Fraire » Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)
« Promenade à Fairoul » Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier (septembre 2004)
« Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire » par Aimée Charlier (octobre 2004)
« La Poste à Fraire 1882-2004 » par Bernard Bauthière (août 2006)
« Les Frairois dans la tourmente de 14-18 » par Aimée Charlier (Avril 2007)

Nos comptes bancaires : N° 732-0105202-08 « Les sentiers du fer - asbl » 34, rue du Sarazin à Fraire
Réaménagement de la Fontaine : N° 000-0000004-04 de la Fondation Roi Baudouin, mention : « L82187-Les sentiers du fer asbl ».

Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle