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Définition de la grippe en 1920, peu après la fin de la grippe espagnole
 
403. – GRIPPE, Bronchite épidémique, Bronchite catarrhale, Influenza. - Maladie épidémique et contagieuse caractérisée par une bronchite avec Fièvre, malaise général, courbature, mal de tête, et souvent toux. Généralement bénigne, cette maladie guérit, en temps ordinaire, au bout de quelques jours de repos. Mais en temps d’épidémie, elle peut acquérir une gravité considérable et causer une grande mortalité, comme nous venons d’en avoir des exemples depuis plusieurs années, surtout en 1889 et 1918 ; elle affecte alors toutes les allures d’une maladie infectieuse et laisse à sa suite un affaiblissement considérable et diverses maladies qui persistent pendant un temps fort long et peuvent même se terminer par la mort. Dans les dernières épidémies, la mortalité a été causée surtout par la Pneumonie infectieuse, et on a observé de nombreux cas d’Albuminurie après la convalescence. La maladie a sévi surtout chez les individus faibles, âgés, déjà malades depuis longtemps. Elle a paru se communiquer d’autant plus facilement et sévir d’autant plus fort, qu’elle trouvait, pour se développer, des agglomérations humaines plus nombreuses. Les conditions météorologiques et climatériques n’ont pas paru avoir grande influence sur sa marche et son développement.
Le médicament le plus efficace contre cette maladie, c’est le Sulfate de quinine ou mieux encore le Quinquina en nature, sous forme de Poudre Hématique (742), par exemple. On prend cette poudre à la dose de deux fortes cuillerées à café
  le matin et autant le soir, aussitôt avant le repas, et, en outre, deux à quatre Pilules Hypnotiques (837) deux fois par jour ; garder la chambre, ou même le lit, si la fièvre est forte ; manger peu ou point ; tisane de Fleurs pectorales, Mauves, Violettes, en cas de toux, Sirop Sédatif (897).
Ce traitement est le plus efficace que l’on puisse faire. Les purgatifs, notamment la Poudre Laxénia. (851) à forte dose, ont un heureux effet, surtout au début. En temps d’épidémie, le meilleur moyen d’éviter la contagion, c’est de rester isolé chez soi, d’éviter les réunions, les lieux publics. Les personnes qui suivaient le Régime Naturel (1016) et prenaient de la Poudre Alcalinophosphatée (847) ont généralement été épargnées pendant les dernières épidémies, tandis que d’autres personnes atteintes aussi de maladies de l’appareil digestif étaient sérieusement prises par l’influenza. Il semble donc que le régime alimentaire ait une grande importance au point de vue de la contagion ; il faut s’abstenir surtout de boissons fermentées, d’alcool, de café, d’épices, et autres excitants.
Pendant le cours de cette maladie, il faut se mettre à la diète d’une façon plus ou moins complète ; on peut alors supprimer les aliments ordinaires et s’alimenter exclusivement au moyen de la Karsine (993).

 
Texte tiré du livre Médecine nouvelle du docteur O. Dubois, édité à Paris vers 1920.
Les numéros renvoient aux recettes des préparations magistrales.