N° 11
Octobre 2007
 
FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

 
Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - asbl - Contact : Y. Fontenelle, rue du Sarazin, 34 - 5650 Fraire – 071/65 53 23 – y.fontenelle@skynet.be


FRAIRE - SALLE COMMUNALE - 28 OCTOBRE 2007

Dans le cadre du 6e Trophée Qualité-Village à Fraire, Les pîssintes du fiêr vous invitent
AU RALLYE DES CROIX D'OCCIS et autres animations...

 
PROGRAMME

● 12h30 : Ouverture des expositions de l'asbl Qualité-Village-Wallonie
      Rétrospective des Sentiers du fer (2001-2007) - Projet d'aménagement de LA FONTAINE
      Patrimoine et Environnement - Les itinéraires des Sentiers du fer et dépliants
      Exposition des candidats au Trophée QV 2007.
 
Repas à partir de 12h30 :
Porchetta et son trio de ratatouilles
Menu : 10 € (enfants : 5 €)

Inscription le lundi 22 octobre au plus tard
par téléphone : 071 655323 ou 071 650561
ou à un autre membre de l'asbl.

Animations musicales


 
Le Trophée Qualité-Village récompense un comité villageois qui s'est particulièrement distingué dans la mise en valeur du patrimoine de son village.
Notre association fut lauréate en 2005. La remise du 6e Trophée aura lieu à Fraire le samedi 27 octobre, journée qui sera réservée aux candidats au nouveau Trophée.
 
A partir de 14h :
Rallye pédestre des croix d'occis,
Doté de prix

Un rallye de 3.5 km qui vous permettra de découvrir, en famille et de manière ludique, les vestiges de l'extraction du minerai de fer. (chaussures de marche recommandées)
Inscriptions de 14 à 15h.
Droit d'inscription : 3 € par équipe.
Remise des prix à 18h.


La Fontaine, centre premier de Fraire
A l'époque gauloise, le plateau de Fraire, creusé en forme de cuvette, est constitué par des étangs, des fagnes marécageuses. Les diverses sources du plateau : de St-Ghislain, du Trou Baud'huin et du Bois de Monlaiti, se réunissent au centre du village, au Preyat (marais herbeux et fleuri), à l'endroit que l'on appelle "La fontaine de Fraire", aménagée par la suite en abreuvoir et lavoir.
Autour du Preyat, quelques cabanes, surtout sur le versant sud exposé au soleil, c'est à dire à l'emplacement de l'église actuelle et de la ferme. Les habitants sont groupés autour d'une fontaine, qu'ils honorent. Ce point d'eau est connu de loin dès la plus haute antiquité, vu son importance pour abreuver gens et bêtes, aussi les troupes en déplacement combinent-elles d'y faire halte.
Petit à petit, le marais a été comblé avec les terres provenant du lavage des minerais
 
de fer, tout en préservant la fontaine, des routes ont été construites et le ruisseau a été canalisé. Au cours des âges, la fontaine, abreuvoir et lavoir, a été soigneusement entretenue.
En 1871, vu l'insuffisance de la fontaine existante, le Conseil décide la construction d'une fontaine monumentale sur la place du Preyat. Edifiée avec soin, symbole de la richesse de la commune, un fort sentiment d'attachement et d'appartenance s'est forgé autour d'elle.
En 1951, devenue inutile et encombrante, cette magnifique fontaine sera enlevée. Heureusement, le socle central en fonte avec sa vasque de couronnement (provenant sans doute d'une fonderie locale) a été racheté par M. Edgard Bayot, évitant ainsi sa probable disparition.
 
Rf. : "FRAIRE-LA-GRANDE ET FAIROUL" - Edition Arthur Matagne - Notes de l'abbé Evrard

 
Projet d'aménagement de LA FONTAINE
Reconstruire la Fontaine Monumentale sur la place communale est un objectif fondamental de notre association, c'est pourquoi nous avons choisi "La Fontaine" comme emblème.
Face au manque évident de moyens, le projet aurait pu devenir une chimère engageant les Frairois à patienter quelques décennies encore, soit le temps nécessaire aux survivants des Pîssintes pour décrocher enfin un coin de place communale et d'importants subsides...
Mais notre détermination à ne pas laisser traîner les choses a été récompensée.
Aujourd'hui, nous avons la joie de vous annoncer que notre projet est devenu une réalité, grâce à l'amabilité et à la générosité
 
de Mme Bayot-Defosse qui fait don à notre association, et aux Frairois, du précieux socle en fonte et met à notre disposition une parcelle de terrain en bordure de la place où nous pourrons idéalement installer la fontaine. Un grand pas vient d'être franchi.
Au nom des Frairois, et des Sentiers du fer, nous témoignons notre gratitude à Madame Bayot, nous lui sommes reconnaissants pour ce geste remarquable envers son village et son patrimoine.
Ce projet sera celui de tous les Frairois.
Pour en savoir plus au sujet de la Fontaine Monumentale, nous vous donnons rendez-vous à notre exposition du 28 octobre prochain.

"Ligne 135" - La nouvelle fresque des Sentiers du fer,
rue Maustienne
 
    
Une nouvelle fresque pour embellir notre village et vous rappeler que la ligne de chemin de fer Walcourt-Morialmé, inaugurée en 1848, passait à cet endroit.
De g. à dr. et de haut en bas : - Ensemble de la fresque - Michel Léonard au travail - La loco "Bois des Minières" tirait les wagons de minerais extraits à Fraire et Morialmé - La loco type 81, plus récente, tirait les trains de marchandises - L'autorail AR551-48 était "la micheline" que beaucoup de Frairois prenaient au début des années 1950 pour se rendre au travail ou à l'école.


J'ai été garde-barrières par Jeanne Remy.
Avant d'aller travailler aux ACEC à Charleroi, j'ai, pendant deux ans environ,
trouvé un emploi de garde-barrières temporaire au Chemin de fer, service de la voie à Charleroi, pour la ligne Walcourt-Florennes.
Je faisais donc la petite gare de Fairoul où je remplaçais Madame Laeremans Maria, épouse Courtecuisse Florian, qui occupait la maisonnette, et Madame Derenne Alice qui restait avec sa maman Gonze Marguerite à la maison habitée maintenant par la famille Gobeaux dans la petite côte qui monte vers Fraire. Quand je faisais le matin, c'était à 4 h 1/2 pour la première micheline descendant sur Walcourt afin d'assurer aux ouvriers, qui travaillaient à Charleroi et environs, la pose de 6 à 14 heures. Quant à celle du soir, j'étais là pour 15 heures jusqu'à 22 heures.
Au point d'arrêt de la Verrerie je remplaçais Madame Faignard Céline, épouse Dahy Joseph, qui habitait route de Fairoul à la maison occupée par Monsieur et Madame Hanoule André ; je le faisais également pour Demeuse Gisèle, épouse de Barbier Edouard, qui habitait, en ce temps là, la maison en montant vers Morialmé où Collin Léon et Désirant Patricia ont resté, à côté de la ruelle qui relie la route de Morialmé à celle du Milieu. A ce point d'arrêt de la Verrerie, que l'on avait baptisé comme cela vu qu'anciennement il y avait eu une verrerie dont malheureusement, au fil des années, il n'y avait plus que les ruines, je commençais le travail pour 7 heures. Etant donné que ce coin était désert, près du bois, c'était
 
Monsieur Camus Georges, qui habitait rue de la Scierie, qui assurait les premières heures de la journée, par sécurité. J'arrivais donc pour 7 heures, jusque 15 heures quand l'autre titulaire venait prendre la relève. L'après-midi, c'était de 15 heures à 22 heures. Il faisait assez triste dans ce coin, on ne voyait pour ainsi dire que quelques personnes qui allaient se promener en été, mais l'hiver on ne voyait que le facteur qui portait le courrier au garde-forestier. La maison à côté du point d'arrêt avait été habitée en son temps par Juliette Gérard, épouse Leroy Eugène, autrement dit Juliette de la Verrerie vu qu'au moment où la verrerie fonctionnait Juliette tenait un café, et les verriers, leur journée terminée, allaient boire un pot chez elle. A la période où je travaillais, cette maison était occupée par Edmond Adam (autrement dit Edmond du Pètéje) et son fils Robert. Ils partaient travailler tous les deux de bonne heure vers Charleroi et rentraient par la micheline de 18 heures 30. En passant près de moi, c'était une coutume, Edmond disait : -"Jeanne, je vais faire du nouveau café, et quand ce sera prêt je sifflerai une fois", à ce moment j'allais chez eux boire une bonne tasse et manger un grand biscuit. Je profitais d'un petit temps mort avant la micheline qui descendait sur Walcourt à 20 h 30.
Je faisais tous mes déplace-
 
ments à vélo, accompagnée de mon berger allemand Fiema qui me rassurait un peu. En hiver, comme il faisait noir très tôt, mon papa venait me rechercher, à vélo également, et quand ma journée était terminée, nous repartions tous les trois jusqu'à la Coopérative, en face du monument, où mes parents habitaient, et moi je continuais seule avec mon chien à la route de Fairoul où j'habitais. Moi je rentrais mon vélo et mon mari s'occupait du chien, c'était encore un jour bien rempli.
Malheureusement j'ai eu le triste privilège de fermer les barrières pour laisser passer pour la dernière fois la micheline de 22 heures qui remontait dans son hangar à la gare de Florennes. Elle était conduite, je ne sais plus exactement si c'était par mon oncle Camille Vandecasteele ou par M. Marcel Jacques de Walcourt ? Tout ce que je me rappelle c'est qu'un certain nombre de gens de la Maroquette, ainsi que le garde forestier M. Nicolas Heusghem et son fils André, avaient tenu à se joindre à nous pour un dernier adieu à celle-ci. C'était le 17 octobre 1954. Le machiniste klaxonnait tout le long du trajet, c'était bien triste et lugubre, ça donnait vraiment l'impression que cette dernière micheline, dans sa détresse, pleurait.
C'était encore une chose qui se terminait et une page qui se tournait.

CAMPING DÈ FIÈR par Marc Lorent
C'astèut l'èstè à Fraire. On attindèut les p'tits mouchons pèpyî dins les bouchons du talus du t'ch'mwin d'fiêr.... Sins yesse trop desrindji pas les trains, pasqu'en 1965, des trains, y n'è passèut d'jà pu wére dins nos bia vilâdje. Dè timps à wète ène vîe locomotife à vapeûr qui lachèut des tchoufs tchoufs dè belle fèumère blanque, en satchant des wagons pleins d'grosses noirès gaillettes, pou les mwin_ner dé Fidèle, el mârtchand d'tcherbon. I gn'avèut d'jà longtimps què l'gare n'avèut pus d'gare què l'no, qu'on avèut rôyi les vwès du passâdje à niveau, qu'on avèut mis des buttoirs padrî l'cabaret De Witte pou z'y mette les wagons en rattindant dè 'n'awè dandji. Djè m'souvins qu'quand on r'montèut d'l'escole, on perdèut in malin pléji à n'n'âler satchî su les manettes des freins " Wistingousse ", comme on d'd'jeùt d'lé nous, pour leyî scaper l'ér des réservoirs èyè fai peû auzè filles, mès surtout pasquè nos astins fascinès pa ç'qui d'vènèut si rare dins nos paysâdje.
Toudis è t'y què ç'djoû-là, on astèut r'vènu d'l'escole, ça d'vèut yesse in mècredi,
 
pasquè l'solia astèut co bin haut dins in ciel sins nuâdjes. Richard Lizée è mi - on astèut toudis achèune - avins l'marotte dè fai des camps, avou tout ç'qu'on trouvèut. Èyè c'djoû-là, tout ç'qu'on avèut trouvè, ç'astèut 'ne vîe couverte, deux bouquets d'bos èyè deux mètes dè côte à balots. On avèut donc dècidè d'monter n'tente. Dè l'place pou monter des tentes à Fraire, c'est nin çoula qui manque. On pout s'toûrner du costè qu'on vout, y gna qu'des bos è des patûres, alôrs, allèz'è sawè poukwè ç'qu'èl Richard avèut stî sondjî à monter l'nowe su l'tchèmwin d'fiêr èy'en plein toûrnant au d'zeû du mârtchi, en m'prétindant pou m'rasseûrer qu'i n'pass'rèut pu jamais pon d'train à Fraire pasqu'il avèut attindu dire què l'dérin astèut passè l'samwène dè d'vant.
A pwenne avèut-on comminci, dins nos tente dè fôrtune, à mindjî les bonnes grossès târtines dè pwain blanc avou dè l'confiture ou du choco què nos mamans nos avint fait avou tout leû kieûr, ignorant tout dè l'bièstrie qu'on allèut co fai, qu'on attind in côp d'choufflot au mitant des tchoufs tchoufs, èyè deuxième côp d'choufflot,
 
pu strident ç'ti-là, au mitant des djurons du chef dè train. On sôte radmint dè l'tente, qu'avèut s'cul toûrnè au train qui v'nèut dè l'soyerie, èyè djè pinse què nos n'avons jamais yeû si peû d'nos vie qu'en wèyant à trwès mètes dè nous autes in monsse pareil, dè fiêr, tout noir è roudje, sins causer dè l'colére du ch'minot qui s'mètèut dj'à à couri à nos cul.
Mès pou ça, à s'n'âdje èl pauvr'homme, y plèut toudis couri, pasquè nous autes, des bièstries, on n'astèut nin à l'après d'yèune, èyè si ça n'avèut qu'in mèrite, ç'astèut au moins ç'ti-là qu'i fallèut yesse bin entraînè pou scaper auzès victimes dè nos forfaits èyè qu'ainsi fèyant, on s'entraînèut fèle pou mette toutes les tchances dè nos costè. On 'n'a ainsi stî quittes pou in deux cints mètes pou s'mette wôrs d'atteinte après kwè on a radmint stî pichî pou n'nin attraper 'ne jaunisse..... Ah wèye !..... On n'a jamais r'trouvè nos couverte ! A l'heûre qu'il est, elle dèut yesse au musée du tch'mwin d'fiêr pasquè dj'ai l'impression què ç'quinte-là, y n'ont nin du l'awè souvint ces brâvès djins-là !

C'était à Fraire... par Jean Barreaux

En 1864 - La commune de Chastrès à l'intention d'établir, pour un terme de 9 ans, un droit de péage sur le chemin de grande communication de Chastrès à Fairoul. Le conseil communal de Fraire ne s'oppose pas, à condition que le profit soit réparti entre les deux communes au prorata du parcours... (Séance du 4 septembre 1864 - Bgtre : Mineur).
En 1866 - En sa séance du 2 septembre 1866, le conseil communal arrête ce qui suit :
- La mendicité est défendue à tout étranger dans cette commune.
- Des poteaux portant cette défense seront placés aux abords du village.
- Les indigents de la commune de Fraire ne pourront mendier dans leur village que le mardi et le vendredi dans la matinée. (Décision prise, vu la dépêche de M. le Gouverneur en date du 17 août dernier).


Fraire et Yves-Gomezée à l'époque napoléonienne par Achille Trotin.
Fidèle Charlier m'a raconté plusieurs fois un souvenir évoqué par Marie-Thérèse du Mouche (Marie-Thérèse Mathieu âgée de 92 ans en 1951). Elle parlait d'un grand-père qui habitait Fairoul en 1815, l'arrière grand-père était couché, perclus de douleurs, mais un jour il s'était levé et avait déclaré à ses enfants : « Un grand homme va passer et il faut le saluer », et il avait fait sortir ses enfants.
Fidèle me disait toujours : « Ça ne peut être que Napoléon, mais je n'en ai pas la preuve ». De nombreux ouvrages sur Waterloo signalent la présence de Napoléon à Charleroi le matin du 19 juin 1815, puis à Philippeville, mais ne renseignent jamais sur l'itinéraire intermédiaire. Tout récemment, dans son histoire d'Yves-Gomezée, E. Crepez fournit
 
des précisions, p. 165. Il explique qu'un civil, un certain Pierre-Joseph Leclercq, natif de Charleroi, ancien sous-officier du 12e Hussards, se mêlait aux soldats, cherchant à revoir d'anciens compagnons d'armes lors de la débâcle dans Charleroi. Ceux-ci l'accueillant avec joie, Napoléon demanda ce qui se passait et demanda à le voir. Apprenant qu'il était de la région, Napoléon le questionna afin de savoir si la route de Beaumont était coupée par l'ennemi, puis il lui demanda s'il pouvait le conduire à Philippeville. Leclercq le mena à Philippeville par Nalinnes, Gourdinne, Chastrès, Fairoul, La Botte et Saint-Lambert à Yves-Gomezée.
Voici les souvenirs de Marie-Thérèse du Mouche confortés.
Notre groupe : Léa ADAM (071 655148) - Bernard BAUTHIERE (0475 999788) - Aimée CHARLIER (071 655323) - Georgy DEBEL (071 655807) - Pascal DECAMP (0495 492345) - Pol DE WITTE (071 655854) - Jean-Jacques DRABBEN (071 650294) - Marc LORENT (0473 981972) - Blanche MATAGNE (071 650561) - Fernande MATAGNE (071 333979 - 0473 515214) - Patrice PLANCHE (071 655966) - Achille TROTIN (00 333 27 466352) - Charles SEPULCHRE (071 650388) - François SEPULCHRE (071 650388) - Yvon FONTENELLE (tél./ fax 071 655323).
Nos objectifs : La sauvegarde de la mémoire et du patrimoine, bâti et non bâti, public et privé, de Fraire et Fairoul, en particulier la sauvegarde et la mise en valeur du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération. La valorisation du cadre de vie des Frairois.
Nos partenaires : L'Agence de Développement Local et le Centre Culturel de la Ville de Walcourt - L'asbl Qualité-Village-Wallonie
Nos publications :
" Fraire sur les traces de son passé minier " par Achille Trotin (septembre 2001)
" En 1940, j'avais 7 ans et je me souviens... " par Aimée Charlier (septembre 2002)
" Les croix d'occis de mineurs à Fraire " Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)
" Promenade à Fairoul " Textes de Pascal Decamp, Jean Barreaux et Aimée Charlier (septembre 2004)
" Répertoire des spots et... Petite chronique de Fraire " par Aimée Charlier (octobre 2004)
" La Poste à Fraire 1882-2004 " par Bernard Bauthière (août 2006)
" Les Frairois dans la tourmente de 14-18" par Aimée Charlier (mars 2007)
Notre compte bancaire : N° 732-0105202-08 "Les sentiers du fer - asbl" 34, rue du Sarazin à 5650 Fraire.
Site Internet (Arthur Matagne) : http://users.skynet.be/fraire/sentifer/sentife.htm

Editeur responsable : Yvon Fontenelle