FIÊR DÈ NOS PÎSSINTES

à Fraire...

N° 2
Mars 2004
Feuille périodique éditée par le groupe  Les sentiers du fer / Les pîssintes du fiêr - ass. de fait - Contact :Y. Fontenelle, rue Sarazin, 34- 5650 Fraire - 071/655323 - y.fontenelle@skynet.be
Fiêr dè nos Pîssintes : Plusieurs frairois et anciens frairois nous ont fait part des émotions qu’ils ont ressenties à la lecture de notre petit journal, rappels de bons moments de jeunesse et de souvenirs parfois oubliés. Merci de nous avoir confirmé votre intérêt, ce qui nous encourage à continuer dans la même voie.

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Les 22, 23 et 24 octobre 2004 : Fraire sur les traces de ses cafés  avec...

NOTRE EXPOSITION « Les Cafés
de notre village et d’ailleurs, au temps jadis... »

en partenariat avec l’a.s.b.l. Qualité-Village-Wallonie

-Le vendredi : On pindra l’ pèton !
Séance académique de l’asbl QVW - Conférences
-Le samedi  : Vernissage de l’exposition... et sa suite...
-Le dimanche : Souvenirs... Èyèt ô niût, on dèspindra l’ pèton !

Au temps jadis on vendait à boire à quasi toutes les maisons. Il y avait les cabarets officiels (pour lesquels on payait une licence) et les autres. On y buvait surtout du pèkèt, eau-de-vie de grain parfumée de baies de genévrier (" pèton " en wallon). Les cabarets " non officiels " étaient signalés par une branche de genévrier (ou de genêt, plus commun à Fraire) pendue au-dessus de la porte. D’où les expressions :  Pinde ès’ pèton = ouvrir un cabaret et Dèspinde ès’ pèton = cesser de vendre à boire.

Appel aux habitants de Fraire, et d’ailleurs...

Pour la réalisation de cette exposition, nous recherchons des documents et objets divers en rapport avec les anciens cafés : archives, vieilles photos d’intérieurs et d’extérieurs, vieilles affiches, tarifs et réclames de bières, plaques, dessins, historiques des bâtiments, comptoir, tables, sièges, pompes à bière, bouteilles, verres, cendriers, cartons, ...des informations et témoignages, des anecdotes, ...

Votre collaboration devrait nous permettre, avec notre partenaire l’asbl QVW, de vous présenter la fabuleuse histoire des cafés de Fraire et d’ailleurs... à une époque où l’on vivait autrement, et de réveiller en vous quelques bons souvenirs de jeunesse.

Les documents et objets prêtés seront restitués intacts à leurs propriétaires dès la fin de l’exposition. Le prêt fera l’objet d’une convention écrite.

Contacts : Léa Adam, 45 rue des Minières 071 655148 - Aimée Charlier, 34 rue du Sarazin 071 655323 - Blanche Matagne, 9 rue de Morialmé 071 650561 - Fernande Matagne, rue St-Remi 071 333979 - et les autres membres de notre groupe.

 

Nos projets en cours :

Création d’un réseau d’itinéraires balisés : La commune nous a confirmé son engagement à œuvrer à la réalisation du projet et a chargé son service ADL d’introduire la procédure de demande de subvention auprès du Commissariat Général au Tourisme. C’est la bonne nouvelle !

La première étape à franchir est l’obtention des autorisations de passage et de balisage. A ce sujet, précisons que le texte de la convention entre le propriétaire privé et le concepteur d’itinéraire (dans ce cas : la commune) stipulera explicitement que " L’utilisation de ces voiries privées ne présentera aucun des caractères qui seraient nécessaires pour la création d’une servitude, ni n’entraînera l’établissement d’aucun droit de passage quelconque... "

La mise en place de ces itinéraires nécessitera cependant encore beaucoup de temps et d’énergie. Certains tronçons du parcours, supposés sans problème, requièrent des investigations supplémentaires, et, sur le terrain, les travaux de dégagement prévus ne sont toujours pas programmés. Dans ces conditions, l’inauguration des premières connexions balisées ne pourra sans doute avoir lieu avant le printemps 2006.

Aménager la place du village, avec une fontaine, une idée émise par " Les sentiers du fer " et soutenue par nombre de

Frairois en quête d’un espace de communication plaisant et d’une identité, trésors perdus suite à des travaux de modernisation et au détournement de la N5.

L’idée a fait l’objet d’une proposition lors de la réunion villageoise du 10 février, dans le cadre de l’élaboration du Programme Communal de Développement Local. Résultat le 29 mars à 19h00 au Hall Omnisports de Walcourt.
L’inventaire du cimetière  a débuté en septembre par les soins de Blanche et Aimée : description des tombes, relevé des épitaphes, personnalisation des noms autant que possible. Elles ont été aidées en cela par Léa. Les Pîssintes remercient Jean-Guy pour l’aide apportée. Jusqu’à présent, les Fiches Patrimoniales ont été établies pour 85 monuments. Le travail est arrêté à cause de l’hiver et reprendra normalement au bon temps. Nous aurons toujours besoin, à ce moment, d’aide " manuelle ", fût-ce quelques heures, notamment pour le nettoyage de la tombe Mineur et de la tombe Charles-Louis Charlier, ancien bourgmestre, industriel, facteur de mines, président de la fabrique d’église.

Potale Saint-Ghislain :En vue de sa restauration, nous recherchons des photos du grillage d’origine.

Une promenade culturelle à Fairoul  sera organisée dans le courant du mois d’août 2004.


Textes de Jeanne et de Brigitte

Brigitte nous a fait parvenir un nouveau texte, à la satisfaction de nos lecteurs, si nous nous référons aux réactions enregistrées l’an dernier. Vous allez découvrir notre " p’tit City2  " selon Brigitte... Merci Brigitte.

Rectification : Suite à une manipulation malencontreuse lors de la mise en forme du texte, le 6e vers du poème " Mon beau village ", si bien écrit par Jeanne Evrard-Remy, et très apprécié, avait été supprimé. Nous en sommes bien désolés. Nous demandons à Jeanne, et à vous tous, de bien vouloir nous en excuser et rétablissons la rime manquante où elle aurait dû se trouver. Merci encore à Jeanne.
Voici le texte correct  de Mon beau village " par Jeanne Evrard-Remy :

Mon village est modeste
On dirait un joyau
Pour moi, je vous le confesse
Il me paraît le plus beau
Bordé par quelques bois
Dans un écrin de verdure
Ses grands champs de colza
Et ses vertes pâtures
On y est vraiment bien
On y trouve de tout
On a tout sous la main
Sans se déranger beaucoup...


A vos souvenirs...Réponses aux questions d’Aimée Charlier

- Il apparaît que le bombardement de mai 40 à la rue de Laneffe, avec une bombe tombée sur le trottoir de Rosalie Flandre-Hautenne (ancienne Petite-Chapelle) aurait eu lieu le lundi 13 mai.
- Quant à l’endroit où est tombé l’avion allemand en août 1943, plusieurs personnes le situent entre la Barrière, la route de Rouillon et le jardin de la maison appartenant alors aux grands-parents Devoldere. Aline Bayet, Xavier Hubert et Marie-Louise Charlier s’en souviennent très bien. Merci à Rolande Charlier pour avoir interrogé sa maman. J’ai recueilli quelques détails à ce sujet : Monsieur Piroux, originaire de

Thy-le-Baud’huin, qui s’intéresse à l’histoire régionale, m’a donné les éclaircissements suivants : l’avion est tombé dans la nuit du 9 au 10 août 1943, vers 1h30. C’était un Messerschmitt 110 G 3C LJ. Le pilote était le Commandant Haesler de la Base de Florennes. Il a sauté en parachute au dernier moment, est tombé sur Morialmé, a été blessé à la jambe et a dû être amputé. Il a été secouru par Clovis Grandelet, garde-champêtre à Morialmé. Propos confirmés par Monsieur Roland Charlier de Florennes. D’après Aline Bayet, deux des occupants de l’appareil avaient sauté en parachute et s’étaient retrouvés à Thy-le-Baud’huin.

Les " spots " à Fraire  par Aimée Charlier

Rectification : Dans notre précédente publication, nous avions fait mention de trois Léon Flandre. En fait, il y en avait un quatrième ! Nous avions omis de citer Léon-du-Noir, cependant bien connu de tous. Son père était déjà l’ Noir ". Il habitait rue du Milieu, maison appartenant actuellement à Mme Burniat. Léon était employé au Chemin de fer, sa femme s’appelait Désirée Perpète. Léon avait un frère Justin (à Yves-Gomezée) et deux filles : Germaine et Annie.

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Au sujet de la construction à Fraire, de la route Charleroi-Philippeville

Extrait du " Registre aux délibérations du Conseil Général de la Régence de Fraire-Fairoul - Séance du 8 décembre 1825 "

Le Conseil assemblé, à l’effet d’accorder une indemnité au Sieur Fidel Mahieu, ouvrier mineur demeurant à Fraire, pour son jardin qu’on lui a enlevé pour la construction de la route de Charleroy à Philippeville. Considérant que le dit Mahieu ayant donné son jardin sans résistance et qu’il est juste de l’indemniser. Considérant, que la Commune possède des terrains qui ne lui rapportent aucun profit, lesquels on peut céder à titre d’échange. Le Conseil est d’avis d’accorder au Sieur Fidèle Mahieu la quantité de six perches de terrain à prendre dans le Tryeu dit Maroquette appartenant à ladite Commune à titre d’échange... ". Fidel Mahieu, par la suite, achetait les minerais pour le compte de F.J. Mineur.
 
Merci à Claude Froment pour le prêt du document.

Spots èt vîs mèstîs à Frère par Brigitte Hosslet - (Première partie)

An lîjant l’pètite foûye dès " Pîssintes du fièr ", d’ai vu qu’branmint dès djins ôrént bén v’lu qu’on côse dès vîs cabarèts qu’i-gn-aveut à Frère dins l’timps. An-i sondjant bèn, i-gn-a nén qu’dès cabarèts qu’Frère a pièrdu... D’ai asprouvè (avou l’édance d’èm’ moman) dè fé l’tour dè ç’qu’on pleut ranscontrer dins no vilâdje du coutoûr dèl guère 40 èt durant lès saquantès-anèyes après.

Et bén, mès djins, adon Frère asteut d’abôrd in p’tit City 2 ! Sans sôrti du vilâdje, on pleut trouver tout ç’qu’on vleut : nén dandji d’ratinde in bus pou Châlerwè, F’lipevile ou Florènes, nén dandji d’adjaler a in-arèt ; a pi, an tapant’ne pètite jâze avou yun ou l’ôte, (i-gn-aveut toudi bén su l’vôye, ène saquî qui n’dèmandeut qu’a côser !) on fyeut toutes sès comissions au vilâdje, on-apèrdeut lès dérènes èt on s’fyeut au d’zeûs du mârtchi ’ne pinte dè bon sang.

Si vos v’lèz bén, nos-alons comincî pô-zès cabarèts " officiels " (i n’fôt nén roubliyî qu’a ç’timps la, on vos sièrveut in vère dins quasi toutes lès môjons !). Al Maroquète, on buveut dé Capo, Coclèt, èl Crolè dèl Tchawète, Rôsa Coclèt... Au vilâdje, Aimé Carly, Marîe-Mad’lène bèn seûr, Germaine Couk, Doxie Couk, Torlèt (bén mis d’vant l’èglîje : lès-omes i alènt voltîye... an ratindant l’ofrande auz-atèr’mints). An r’montant su L’nèfe : Cadîe, èl Pètite Tchapèle, Louise èt Julia dèl Bârière... dè l’ôte costè, su Yves : Osval, Gibon, El Clâridje, Victor du Blanc... d’ènnè roublîye seûremint !

On tondeut lès-omes dins sakants cabarèts : dè Van Hoek èt dé’Arthur Lambèrt. Bèn d’vant ça Camille du Gayot fyeut lès bârbes, li !

Après lès cabarèts, ç’asteut dès cinses qu’on trouveut l’pus : la ètout, nos lèrons d’costè toutes lès djins qu’avènt ’ne vatche ou deûs, saquants pourcias, dès gades ou dès bèdos. C’î insi adon ! D’ènn’ai comptè a pô près ’ne vintène au triviè d’tout l’vilâdje. Dèspû l’dèbout dèl Maroquète : Marceau Colonval, Fortuné Coclèt, èm grand-pére... qu’au Moulin : Mathurin, Museux, Michel Bayet ; èt dèspû l’vôye dè L’nèfe : Fernand Matagne, Lisa Van de Castele... qu’a l’Botte : Polomé, Gigot. Sans roubliyî au plin mitan, èl grosse cinse, Benoit, Adrienne èt Julia Mayeux. Dins toutes les cinses, on vindeut du bûre, du bon lassia èt du turbinè, du lét bûrè, dèl boulète, dèl maquèye, dès-oûs, dèl crinme.

Dè n’va nén r’vèni su lès boutikes ayu on trouveut d’tout, dèl’z-ai d’ja notè dins m’preumî scrîjâdje : d’ènn’ai comptè dîje.

Asteûre si vos v’lèz bén, nos-alons passer an r’vûe nos " spécialitès " !

El fârmasyin Bréda qu’a cominci d’vant l’èglîje èt qu’a r’montè a l’vôye dè L’nèfe (il aveut toudi dès pastîes Valda èt dès p’titès gomes al violète su s’contwâr !). On fyeut l’mutuèle dé Marie Tonti èt après dé Claudine da Omer Ghislain (pou lès sôcialisses), Fernand Mathurin fyeut l’libèrâle èt Jules Ballériaux, l’catolique.

Jean Hontoy vindeut lès gazètes, dès lîves, dès cayès... i fyeut lès cârtes dè visite, lès fère-pârt dè môrt... èt lès fotos.

Nos avéns dès boutchîs : Zirè Mairy (ayu Mr Thomas d’meure), èl Broscu, Chonchon èt Djosèf ; dès boulindjîs : Adolphe Hontoy qu’a donè s’place a Antoine Peersman (qui fyeut dès si bons canârs al crinme èt dès côrnèts qu’on r’passeut qué après mèsse), èt adon Godiche, li, què Sylvain èt Marcel Huon ont chû.

Deûs mârtchands d’vélos... èt qui lès r’fyént a l’ocâsion : èm’ monnonque Maurice (Gilmaire) èt Djosèf Sybille.

Eloi Debiemme (èt après li, és fi, Maurice) vindeut dès grènes ; Eloi ramasseut lès-oûs dins lès cinses su s’toûrnèye èt i lès r’vindeut auz-ès céns qui’n n’avént dandji, durant què s’feume, Victoire, fyeut boutike.

Lès couméres qu’avént tèrtoutes des tchapias, a ç’timps là, lès ach’tént dé Hermine du Gris ou dé Hélène Mayeux (qui prèsteut yeune dè sès places pou l’pèsèye dès p’tits-èfants). A leû sudjèt, on n’aleut nén al matèrnitè adon, nos avins dès acoutchêuses su place : Alexie Couk èt après Jeanne du Chonchon.

Roger Dumont èt Fernand Evrard vindént d’l’élèctrique èt i v’nént dèspaner ; Andrée, lèy, vindeut dèl linne. Achille Smal èt Pâpârt fyént dès tchèyères èt lès r’payént. Fidèle Charlier èt Georges du Monnonque pôrtént l’tchèrbon, François Mayeux èt Gus’ dèl Bârière passént avou du pètrole qu’ariveut pô trin al pètrolifère (qu’asteut dé l’vîye fonderîe... wèye nos-avons yeû dès " usines " a Frère : Sôyerîe, fonderîe, vèrerîe...èt l’Rossigno a Féroul !).

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Notice explicative

Capo : dèmeureut au ruwâdje dèl Tchapèle N.D. de Banneux al Maroquète
Lès cabarèts dèl vôye d’Yves astént ’tt-au long d’l’anciène route, bén seûr
Marie Tonti : Marie Hautenne : maison du coin, face à la Main Verte
El Chonchon et Jeanne : Alphonse Stévenart et Jeanne, son épouse, accoucheuse
Eloi Debiemme et Victoire, son épouse, t’nént boutike ayu Albert èt Yolande Matagne ont fét leû magasin
Gus’ dèl Bârière : Auguste Tamenne

El Crolè dèl Tchawète : Walter Demeuse, r. de Morialmé
Osvald Quettier :
t’neut cabarèt al vôye d’Yves
Victor du Blanc : Victor Huon
Camille du gayot : Camille Remy
Librairie de Jean Hontoy : actuellement le magasin Le plaisir d’offrir
El Broscu : Firmin Blavier, juste en face de la librairie
Fernand Godiche : Fernand Charlier
Achile Smal : dèmeureut su l’pètit tiène dèl posse
Georges du Monnonque : Georges Blavier


 
EL DîJ DE MAI

Adaptè en patwès d’Fraire pa Marc LORENT, d’après Emile Gilliard, " In vî fusique areûni "- SLLW, Liège, 1997.

El dîj dè mai, el solia n'a nin yeû l'timp d'griper fôrt waut dèvant què l'nouvelle nè s’eûche espaurdûwe pat’tavau les rûwes du vilâdje. Les Allemands avint brokè su nos tèrres du costè d'Lîdje. Is-avint dèdja destrû sacants villes dè l’niût, èyet les destrûre qu'i gn’avèut pus qu'des bouquets d'mûr, dijèut-on.

Pus noulu n’causèut des tautes a pôrter dé l'boulèdji, des fours a tchaufer, des blankè cottes a dvwè n’n’âler z’assayî dé l'couturière dèvant qu'elle n'attaque a l'rastreinte.

Eyet ç'astèut kine ètou pou d’mèurer à l'èglîje eyèt rèpèter les pâters èt les tchants. El curè avèut d’vu lachî les èfants. Espitants qu'is astint, arnaujes jamais pareils.

Et quî-ce qu’aurèut seû les rastèni ? Avou des parèyès kintes qui vos tchèy’nèunt su l’dos...

Su l’place dè l'èglîje, dé les boutiques èyèt ’ne miète tous costès su les vôyes, ça n'astèut qu’ ramoncelâdjes dè djins, couratriyes, erbeûladjes. L'aîr frum’jèut. El vilâdje, on aurèut dit ’ne mouche afeumîye, ène coupichrîye pestèlèye. Tertous vlèut dire èle scène.

Pourtant, tertous l’ savèut bin qu'ça vérèut in djoû ou l'aute. Qu'i mouch’rint au payi comme à l’ guerre dè quatôze.

I gn’avèut dèdja des mwès èt des mwès qu'les sôdârs montint l’garde ad’dé les ponts, autoû des gâres. Tout l'hiviêr, faut-i dire. Et qu'il avèut fait si frèud. Avou deux pîs d'nîve quasi djusqu'à l’fin du mwès d'mars.

Télcaup avèut-on co dins l'bon qu’èle crîje aurèut co yeu passè d'in aute costè, aute paut, long èrî d'nos terres. On n’n’ aurèut causè au posse èt dins les

gazettes. On s'aurèut deslamintè su les mwôrts èyet su toutes les miséres dè ces djins-là. On aurèut co bin collectè dins les èglîjes pou tous les malheureûx qu'aurint stî plondjis dins l’misére.

Mais, dins l'fond, souladjis dè l'awè scappè belle, qu'on aurèut stî, pou dire el vrai.

L'annèye d'après, i gn’aurèut co yeu ’ne grande fiesse pou des autes pètitès paûcresses avou des bèllès cottes èyet des din_ners dins toutes les familles.

Mai aurèut co stî t’aussi bia. Les p’titès bauchèles aurint co yeu mèttu des blankès-ailes dèssus leûs spales pou fai les andjes al pôrcession.

Les djins aurint yeu fait leus parcs dè p’titès s’minces, sins sè r’toûrner après les autes. Et les cinsîs, l'awousse comme toudi. Et l'solia aurèut lû èyet l'plouffe tcheu pou les brâvès djins. Tout aurèut yeu toûrné comme toudi. Comme du papî d'musique.

Asto d'ça, on a stî espaurpiyi su les vôyes. On n'avèut nin d’dja yeu l'timp d'mindjî les dinrèyes qui ratindént dins l’caufe. Les tautes auront tchamoussè su leû volètes.

Timps dè l'messe, el djoû d'Pintcousse, estrindus, les èfants stran_nint d'peu à l'èglîje. I gn’avèut ’ne cabouchriye dè tous les diâles è l'aîr. Les sôdârs, vènus d'France au pus râte, s'avint s’paurpyi pa t’tavau l'vilâdje. I tirint sins lachî su l’z-avions èt sayî d'les fai tchèye.

Mâria toudi, qué mârgaille ! Su pon d'heûres, c'est tout nos vikâdje qu'avèut stî candjî. Su l’côp, on n’n’avèut nén yeu idèye. Pourtant, pou nos payis toudi, l’dîj dè mai, c'est quasi comme si l'tèrre avèut yeu fait ’ne crwès dessus s’n’ èfance.

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La Saint-Nicolas 2003

Comme les années précédentes, Les sentiers du fer ont soutenu Saint-Nicolas, lui remettant 175 ballotins de bonbons, aussitôt distribués à leurs protégés. Les enfants étaient heureux, les pensionnaires du home ont beaucoup apprécié. La " Saint-Nicolas en musique " a été bien réussie, puisque Saint-Nicolas et Père-Fouettard étaient accompagnés de huit musiciens. Le Comité pour une Saint-Nicolas en musique remercie les commerçants, les comités et les personnes, qui, par leur participation, ont permis de perpétuer la tradition en donnant à cette fête l’ambiance qu’elle mérite.


Des Cartes de soutien seront, sous peu, mises en vente par notre association. Nous comptons que vous réserverez bon accueil à vos amis des Pîssintes.

Notre groupe : Léa ADAM (071 655148) - Aimée CHARLIER (071 655323) - Pol DE WITTE (071 655854) - Pascal DECAMP (0495 492345) - Jean-Jacques DRABBEN (071 650294) - Anne FRANCHIMONT (QVW) - Yvon FONTENELLE (tél/fax 071 655323) -Marc LORENT (0473 981972) - Vanessa MARCHAL (0496 837249) - Blanche MATAGNE (071 650561) - Fernande MATAGNE (071 333979) - Achille TROTIN (00 333 27 466352)
Nos objectifs : La sauvegarde de la mémoire et du petit patrimoine du village de Fraire, avec un intérêt particulier pour la sauvegarde et la valorisation du passé minier et industriel et le transfert de la connaissance du passé du village vers la jeune génération.
Nos partenaires : L’Agence de Développement Local et le Centre Culturel de la Ville de Walcourt - L’ a.s.b.l. Qualité-Village-Wallonie
Nos publications :
  " Fraire sur les traces de son passé minier " par Achille Trotin (septembre 2001)
  " En 1940, j’avais 7 ans et je me souviens... " par Aimée Charlier (septembre 2002)
  " Les croix d’occis de mineurs à Fraire " Fiche de patrimoine éditée par la Région Wallonne (septembre 2003)